MEDITATION DU JOUR

Mercredi 13 février 2013

                                             Mercredi des Cendres

Joël 2,12-18

Psaume 50 : Donne-nous, Seigneur un cœur nouveau, mets en nous,

                                Seigneur, un esprit nouveau

2 Cor 5, 20----6, 2

Matthieu 6, 1 …..18

                                                  Dieu est fâché.

Dans quel monde sommes-nous?

 Le père ne respecte plus le fils. La fille ne respecte plus la mère. La mère et le père vice-versa.  Nous manquons aux engagements pris. Nous nous amusons avec le sérieux et le divin. Le mensonge règne en maître, même dans les affaires de Dieu.

Dans quel monde sommes-nous ?

 Où les hommes veulent se marier entre eux et adopter des enfants, et des femmes entre elles pour faire pareil ? Quels types d’individus veulent-ils donner à la société ? Des individus violents et carnassiers ? Des individus amorphes et malades ? L’homme a fini par mettre l’envers à l’endroit. Ces désordres sont contraires à la logique de la création et à l’ordonnance de Dieu dans le monde. C’est une désobéissance caractérisée qui ressemble étrangement au comportement d’Adam et Eve….. C’est sans compter, avec nos comportements contrefaits, et régulièrement répétés, qui nous distancient énormément de Dieu. Où allons-nous avec une telle  « humanité ? ».  A travers ces comportements, on lit en filigrane la désobéissance du peuple d’Israël à l’égard de Dieu. L’appel du prophète Joël à entrer dans la logique du deuil doit sonner continûment dans nos oreilles et nous décider utilement pour ce carême 2013.

Dans ce sens, le programme que nous trace l’Eglise, en ce jour de l’ouverture du carême, tient moins dans la signification obvie de l’imposition des cendres que dans les paroles qui l’accompagnent : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle ». Le geste, hérité de la tradition juive, a l’avantage de constituer une démarche commune de l’assemblée chrétienne. La pénitence du Carême, qui  en effet,  réunit le peuple, doit s’exprimer dans « une assemblée sainte ». Mais l’essentiel, tant pour le peuple chrétien que pour chacun de ses membres, consiste à se convertir, en se mettant à l’écoute du Seigneur.

Se convertir, c’est Changer. C’est ce que le grec appelle la « métanoïa »; Il s’agit de s’arracher à l’égoïsme, d’opter pour une conception nouvelle de la vie en rejetant notre nature brute, en transcendant notre propre être, en conjecturant le spectre de la primitivité qui nous éloigne des animaux. Une telle ascension doit nous permettre de nous tourner vers Quelqu’un qui appelle : Dieu. Pour accueillir un message, il faut d’abord lever les yeux vers le messager. C’est pour quoi Jésus a fait entendre l’appel de la conversion au moment où il allait annoncer aux hommes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ( Mc1, 15) et que Pierre a renouvelé le même appel le jour de la pentecôte (Act 2,33). La conversion, à laquelle nous sommes conviés, va consister avant tout dans une intensification de notre relation personnelle à Jésus. Alors ouvrons-nous à la connaissance de Jésus et à sa lumière. C’est le moment de se réconcilier avec Dieu. C’est le temps favorable. A travers la prière, le partage et la pénitence, nous y arriverons. Que L’Esprit du Seigneur nous y aide.

                A tous et à Chacun, je souhaite un fructueux temps de carême.