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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 20:51

Aujourd’hui à Yopougon, Abidjan a eu lieu dans la maison de formation des eudistes en Afrique, au théologat annexe, la pose de la première pierre pour la construction de l’unité universitaire IUTEA (Institut Universitaire Technologique des Eudistes en Afrique).

Etaient présent son Excellence M. Daniel KABLAN DUNGAN Premier Ministre de la Côte d’Ivoire, son Excellence Mme BAKAYOKO-LY Ramata Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, son Excellence M. Abass OUATTARA Député à l’Assemblé Nationale et deuxième Adjoint au Maire de la commune de Yopougon, son Excellence Mgr Jean Salomon LEZOUTIE Evêque du diocèse de Yopougon, le Supérieur Général des eudistes P. Camilio ADAD, le Supérieur Vice-provincial P. Maxime KOUASSI, le Supérieur de la maison de formation le P. Aurélien GBEGNON et toute son équipe de formation, tout l’ensemble des Pères eudistes en Côte Ivoire et les chefs Coutumiers.

                Cet évènement qui réunit la Côte d’Ivoire et la Colombie est le début d’une coopération sud-sud inscrite dans le développement social et intégral du monde estudiantin pour le transfert de la technologie enfin  de former et de produire des hommes au cœur de Jésus et Marie pour un monde meilleur.   

 

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 19:57

Le Christ Roi de l’univers

 

christLa solennité du Chris Roi de l’univers qui est célébrée ce dimanche jour du Seigneur, inaugure la dernière semaine de l’année liturgique C. Ladite solennité est d’institution assez récente par le pape Pie XI avec l’Encyclique Quas prima du 11 décembre 1925. Le souverain Pontife établissant cette solennité face au laïcisme et la sécularisation en progrès dans une société qui se modernisait déjà, entendait affirmer la souveraine autorité du Christ sur tous les hommes et toutes les institutions. La collecte de ce dimanche, entre autres textes, est une illustration de la préoccupation pontificale. Il s’agit donc d’une fête de « dévotion » et celle-ci entend clôturer l’année liturgique. Cependant, à la caractérisation « socio-politique » liée à cette fête, la liturgie ajoute une interprétation à la fois spirituelle et eschatologique. Il faut dire que le titre même « Christ Roi de l’univers » élargit déjà la perspective de la royauté du Christ dans le sens de Col 1, 12-20. En effet, Le Christ est le Roi dans le royaume duquel le Dieu le Père, par lui le Fils, nous fait rentrer en nous arrachant des ténèbres du péché. Image de Dieu invisible et premier né de toute créature, le Christ est la tête de l’Eglise. C’est enfin par lui et en lui que Dieu a voulu tout réconcilier sur la terre et dans les cieux en faisant la paix par le sang de sa croix (deuxième lecture). En cette solennité, la liturgie nous rappelle qu’en humanité, le Christ est par adoption, de famille royale de la lignée davidique. Titre que David lui-même n’a pas usurpé, puisque malgré son élection par Dieu (Cf. 1Sam 16, 1-13), il a attendu de faire l’unanimité de ses sujets pour être intronisé roi d’Israël (Première lecture). Il a été jugé digne non seulement de défendre les siens, mais aussi et surtout de les guider comme un véritable pasteur de son peuple. Ceci est-il loin de la ….démocratie ? Bien de dirigeants de nos sociétés et peuples pourraient s’en inspirer !

Le Christ traduit en sa personne non seulement la dignité royale liée à sa filiation davidique, mais aussi et surtout ce qu’il est en réalité : le Fils de Dieu, le Messie qui n’hésite pas à descendre au fond de la misère humaine et sans se compromettre, pour sauver l’homme pécheur (Cf. Ph 2). La liturgie de ce jour nous rappelle que même dans son abaissement, et dans l’humiliation extrême qu’il subit, le Christ reste Roi et a le pouvoir royal d’introduire les hommes dans la gloire du paradis (évangile). Ainsi ce dernier dimanche de l’année liturgique entend célébrer de façon plus particulière, ce qui fait le nœud et l’élément dynamogène de chaque célébration dominicale : le Christ Roi de l’univers.

Vive le Christ Roi de l’univers ! Puisse-t-il vivre et régner dans nos âmes pour la paix dans le monde maintenant et pour toujours.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 22:37

Nous vous proposons comme annonçé la première partie de Lumen Fidei du pape François. 

Chapitre premier : NOUS AVONS CRU EN L’AMOUR (1 Jn 4,16)

Dans ce premier chapitre, le Pape relève les caractéristiques de la foi. Il distingue d’une part, la foi d’Abraham, et d’autre part, l’histoire du ‘’fils premier né’’ de Dieu. Cette foi, qui s’est pleinement réalisée dans la Christ, sauve celui qui croit en Lui. La manifestation la plus crédible de cette foi, se déploie sous sa forme ecclésiale. Bonne lecture.

