Nombreux sont les maux qui gangrènent le continent noir depuis des siècles. Au nombre de ceux-ci apparaissent : les guerres, la colonisation, l’esclavage, la traite négrière, la misère, la pauvreté etc. La traite négrière s’est invitée sur le continent africain avec son corollaire désastreux et malheureux sous deux formes :
- la traite négrière arabo-musulmane,
- la traite négrière transatlantique
La traite négrière orientale a devancé celle pratiquée par les occidentaux. Cependant, elle semble méconnue et plus meurtrière que la seconde au point d’être assimilé a un génocide. Et pourtant on a toujours accusé l’occident pour avoir entrepris un tel acte sur le continent. On le perçoit après la lecture de l’œuvre historique intitulée génocide voilé de Tidiane N’Diaye que nous allons présenter dans une Afrique encore à la recherche de son mieux être.
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
Chapitre 1 : Qui Est Tidiane N’DIAYE ?
Tidiane N'DIAYE est un économiste et anthropologue franco-sénégalais, de religion musulmane. Il est chargé d'études à l'INSEE, professeur d'économie descriptive et Directeur de recherches à Sup de Co Caraïbes. Il est l'auteur de plusieurs études économiques et sociales de l'INSEE sur les Départements français d'Outre-mer (DOM). Également chercheur spécialisé dans l'histoire et l'anthropologie des civilisations négro-africaines et de leurs diasporas (africaine-américaine et afro-antillaise), il a publié de nombreux essais sur le sujet. Tidiane N'DIAYE est le premier chercheur africain dont les travaux (Traite négrière arabo-musulmane, Le génocide voilé, à propos de la traite arabe) ont été nominés au Prix Renaudot de l'essai en 2008.
Chapitre 2 : Quelles Sont Les Œuvres De Tidiane N’DIAYE ?
La plupart des travaux de Tidiane N’DIAYE figurent aux catalogues du Cercle Gallimard de l'enseignement et du Centre national de documentation pédagogique (CNDP) du Ministère de l'éducation nationale à la disposition des enseignants.
Recueil de poésies
· Passions créoles, Publibook, 2001, 50 p.
Anthropologie et histoire des peuples et civilisations négro-africaines
· Mémoire d'errance, Paris, 1998, 206 p.
· La Longue Marche des peuples noirs, Publibook, coll. « Littérature africaine », 2000, 293 p.
· L'Empire de Chaka Zoulou, L'Harmattan, coll. « Études africaines », 2002, 218 p.
· Les Falachas, Nègres errants du peuple juif, Gallimard, coll. « Continents noirs », 2004, sélection Prix Fetkann de la Recherche 2005.
· L'Éclipse des Dieux, Éditions du Rocher/Serpent A Plumes, 2006, 317 p.
· Le Génocide voilé, Gallimard, coll. « Continents noirs », 2008, 253 p., sélection Prix Fetkann de la Recherche 2008, nominé Prix Renaudot Essai 2008.
· Par-delà les ténèbres blanches, Gallimard, coll. « Continents noirs », septembre 2010
· Le Jaune et le Noir, Gallimard, coll. « Continents noirs », mai 2013
Chapitre 1 : Quelques Notions Essentielles
A-
_ Génocide, mot formé du mot grec « genos » qui veut dire race et du suffixe « cide » qui vient du latin « occidere » qui signifie tuer. Le mot donc va signifier tuer une race.
_ Voilé, participe passé du verbe voiler, il signifie ce qui est couvert de voile, qui est dérobé de la vue ; caché.
_ Le Génocide Voilé, crime caché de toute une race.
B- La Traite Négrière est l’enlèvement et le commerce des Noirs d’Afrique, suivie de leur déportation vers des destinations où ces hommes, femmes et enfants sont réduits en esclavage.
Trois types de traites négrières selon le musée d’esclavage de Nantes
– La Traite Intérieure Africaine : alimentée par les razzias et les guerres entre Etats, elle a fournit de tous temps des domestiques, porteurs, ouvriers agricoles. Le nombre de victimes ne peut être estimé en l’absence de sources écrites mais il est considérable (plusieurs dizaines de millions).
