Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 23:38

Le thème central de l’épitre aux éphésiens est celui du dessein de Dieu, arrêté de toute éternité, voilé durant les siècles, exécuté en Jésus-Christ, révélé en l’apôtre et déployé dans l’Eglise. Quant à l’évangile lucanien, il plante le décor chronologique et topologique de l’économie du salut. Il est adressé à Théophile c’est -à-dire à l’ami de Dieu et de façon extensive à ceux qui prennent le risque de Dieu, à tout ceux qui acceptent d’être parfois pour Dieu, souvent contre lui et pourtant jamais sans lui. Cet aperçu épistolaire et évangélique tout simplement nous introduit dans une lecture continue et une compréhension progressive des 2è et 3è chapitres de l’épître aux Ephésiens ainsi que des chapitres 12 et 13 de l’Evangile selon saint Luc.

Nous traverserons le cours de cette semaine selon le ton que donnent déjà les textes de demain. En effet, Isaïe nous présentera – en première lecture – le serviteur souffrant, qui pour avoir connu l’épreuve en toute chose, sera révélé – dans la lettre aux Hébreux - comme le summus sacerdos, le grand prêtre. Et cette profonde identité christique inaugurera – dans l’évangile de Mc 1O, 35-45 - l’entrelacement qui existe au cœur de la triple mission de l’Eglise : l’annonce de la Parole de Dieu ; la vie cultuelle qu’évoquent, dans l’Evangile de demain, les termes « baptême » et « coupe » et le service de la charité où il faut rivaliser de zèle au service de autres. « Ce sont trois tâches qui s’appellent l’une l’autre et qui ne peuvent être séparées l’une de l’autre. » Au cœur de cette exigence évangélique, le Seigneur ne cesse de nous rappeler ce que doit être notre vie à sa suite : « ministrare sed non ministrari » (servir et non être servi.)

Tout porte à croire que Dieu attend que nous fassions le choix décisif de nous reconnecter à lui afin de nous faire revivre par le Christ comme l’indiquera la lecture du lundi. Mais qui dit adhésion à Dieu, ne dit-il pas forcément rupture au monde et à ce qui dure peu ? C’est pourquoi dans l’Evangile du même jour, nous serons appelés à nous détacher des richesses et de tout ce qui est évanescent, fugace ; de tout ce qui s’inscrit dans l’ordre « du transitoire périssable ». C’est de toutes ces vanités que le Christ nous a sauvés par son sang ambitionnant ainsi de réconcilier juifs et païens en un seul corps.(cf. les textes du mardi) Une telle unité désirée par Dieu, constitue la pierre d’attente de la Parousia Christi (Parousie du Christ) qui, fort de son appel incessant, entend être comprise à la fois comme un adventus Christi ( une venue du Christ) mais aussi et surtout comme une praesentia Christi ( une présence du Christ) ; cet avènement mystique du Christ qui invite tous et chacun à un supplément de vigilance pour pouvoir déceler dans le miroir de notre histoire, les semences du Verbe. Le mercredi, cette notion d’unité résonnera encore avec plus d’acuité : il faut associer au partage de l’héritage divin chrétien et païen. C’est là pour nous un impératif catégorique car « à qui l’on a beaucoup donné, on réclamera beaucoup ». Mais aux prises avec nos déficits d’ardeur et nos manques de fidélité, ne risquons-nous pas tous de larguer les amarres et de falsifier cette mise en garde du Christ ? Si l’espérance nous fait marcher plus loin que nos peurs et nos aridités, nous aurons les yeux levés et alors nous pourrons tenir jusqu’au soleil de Dieu. Voilà pourquoi le jeudi saint Paul nous réconfortera en nous demandant de « rester enracinés et établis dans l’amour » pour comprendre davantage la profondeur de notre appel qui nous fera entrer dans la plénitude d’un Dieu « venu non pas pour mettre la paix dans le monde, mais la guerre ». Il faudra donc, selon les textes du vendredi, s’ouvrir aux dimensions du temps, reconnaître le moment où nous sommes, l’aujourd’hui de Dieu où devra être conservée la nature de l’Eglise qui ne cesse de confesser: « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. » C’est le fondement de l’existence chrétienne ; l’unité des membres dans leurs différences ; unité non une fusion, qui pis est, une confusion, mais un être-ensemble qui ne porte pas le cachet du définitif mais qui indique la nécessité d’un toujours-à-nouveau revisible. C’est le chemin d’un retour permanent à Dieu, d’une conversion toujours renouvelée, car, comme nous l’entendrons samedi, « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. » DIEU FAIS-NOUS REVENIR A TOI : A travers ce thème qui conduira notre semaine, nous prierons pour tous ceux qui se détournent de Dieu, tous les prêtres en difficulté et pour ceux qui ont jeté le froc aux orties.

Convaincus toutefois de la médiation de saint Capistran et de saint Antoine Marie Claret que nous fêterons respectivement mardi et mercredi, le présent groupe liturgique vous confie à la toute puissance suppliante de Très sainte Vierge Marie. Il vous invitera cependant à méditer avec lui les mystères lumineux de la vie de notre Seigneur Jésus-Christ le mercredi et un texte de saint Antoine Marie Claret pendant la bénédiction du saint sacrement le Jeudi. Ce même jeudi après la prière post communion, nous prierons pour les prêtres. Toutes les autres dispositions demeurent inchangées. Agréable semaine à chacun et à tous.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Théologat Eudiste De Yopougon

  • : THEOLOGAT
  • : CE BLOG A UN CARACTÈRE CULTUREL ET RELIGIEUX
  • Contact

  • THEOLOGAT
  • Nous sommes une maison de formation en Afrique pour les candidats eudistes en premier cycle de théologie.
  • Nous sommes une maison de formation en Afrique pour les candidats eudistes en premier cycle de théologie.

CORDE MAGNO

SERVIR LE SEIGNEUR" Corde magno et animo volenti"Anani

Recherche

Archives