I. Abraham, notre père dans la foi

Comprendre ou essayer de comprendre la foi, revient à raconter son parcours sur la route des croyants et à en dégager certains de ses traits caractéristiques. Le premier des croyants est sans nul doute Abraham, « notre père dans la foi » à qui Dieu « adresse la parole » et « se révèle comme un Dieu qui parle et qui l’appelle par son nom » . En ce sens, la foi revêt un caractère personnel. En effet, Abraham ne voit pas Dieu. Il entend simplement sa voix et lui répond. C’est donc « la réponse à une Parole qui interpelle personnellement, à un Toi qui nous appelle par notre nom » . Dans le cas d’Abraham, la parole à lui adressée par Dieu s’entend à la fois comme un appel et une promesse : appel et invitation à s’ouvrir à une vie nouvelle, promesse d’une descendance nombreuse, d’un grand peuple dont il sera le père (Gn 13, 16 ; 15, 5 ; 22, 17). Ici, la foi est étroitement liée à l’avenir, à l’espérance. En faisant confiance à cette parole, Abraham a pu rester fidèle à la foi. Saint Augustin, dans le commentaire qu’il fera du psaume 32, mettra en exergue cette dimension en affirmant que l’homme est fidèle quand il croit aux promesses que Dieu lui fait ; Dieu est fidèle quand il donne à l’homme ce qu’il lui a promis. C’est en ce sens que la foi est capable d’ouvrir vers l’avenir et se comprend en tant que mémoire de l’avenir ‘’memoria futuri’’, et étroitement lié à l’espérance. En somme, « le Dieu qui appelle Abraham est le Dieu créateur, celui qui ‘’appelle le néant à l’existence’’ un Dieu qui est l’origine de tout et qui soutient tout» et qui fait d’Israël l’objet de son amour et de sa sollicitude.

II. La foi d’Israël

Dans le sillage de la foi d’Abraham, se prolonge l’histoire du peuple d’Israël. Ici aussi, la foi nait d’un don originaire. La confession de la foi d’Israël se développe comme un récit des bienfaits de Dieu, son action pour le guider et le libérer. Mais, l’histoire de la foi du peuple élu de Dieu conserve ses spécificités. D’abord, Israël succombera plusieurs fois à la tentation de l’incrédulité. Celle-ci se traduit par l’adoration d’autres dieux : c’est l’idolâtrie, qui apparait ici comme l’opposé de la foi. Au lieu de la foi en Dieu, Israël a préféré adorer l’idole. C’est en ce sens que « l’idolâtrie est toujours un polythéisme, un mouvement sans but qui va d’un seigneur à un autre » . Ensuite et fort heureusement, Israël décide de se convertir : la foi est l’opposée de l’idolâtrie. Elle est donc « une rupture avec les idoles pour revenir au Dieu vivant, au moyen d’une rencontre personnelle ». Croire, c’est expérimenter « l’amour miséricordieux qui accueille toujours et pardonne » . Enfin, la foi d’Israël est fortement liée à Moise, médiateur entre YHWH et le peuple, qui ne peut le voir. A travers la figure du médiateur, l’acte de foi de chaque membre s’insère dans celui de toute la communauté, dans le ‘’nous’’ commun du peuple qui, dans la foi, est comme un seul homme. La médiation n’est plus un obstacle, mais une ouverture, cette capacité à participer à la vision de l’autre et à vivre la foi dans sa complétude.

III. La plénitude de la foi chrétienne

La foi chrétienne est centrée sur le Christ. Elle confesse clairement que Jésus est le Seigneur et que Dieu l’a ressuscité des morts. Désormais donc, la vie de Jésus apparait comme « le lieu d’intervention définitive, la manifestation suprême » de son amour. La foi chrétienne est donc foi dans le plein amour, dans son pouvoir efficace, dans sa capacité de transformer le monde car « l’histoire de Jésus est la pleine manifestation de la fiabilité de Dieu » . Premièrement, cette fiabilité de l’amour du Christ réside « dans sa mort pour l’homme » . Ici, le regard de foi culmine à l’heure de la Croix, heure en laquelle resplendissent la grandeur et l’ampleur de l’amour divin. Mieux encore, la foi se renforce et reçoit une lumière éclatante dans la contemplation de la mort de Jésus. C’est une foi inébranlable, capable d’entrer dans la mort pour nous sauver . Deuxièmement, et plus encore que sa mort, c’est « à la lumière de sa résurrection que le Christ dévoile la fiabilité totale de l’amour de Dieu » . En tant que ressuscité, le Christ est témoin fiable, digne de foi, appui solide de notre foi. Saint Paul affirmera d’ailleurs que « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1Co 15, 17). Troisièmement, et dans la foi enfin, le Christ est « celui auquel nous nous unissons pour pouvoir croire » . En d’autres termes, la foi regarde non seulement Jésus, mais aussi du point de vue de Jésus, avec ses yeux » . La vie du Christ ouvre un nouvel espace à l’expérience humaine. La vie du Christ, sa façon de connaitre le Père, de vivre totalement en relation avec lui, ouvre un nouvel espace à l’expérience humaine par laquelle nous pouvons passer. Bref, la foi chrétienne est foi en l’Incarnation du Verbe et en sa Résurrection dans la chair, foi en Dieu qui s’est fait si proche de nous pour nous sauver.

IV. Le salut par la foi

Le salut par la foi consiste « dans la reconnaissance du primat du don de Dieu » . La foi dans le Christ nous sauve parce que c’est en lui que la vie s’ouvre radicalement à un Amour qui nous précède et nous transforme de l’intérieur. La foi est ici comparable à un habitat du Christ. Se réfugier en lui est le commencement du salut. Ainsi donc, le croyant est transformé par l’Amour auquel il s’est ouvert dans la foi. Son existence se dilate au-delà de lui-même. C’est ce à quoi saint Paul nous exhorte : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ! ». (Ep 3, 17). Celui qui croit devient ‘’fils dans le Fils’’ et, sauvé par Lui.