– La Traite Musulmane, du 7e au 20e siècle : traite orientale à destination de la péninsule arabique et traite transsaharienne à destination de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient. Elle fit environ 8 à 12 millions de victimes selon le musée de Nantes. Et selon l’auteur de génocide voilé elle fit plus de 17 millions de victimes.
– La Traite Atlantique, organisée par les Européens du 16e au 19e siècle, à destination des Antilles, d’Amérique et des îles de l’Océan Indien. Elle fit plus de 12 millions de victimes, elle est aussi appelée commerce triangulaire.
C- L’Esclavage est une injustice qui est d’abord le droit abusif que des hommes se sont donné pour user et abuser des services d’une personne qui ne peut exprimer librement sa volonté ( voir P. 15 de génocide voilé). Les esclaves sont cessibles et aliénables. C’est la négation même des attributs naturels de l’homme libre, à savoir disposer de sa personne et agir selon sa volonté, pouvoir posséder des biens et en jouir librement, travailler et choisir son travail.
S. Augustin l’appelle le « joug de l’homme ». Il existe depuis au moins 6 000 ans et a été pratiqué par de nombreuses sociétés, sur tous les continents. Dans l’esclavage à des fins domestiques, l’esclave est utilisé comme serviteur ou comme concubine, dans l’esclavage « commercial » il devient une force de production créant des richesses pour autrui. Ces deux formes d’esclavage peuvent être pratiquées simultanément au sein d’une même société.
Chapitre 2 : Contexte Histoire Et Enjeu
Le livre intitulé « le génocide voilé » apparaît au moment où l’on s’attend le moins. C’est un livre d’histoire et n’a rien d’un roman. Il parle de traite négrière, or en ce moment où paraît le livre l’esclavage semble être aboli et ne devrait plus être à l’ordre du jour. Or l’Afrique connaît des difficultés et tout le monde lui reproche son retard et même ses fils aussi tiennent ce langage. Des historiens nous ont enseigné la plupart du temps que les bras les plus valides dans le temps ont été déportés vers L’Amérique du fait de la traite négrière transatlantique. On retrouve des traces de ces hommes esclaves grâces à leur descendance. L’enquête historique de Tidiane N’DIAYE montre qu’il n’y a pas eu de traite que transatlantique mais qu’il y a eu une autre forme de traite qui aujourd’hui semble avoir les traces effacées par certainement des historiens ou même tue carrément. Ce livre donc vient pour soulever un fait jamais évoqué. Il nous invite à un examen de la traite négrière génocidaire Arabo-musulman pour la verser au débat au même titre que la ponction transatlantique. Voilà en clair l’enjeu qu’il vise car on a seulement trop vite fait d’accuser l’Europe seule et pourtant !
DEUXIEME PARTIE : SYNTHESE DES DIFFERENTS CHAPITRES
Le livre comporte neuf chapitres que nous regroupons en quatre parties pour facilité l’accessibilité:
« La Valeur Du Noir Dans Son Mode De Vie Et La Conquête De Son Territoire
« L’islamisation Et Crimes A Cause Des Résistances
« Complicités Du Noir Et Extinction Du Noir Au Nom D’une Religion
« Conséquences immédiates
Ibn Khaldun caractérise les Noirs comme peuple à caractère Bestiale dans al-Muqaddima.
Ici l’auteur met en exergue la société africaine d’avant toute conquête et avec les difficultés qu’elle vivait. Il a mis en lumière, entre autres, les formes d’asservissements qui préexistaient, mais qu’il est loin d’appeler esclavage s’il fallait le comparer aux traites négrières. Car ici les Noirs pris en captivité au cours des conflits de tribus avaient droit au moins à des propriétés et pouvaient à des moments disposer de leurs biens et même avoir une famille. Ils pouvaient se marier entre eux et avoir des héritiers. Ce fut le début d’une division de cette société en classe.
L’Arabe n’a jamais considéré le Noir comme un homme mais comme un animal et un moins que rien. Pour des raisons économiques, les Arabes vont détruire cette société africaine en commençant par l’Afrique du Nord avec l’islamisation. On pourrait dire que c’est au nom d’une religion qu’ils ont conquis l’Afrique mais il y avait d’autres raisons.