V. La forme ecclésiale de la foi

L’union vitale du Christ aux croyants et de tous les croyants entre eux, forme l’église, corps unique du Christ. Le chrétien se comprend alors lui-même dans ce corps, en relation originaire au Christ et aux frères dans la foi. Les chrétiens sont ‘’un’’, et dans le service des autres, chacun rejoint le plus profond de son être. Hors de ce corps, de cette unité, « la foi perd sa ‘’mesure’’, ne trouve plus son équilibre, l’espace nécessaire pour se mettre debout » . Autrement dit, la foi a une forme nécessairement ecclésiale, se confesse à l’intérieur du corps du Christ, comme communion concrète des croyants. Et c’est dans ce creuset que la foi ouvre chaque chrétien vers tous les hommes. Et l’Eglise constitue, selon Guardini, « la porteuse historique du regard plénier du Christ sur le monde» .

A suivre

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 22:32

211020131814.jpgLorsqu'il est question de l'esclavage, tous les regards se tournent souvent vers l'Occident, ses colons aux chapeaux blancs et ses missionnaires barbus. Le doigt accusateur est vite parti vers ses blancs qui nous ont apporté tous les malheurs. Après avoir parlé avec une supposée émotion de Gorée, Ouidah etc, on clôture le débat. Il faut passer à autre chose. Seulement ce débat est loin d'être clôturé puisque la vérité historique est ténace et remue les cendres involontaires ou non de l'ignorance. C'est bien ce que nous révèle le chercheur Franco sénégalais Tidiane N'Diaye dans son avant dernier ouvrage "le Génocide Voilé" paru chez Gallimard. Mr N'Diaye lève le voile sur la macabre face cachée de l'iceberg esclavagiste. Il s'agit non d'abord d'une entreprise occidentale, mais avant tout d'une initiative du monde arabo musulman dont la négrophobie n'a pas son pareil, et qui a non seulement vidé l'Afrique de ses bras valides, pendant 13 siècles, mais qui continue d'être source directe ou non de remous ethniques sur le continent noir. "Le Génocide Voilé" est une enquête historique que nous présentent ce vendredi 25 octobre 2013, les abbés Arthur BOKA et Stéphanas Désiré GNAGNE, à la franternité saint Jean Eudes de Yopougon à partir de 18 h 30. Nous sommes tous invités à  cette présentation suivi de débat.

      

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:12

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Le temps de Carême de l’année liturgique C nous a proposé un itinéraire pénitentiel. A travers ses textes, il nous a présenté le thème de la réconciliation qui trouve tout son sens dans la résurrection du Christ, signe par excellence de notre réconciliation avec Dieu le Père. Après avoir vécu avec ferveur les cinq premières semaines, nous parvenons à la dernière, dite  semaine sainte. Elle est appelée « semaine sainte » car cette semaine est née du besoin de faire mémoire des évènements de la passion du Seigneur. Elle est composée de célébrations qui mettent fin au Carême, à savoir : la fête des Rameaux, la Messe chrismale, la Messe in Caena Domini (la Cène du Seigneur) et le Triduum pascal. A travers ces célébrations, l’Eglise commémore le Christ Seigneur qui entre à Jérusalem pour porter à son accomplissement le mystère pascal. En effet, Jésus s’achemine vers la Cité sainte et y entre triomphalement pour y consommer la Pâque de sa mort et de sa résurrection. Pour faire mémoire de ce mystère central de la foi et de la vie de l’Eglise, des textes liturgiques, riches en enseignements, nous sont proposés.

Le dimanche des Rameaux, la célébration met l’accent sur la foi et nous fait comprendre l’entrée messianique du Christ dans l’aujourd’hui de l’Eglise et du monde. Le récit de la passion selon saint Luc, lu avant la procession, traduit le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur. La première lecture et la deuxième lecture présenteront les persécutions et l’abaissement de Jésus jusqu’à sa mort ignominieuse sur la croix. Dans l’Evangile selon saint Luc, Jésus nous ferra remarquer que celui qui veut marcher à sa suite doit renoncer à lui-même, prendre sa croix et le suivre.

Les textes du lundi au mercredi sont tirés de la prophétie d’Isaïe et des Evangiles selon saint Jean, d’une part, et saint Matthieu d’autre part. Aussi, faut-il noter que le deutéro-Isaïe  comprend les chants du mystérieux « serviteur de Dieu ». Et, depuis le temps des Pères de l’Eglise, on reconnait dans ce personnage de serviteur souffrant, le Christ lui-même. Dans le premier chant, la première lecture du lundi, il apparaît comme l’Elu de Dieu sur qui repose l’Esprit. Dans l’évangile Judas critique l’acte de Marie qui parfume les pieds de Jésus. Cependant, Jésus voit dans ce geste l’annonce de l’embaumement qui accompagnera sa sépulture prochaine.

Le mardi, dans le deuxième chant du serviteur de Dieu, Jésus est établi par Dieu comme la lumière des peuples, afin qu’il porte son salut jusqu’aux extrémités de la terre. Dans l’Evangile de ce même jour, Jésus annonce la trahison de Judas et le reniement de Pierre.

Le mercredi, dans le troisième chant du serviteur de Dieu, il est question des coups et des crachats au visage qui marqueront les souffrances du serviteur de Dieu. Dans l’Evangile, au cours du repas pascal avec les Douze, Jésus démasque le plan du disciple qui va le livrer à ses ennemis.

La première lecture du jeudi, tirée du livre de l’Exode, parle de l’organisation de la Pâque juive. Dans la deuxième lecture, saint Paul présente aux Corinthiens le récit de l’institution eucharistique. Dans l’Evangile, saint Jean relate la scène de Jésus qui lave les pieds de ses disciples au cours du repas qu’il prenait avec eux avant de passer de ce monde à son Père.

Dans la liturgie de la Parole du vendredi, la première lecture, tirée du livre d’Isaïe, nous fait méditer les souffrances et la mission du serviteur de Dieu. L’écrivain sacré de la lettre aux Hébreux éclaire cette méditation en montrant que le but de Jésus dans cette épreuve, c’est de nous obtenir le pardon et la grâce de Dieu. Quant à l’Evangéliste Jean, il raconte le récit de la passion de Jésus.

Le samedi, à la veillée pascale, nous aurons neuf lectures. Dans la première tirée du livre de la Genèse, nous avons le récit de la création du monde. Dans la deuxième lecture tirée toujours du livre de la Genèse, il est question de l’holocauste d’Abraham à Dieu. La troisième lecture extraite du livre de l’Exode raconte le récit de la sortie du peuple d’Israël de l’Egypte. Dans la quatrième lecture, le prophète Isaïe rappelle l’Alliance d’amour qui existe entre Dieu et le peuple d’Israël malgré l’infidélité de ce dernier. Dans la cinquième lecture, le prophète Isaïe invite à un retour à Dieu. Dans la sixième lecture, le prophète Baruc nous montre que la loi est l’expression de la Sagesse de Dieu. Dans la septième lecture, le prophète Ezékiel nous appelle à une conversion et à une purification. Dans la huitième lecture tirée de l’épitre aux Romains, saint Paul nous fait comprendre que par notre Baptême, nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu. Dans la neuvième et dernière lecture saint Luc relate le récit de la résurrection de Jésus.

De tous ces textes de la semaine, nous pouvons retenir comme thème de méditation : le don de soi. Nous pourrons le manifester par notre attention à l’autre dans toutes les activités et par notre être-là pour lui en cas de besoins.

Il faut noter au titre du sanctoral que toute la semaine est sainte. Aussi, le lundi 25 Mars, les Eudistes renouvelleront leur engagement à l’occasion du 370e anniversaire de la fondation de la congrégation de Jésus et Marie.

                                                           BONNE SEMAINE SAINTE A TOUS ET A CHACUN !

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 23:07

               FAIRE LE CHEMIN DE CROIX AVEC NOTRE PERE SAINT JEAN EUDES

                

Nous sommes rassemblés ce soir comme tous les autres vendredis de Carême pour marcher avec le Christ ployant sous sa croix, nous voulons même lui prendre sa croix. Ce chemin nous voulons le faire en communion d’intercession avec Saint Jean Eudes. L’amour de la Croix fait parti des quatre fondements qu’il a donnés à ses fils. Il affirmait par ailleurs « Qu'une des plus grandes faveurs que Notre Seigneur nous puisse faire en ce monde, c'est de nous envoyer quelque affliction, et de nous donner quelque part en sa croix. Car c'est nous faire boire dans sa coupe, c'est nous donner ce qu'il a le plus aimé en ce monde, sa croix étant le premier objet de son amour; après son Père éternel, puisque c'est par sa croix qu'il a détruit le péché qui est la source de tous les maux, et qu'il a fait tous les biens qui sont en la terre et au ciel. Enfin c'est nous donner ce qu'il a pris pour lui-même, ce qu'il a donné à la personne du monde qu'il aime le plus, c'est à dire à sa très digne Mère, et ce qu'il a donné à ses Apôtres et à ses plus grands amis. Tous ceux qui ont été agréables à Dieu, dit le Saint-Esprit, ont passé par plusieurs tribulations: Omnes qui placuerunt Deo, per multas tribulationes transierunt. Parce que vous étiez agréable à Dieu, dit l'ange Raphaël à Tobie, il était nécessaire que vous fussiez éprouvé dans l'affliction: Quia acceptus eras Deo, necesse fuit ut tentatio probaret te. »[1]

Ce soir nous voulons redire avec lui ces paroles fortes de Saint Paul : « Pour moi, que jamais je ne me glorifie sinon dans la Croix de notre Seigneur Jésus Christ, qui a fait du monde un crucifié pour moi et de moi un crucifié pour le monde ». (Ga 6, 14). Que le Seigneur soit notre force et notre soutien.

 

 

 

 

1ère STATION : JESUS EST CONDAMNE A MORT

 

21101911 q[1]

 

 

Les impies ne sont pas dans la vérité lorsqu’ils raisonnent ainsi en eux-mêmes :

« Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation.Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur.

Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge ;

car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.

Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se vante d'avoir Dieu pour père.

Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin.

Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.

Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation.Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité. » (Cf. Sg 2, 1a-12-20.