Pendant cette période de traite, il eut des événements terrifiants : cascades de malheurs, la survie était un véritable défi, il eut des millions de populations razziées, massacrées, capturées, castrées, et déportées vers le monde Arabo-musulman dans des conditions inhumaines par caravane à travers le Sahara et ou en mer. Au cours de cette période on a pu citer de grands résistants comme Cheick A. Bamba (P. 120), Ahmed Baba (Pp. 121-122), juriste musulman, Chaka Zoulou,... Cette période fut cruelle pour tout dire. Les Arabes venaient avec le Coran et le couteau à eunuque en main en maintenant hypocritement une vie de prière avec invocation d’Allah et les hadiths du Prophète. Edouard Guillaumet disait en ces termes : « quel malheur pour l’Afrique, le jour où les Arabes mis les pieds dans l’intérieur. Car avec eux ont pénétré et leur religion et leur mépris du Nègre… »
Les chefs Noirs vaincus se convertirent à l’islam et vont être les complices de leurs anciens bourreaux. C’est qu’on appelle le syndrome de STOCKHOLM. Les Noirs sont configurés à leurs anciens maîtres. Ils vont participer à la traite de leurs frères. Ces derniers déportés en terre arabe vont être exterminé par castration, guerre et autres…
TROISIEME PARTIE : ACCUEIL DU LIVRE ET SON ACTUALISATION
Interview du livre sur www.evene.fr et TV Ô, des médias pas très connus qui ne permettent de mettre à la lumière du jour le problème évoqué pour mieux la vilipender.
(Projection de la vidéo et de quelques images de la traite négrière)
En définitive, nous pouvons dire que cette enquête historique est un réel apport à la connaissance culturelle et intellectuelle de tous et surtout de l’africain. Elle permet de lever le voile sur le traitement bestial infligé aux nègres par les arabo-musulmans, pendant près de XIII siècles sans interruption. On a remué le couteau dans une plaie jamais soignée. Oui car en réalité parlé de traite négrière n’a jamais mis en lumière les actes ignobles qu’ont commis ces arabes sur les Noirs déportés au nom d’une religion qu’on a bien voulu falsifier ainsi oubliant sinon ignorant son contenu. C’est un musulman qui a fait l’enquête et qui la met en lumière. Certainement que des auteurs ou historiens avant Tidiane ont abordé le problème mais sûrement pas avec la même hargne. On pourra lire les lettres persanes de Montesquieu qui montre la situation des Noirs dans les harems. Il est vrai que l’auteur dénonce un fait, mais il faut reconnaître que même si l’esclavage, juridiquement est aboli, dans la pratique c’est tout le contraire car dans le monde arabe le Noir converti n’a jamais occupé un haut rang sinon il deviendrait son égal. Au Yémen il y a certainement plus de Noirs que d’Arabe mais qui en est le président ? même en Mauritanie, comment le Noir est-il considéré ? Toutes ces questions nous interpellent et nous permettent de chercher avec les philosophes à savoir qu’appelle-t-on bête dans le règne animal et homme dans le règne animal ? Quel est son propre ou son caractère spécifique ? Descartes se serait-il trompé en disant que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ? Qui du Noir, de l’homme de couleur(le blanc comme le dit Aimé Césaire) ou de l’Arabe utilise mal sa raison ? On ne pourra finir en faisant appel à Pierre Boule qui a bien fait de mettre en lumière la planète des singes où c’est le singe qui domine la planète et où l’homme se retrouve étranger ! comment sera considéré l’homme de couleur qui n’est en réalité pas le Noir quand le Noir se réveillera ? Nous ne le souhaitons pas cependant ?
| SECTION I : PRESENTATION DE L’AUTEUR ET DE SES ŒUVRES |
| SECTION II : VUE PANORAMIQUE DU GENOCIDE VOILE |
| SECTION I : A L’ORIGINE : La Valeur Du Noir Dans Son Mode De Vie Et La Conquête De Son Territoire |
| SECTION III :COMPLICITES DU NOIR ET EXTINCTION AU NOM D’UNE RELIGION |
| SECTION I : INTERVIEW |
| SECTION II : DIAPORAMA |
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