Qui ne saurait voir dans ce texte écrit un siècle avant Jésus, une prophétie concernant sa mort ? Jésus vivant et marchant parmi les hommes était juste, il était fils de Dieu, il appelait Dieu son Père et ne comptait que sur lui. Mais le péché des hommes ne supportaient pas de voir le bien. Les impies se sont trouvés gênés au contact du Saint, les ténèbres se voyaient dispersées à l’approche de la lumière. Pour mettre fin à ce malaise général, il fallait supprimer l’élément pertubateur : Jésus de Nazareth doit mourir !

Adorons notre Seigneur Jésus Christ dans le mystère de sa condamnation à mort.

Remercions le d’entrer librement dans sa passion.

Demandons lui pardon pour toutes les fois où nous avons refusé de participer à ses souffrances et pour toutes les fois où nous avons condamné les autres en qui il vit et règne.

Donnons nous à lui pour qu’il fasse de nous des êtres courageux quand nous devons témoigner de lui devant les hommes.

 

JE CONFESSE A DIEU

 

 

 

 

2e STATION : JESUS EST CHARGE DE SA CROIX

 

21101912 q[1] 

Il importe infiniment de faire un saint usage des tribulations. Car premièrement, celui qui les porte chrétiennement rend une très grande gloire à Dieu, et la plus grande que l'homme lui puisse rendre en la terre, puisque le Fils de Dieu, qui est venu pour honorer son Père et pour réparer le déshonneur qui lui avait été rendu par le péché, n'a point connu ni choisi de moyens plus propres pour arriver à cette fin, que celui de la croix et des souffrances. Secondement, il acquiert des trésors de grâces pour la terre et de gloire pour le ciel, qui sont inestimables. Au contraire, celui qui ne les porte pas comme il faut prive Dieu de la gloire incomparable qu'il en aurait reçue à toute éternité, et fait une perte pour soi-même, qui est si grande que, s'il la connaissait, il ne pourrait jamais s'en consoler. [2]

Saint Jean Eudes trouvait que accepter les tribulations et toutes formes de souffrances, c’est accepter de se charger comme le Christ de sa croix. Lui-même n’a-t-il pas dit : celui qui veut devenir mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ? Les souffrances que j’endure au service, à la maison, en communauté, à l’école, sur la place publique sont des occasions pour moi de m’identifier au Christ souffrant. Acceptons-les pour ne pas perdre les grâces qui les accompagnent.

Adorons Dieu envoyant son Fils nous sauver avec puissance dans la faiblesse de notre chair et l’humilité de la croix.

Remercions le de faire triompher son amour, aujourd’hui encore, dans la faiblesse et l’humilité terrestres de son Eglise.

Demandons-lui pardon d’avoir douté de son amour à l’œuvre dans le monde, et de nous être découragés de nos insuffisances.

Donnons-nous à lui pour qu’il avive notre foi en la force de sa grâce, qui se déploie dans la faiblesse de ses serviteurs. [3]

 

ACTE DE CONTRITION

 

 

 

 

3e STATION : JESUS TOMBE SOUS LA CROIX

 

  21101913 q[1]

Il m'a emmuré et je ne puis sortir ; il a rendu lourdes mes chaînes.

Quand même je crie et j'appelle, il arrête ma prière.

Il a barré mes chemins avec des pierres de taille, obstrué mes sentiers.

Il est pour moi un ours aux aguets, un lion à l'affût.

Faisant dévier mes chemins, il m'a déchiré, il a fait de moi une horreur.

Il a bandé son arc et m'a visé comme une cible pour ses flèches.

Il a planté en mes reins, les flèches de son carquois.

Je suis devenu la risée de tout mon peuple, leur chanson tout le jour.

Il m'a saturé d'amertume, il m'a enivré d'absinthe.

Il a brisé mes dents avec du gravier, il m'a nourri de cendre. (Cf. Lm 3, 9-16).

Cette chute du Christ nous fait penser à nos propres chutes et à nos faiblesses. Comme lui, nous devons lutter pour continuer le chemin. C’est pourquoi Saint Jean Eudes nous conseille pour la fin de l’oraison (prière) de « Prévoir les fautes dans lesquelles on a coutume de tomber et les occasions qu'on en peut avoir ce jour là, et les vertus spéciales qu'on est obligé de pratiquer, afin de demander grâce à Dieu d'éviter l'un et d'embrasser l'autre; prévoir aussi les obligations de sa charge et de sa condition, quel mal on peut empêcher ce jour là, et quel bien on peut procurer pour la gloire de Dieu et pour le salut des âmes, afin de prendre résolution et d'aviser aux moyens de le faire, et demander grâce à Dieu pour cela ».[4]

Adorons notre Seigneur Jésus Christ celui par qui tout fut créé et qui s’écroule sous un instrument fait de main d’homme.

Rendons lui grâce de se relever pour boire jusqu’à la lie le calice que le Père lui a offert depuis l’agonie.

Demandons lui pardon pour toutes les fois où nous nous sommes complus à entretenir et à justifier nos péchés.

Donnons-nous à lui pour qu’il anéantisse tout sentiment de découragement et de volonté de jouissance.

 

 

 

 

 

4e STATION : JESUS RENCONTRE SA MERE

 

21101914 q[1] 

Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs ». (Cf. Lc 2, 34-35).

Le cœur de Jésus et de Marie sont si étroitement uni qu’il est  impossible de les séparer. Et nous ne devons pas séparer ce que Dieu a uni. Jésus et Marie sont si étroitement lié que qui voit Marie voit Jésus. Alors cette Mère en rencontrant son Fils sur le chemin de croix voit son propre cœur brisé et broyé. La souffrance de son Fils, elle le vit dans sa chair et dans son cœur de Mère.

O Jésus, vivant en Marie, viens et vis en tes serviteurs, dans la sainteté de ton Esprit, la plénitude de ta force, la perfection de tes voies, la vérité de tes vertus, la communion à tes mystères. Maîtrise en nous toute puissance ennemie en ton Esprit, à la gloire du Père. Amen !

 

JE VOUS SALUE MARIE…

 

 

 

5e STATION : SIMON PORTE LA CROIX DE JESUS

 

21101915 q[1] 

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa Croix chaque jour, et qu’il me suive. (Cf. Lc 9, 23)

Ne devrions-nous pas mourir de confusion, à la vue de nos faiblesses et lâchetés ? Les moindres difficultés nous abattent, les plus petites peines nous découragent, les plus faibles tentations nous surmontent, des mouches nous sont des éléphants; nous nous attristons de ce qui devrait nous réjouir, nous tremblons où il n'y a aucun sujet de craindre ! Nous voulons bien jouir des avantages de la sainte Religion, mais nous n'en voulons point les croix; nous nous imaginons que la dévotion consiste dans une vie oisive et sans travail. Oh ! Que nous nous trompons lourdement ! Toute dévotion qui ne va point à renoncer à soi-même, à ses volontés età ses satisfactions propres, et à porter sa croix et suivre Jésus dans la voie par laquelle il a marché en cherchant les âmes égarées, n'est qu'une pure illusion et tromperie. [5]

Adorons notre Seigneur Jésus Christ qui donne à Simon et à nous tous ici présents de participer à sa Passion.

Rendons-lui grâce pour la force qu’il nous donne de porter nos Croix de chaque jour.

Demandons-lui pardon pour toutes les fois où nous avons voulu profiter des grâces de la Religion sans en vouloir les peines et les difficultés qui en résultent.

Donnons-nous à lui pour qu’il maîtrise en nous toute puissance ennemie à l’amour de la Croix.

 

KYRIE

 

6e STATION : LA SAINTE FACE DE JESUS

Le Seigneur Yahve m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé.J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe ; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats.Le Seigneur Yahve va me venir en aide, c'est pourquoi je ne me suis pas laissé abattre, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Cf. Is 53, 5-7.

Voici votre Roi chrétiens ! Un homme défiguré, défiguré par le sang mêlé de sueur et de saletés qui masquent son visage. Ce visage peut-il être objet de contemplation et d’adoration dans un tel état ? Nous avons souvent peurs de regarder le Christ souffrant, son visage nous inquiète et nous rappelle que nous devons passer par là. Et pourtant c’est en participant à ses souffrances, en acceptant de contempler cette face qui n’attire pas le regard de ceux qui ne comprennent pas que nous pouvons trouver la vie.

Adorons notre Seigneur Jésus Christ et contemplons son visage défiguré.

Rendons-lui grâce d’accepter de telles humiliations pour que nous soyons transfigurés.

Demandons-lui pardon pour toutes les fois où nous avons enlaidis les autres et pour toutes les fois où nous avons laissé le péché, nous revêtir d’un masque de laideur.

Donnons nous à lui afin qu’il nous rende la splendeur du jour de notre Baptême.

 

SEIGNEUR MONTRE NOUS TA FACE, ET NOUS SERONS SAUVES !

 

 

 

 

7e SATION : JESUS EXHORTE LES FEMMES DE JERUSALEM

 

 

  21102098 q[1]

Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.Mais, se retournant vers elles, Jésus dit : "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !

Car voici venir des jours où l'on dira : Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n'ont pas enfanté, et les seins qui n'ont pas nourri !

Alors on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux collines : Couvrez-nous !

Car si l'on traite ainsi le bois vert, qu'adviendra-t-il du sec ?". Cf. Lc 19, 27-31.

Les femmes sont toujours là, sensibles dans leur cœur de femmes et compatissantes dans leur cœur de mère. Elles ne peuvent s’empêcher de pleurer le sort de ce juste, l’homme doux et humble de cœur. Elles suivent celui qui a ramené, qui leur fils, qui leur fille à la vie, celui qui les a guérit de leur maladie, celui qui leur a pardonné leur adultère et leur péché. Mais pour Jésus ce n’est pas sur lui qu’il faut pleurer mais plutôt sur elles mêmes. Quand nous pensons être compatissants envers Jésus, lui-même nous soulage en nous retournant vers notre propre misère. Il se fait toujours solidaire des hommes.

Profession d’humilité :

Seigneur Jésus Christ sans toi nous ne serions rien, sans force ni valeur nous n’aurions que le péché. Nous sommes serviteurs inutiles, né dans l’inimitié, dernier des hommes et premiers des pécheurs. Anous donc la honte et la confusion, à Toi tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles.

Seigneur Jésus Christ, prend pitié de nous.

 

 

 

 

8e STATION : JESUS TOMBE UNE TROISIEME FOIS

 

21102100 q[1]

Ne savez vous pas que le grand chemin pour aller au ciel, c'est le chemin de la croix, et qu'il n'y en a point d'autre que celui-là, et que les véritables et solides vertus qui nous sont nécessaires pour être agréables à Dieu ne s'acquièrent que par beaucoup de peines, de sueurs, de mortifications et de violences qu'il faut faire sur nous-mêmes?

 Mais je vous dis qu'il est impossible que Notre Seigneur laisse tomber ceux qui, pour l'amour de lui, aident les autres à se relever. La pureté ne peut jamais se souiller, lorsqu'elle est avec la vraie charité, non plus que les rayons du soleil ne peuvent se salir dans la boue. Rejetez moi donc ces vaines craintes, et ayez confiance. Si vous vous défiez de vous-mêmes et que vous vous appuyiez en lui, il ne se retirera pas pour vous laisser tomber. [6]

Une première chute, une deuxième passe encore mais une troisième fois, c’en est trop. Notre Seigneur ne tient plus la route. Mais si notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ tombe sur le chemin, en se relevant, il prend conscience qu’il ne faudra laisser personne tomber, ni laisser quelqu’un trainer là où il est tombé. En éprouvant la fragilité humaine, il est prêt à nous aider quand nous chutons. Avec lui il n’y a pas de situation désespérée : mes détournements d’argent, mes infidélités à la chasteté, mes bassesses, mes meurtres, mon incrédulité, mon alcoolisme, mon dopage, ma paresse et mon avarice ne sont pas des situations irréversibles. Jésus me tend la main et m’invite à faire violence sur moi-même. Le reste il le fera pour moi.

Adorons et aimons notre Seigneur Jésus comme notre Rédempteur, qui nous a rachetés au prix de son Sang, et qui a tant souffert pour nous.

Rendons-lui en grâce.

Demandons lui pardon de lui avoir dérobé ce qui lui a coûté cher : notre vie, notre temps, nos activités pour les livrer à ses ennemis.

Donnons-nous à lui ; puisque tout notre être lui appartient à tant de titres, qu’il daigne mettre en œuvre sa puissance et sa bonté pour nous posséder pleinement, et pour disposer de nous selon ses desseins.

 

KYRIE

 

 

 

9e SATION : JESUS EST CLOUE SUR LA CROIX

 

  21102154 q[1]

Père, glorifie ton nom !" Du ciel vint alors une voix : "Je l'ai glorifié et de nouveau je le glorifierai."La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre ; d'autres disaient : "Un ange lui a parlé."Jésus reprit : "Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous.C'est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde va être jeté dehors ;et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12, 25-32).

Afin que vous ne pensiez pas ses paroles et ses promesses soient sans effet, voyez un peu ce qu'il a fait et souffert pour vous en son Incarnation, en sa vie, en sa passion, et en sa mort; et ce qu'il fait encore tous les jours dans le très saint Sacrement de l'Eucharistie; comme il est descendu du ciel en terre pour l'amour de vous; comme il s'est humilié et anéanti jusqu'à vouloir être enfant, naître dans une étable, s'assujettir à toutes les misères et nécessités d'une vie humaine, passible et mortelle; comme il a employé tout son temps, toutes ses pensées, paroles et actions pour vous; comme il a livré son très saint corps à Pilate, aux bourreaux et à la croix; comme il a mis sa vie, et répandu son sang jusqu'à la dernière goutte, comme il vous donne, et si souvent, par la sainte Eucharistie, son corps, son sang, son âme, sa divinité, tous ses trésors, tout ce qu'il est, et tout ce qu'il a de plus cher et de plus précieux.[7]

Adorons Jésus dans sa croix. Il est le souverain prêtre qui s’immole lui-même, et il est l’Hostie Sainte immolée pour la gloire de son Père et pour notre salut.

Remercions le d’être ainsi sacrifié lui-même, et de nous avoir communiqué par le Baptême et l’ordination cette double qualité de prêtre et d’hostie.

Demandons lui pardon de nous être mal acquittés des exigences de notre baptême, de nos voeux et de notre fonction sacerdotale.

Offrons nous à lui : qu’il daigne nous donner l’esprit de son sacerdoce, et nous rende plus digne de participer à son offrande ; qu’il nous entraine dans son sacrifice ; qu’il nous immole avec lui à la gloire de son Père et nous consume enfin du feu de son amour. [8]

 

JE CONFESSE A DIEU…

 

 

10e SATION : JESUS MEURT SUR LA CROIX

 

21102156 q[1] 

            Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l'Ecriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : "J'ai soif."Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d'une branche d'hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : "C'est achevé" et, inclinant la tête, il remit l'esprit. (Jn 19, 28-30).

Méditation ou brève oraison dans un silence profond d’au moins 7mn.

Adorons Jésus dans son obéissance fidèle, prompte Et totale : il s’est fait obéissant jusqu’à la mort de la croix.

Remercions le d’avoir glorifié son Père par cette vertu.

Demandons lui pardon de nos fautes contre l’obéissance.

Donnons nous à lui pour entrer dans son esprit d’obéissance.

Supplions le d’anéantir notre propre volonté, et de faire vivre et régner en nous la Volonté de Dieu par une parfaite obéissance.

Implorons pour cela l’aide de la Mère de Dieu, des anges et des saints.[9]

 

 

11e STATION : LE CŒUR DE JESUS EST TRANSPERCE

Comme c'était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat - car ce sabbat était un grand jour - , demandèrent à Pilate qu'on leur brisât les jambes et qu'on les enlevât.Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui.Venus à Jésus, quand ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau.(Cf. Jn 12, 30-34).

Nous avons trois Cœurs à adorer dans notre Sauveur, qui ne sont néanmoins qu'un seul Cœur par l'union très étroite qu'ils ont ensemble. Le premier, c'est son Cœur divin. Le second Cœur de Jésus, c'est son Cœur spirituel. Le troisième Cœur de Jésus est le très saint Cœur de son corps déifié, qui est une fournaise d'amour divin et d'un amour incomparable au regard de nous. Car ce Cœur sacré est uni hypostatiquement à la personne du Verbe, cœur que le Saint Esprit a bâti du sang virginal de la Vierge Marie et qui sur la Croix fut transpercé d’un coup de lance. [10]

   Oh ! Quels excès et quels transports de l'amour de Jésus pour des hommes aussi ingrats et infidèles que nous sommes ! O Jésus, mon amour, ou que je ne vive plus, ou que je vive seulement pour vous aimer, pour vous louer et pour vous glorifier incessamment; et que je meure plutôt de mille morts, que de rien faire volontairement qui vous déplaise ! Vous avez trois Cœurs qui ne sont qu'un même Cœur, lequel est tout employé à m'aimer continuellement. Oh! Que n'ai‑je tous les cœurs de l'univers, pour les consumer en votre saint amour !  [11]

JE CROIS EN DIEU…

 

12e SATION : JESUS EST DETACHE DE LA CROIX

 

21102159 q[1] 

Après ces événements, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps. (Cf. Jn 19, 38).

Je vois une infinité de personnes crucifiées dans le monde, mais j'en vois peu qui soient crucifiées pour l'amour de Jésus. Plusieurs sont crucifiées par leur amour-propre et par l'amour désordonné du monde, mais heureux ceux qui sont crucifiés pour l'amour de Jésus; heureux ceux qui vivent et qui meurent en croix avec Jésus. Vous serez du nombre de ceux-là, si vous portez votre croix avec amour comme Jésus, l'acceptant, l'embrassant et la chérissant de tout votre cœur, en l'honneur et union du même amour avec lequel il l'a acceptée et portée pour vous.[12]

Profession d’humilité : Seigneur Jésus Christ sans toi …

 

 

 

 

 

 

13e STATION : JESUS EST REMIS A SA MERE

       Le cœur de la Bienheureuse Vierge Marie est le dépositaire et le fidèle gardien des mystères merveilleux de la vie de notre Sauveur. Marie conservait ces événements et les méditait dans son cœur (Lc 2, 19 et 51).

En cette même manière, elle les conservait dans son Cœur par le moyen de son Fils Jésus, dont elle était plus remplie, possédée et régie que de son propre esprit et de son propre Cœur, et qui éclairait son entendement d'une infinité de belles lumières, et imprimait dans son âme un très grand respect et vénération sur le sujet des mystères qui s'étaient passés en elle ou devant elle.[13]

La Sainte Mère de Dieu médite les événements dans son cœur. Elle reçoit son Fils dans ses bras, elle se fait écorcher par ses grosses épines qui sont sur sa tête. Elle voit l’ouverture du cœur de son Fils. Assurément, elle ne peut s’empêcher de pleurer, son Fils, son unique Fils. Dans nos situations de détresses, n’hésitons pas à méditer comme elle, et surtout n’hésitons pas à l’appeler au secours. Marie est celle qui comprend le mieux nos souffrances.

Nous te saluons Marie

Nous te saluons, Marie, Reine des Martyrs dont l’âme fut transpercée d’un glaive de douleur.

Nous saluons Marie, souveraine du monde à qui tout pouvoir fut remis au Ciel et sur la Terre.

Nous te saluons Marie, Reine de nos Cœurs, Mère bien aimée, notre vie, notre bonheur, notre espérance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14e SATION : JESUS EST MIS AU TOMBEAU

 

21102161 q[1] 

Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte du fruit. (Jn 12, 24).

Brève oraison (prière) en silence !

 

CONCLUSION

Après l’attestation de sa mort par le cœur transpercé, il reste à descendre le Christ de la croix et de le mettre dans un tombeau situé dans un jardin. Nous voici dans une nouvelle genèse. La Vierge Marie donne le fruit béni de ses entrailles. Différent du fruit d’Eve, il fait entrer la vie dans le monde. Elle devient la nouvelle Eve, la véritable Mère des vivants. Avec elle nous attendrons les consolations que le Seigneur Jésus lui fera par les apparitions après sa Résurrection. En effet tout n’est pas fini. Le grain de blé tombé en terre en mourant donnera du fruit pour la vie éternelle.

Prions : Dieu de puissance et de miséricorde, détruis totalement en nous ce qui s’oppose à toi. Déploie ta force, et sois le maître de nos cœurs et de nos corps, pour y établir parfaitement le règne de ton amour.

Seigneur Jésus, par l’intercession de Saint Gabriel, de Saint Joseph, de Saint Jeanl’évangéliste, de Saint Jean Eudes notre Père et de tous les Saint, protège de tout mal cette famille qui est tienne ; elle se prosterne devant toi : contre les piège de l’ennemi, défends la dans ta bonté, Toi qui règne pour les siècles des siècles. Amen !



[1] Cf. Mémorial de la vie ecclésiastique, 3e partie, ch. 19.

[2] Idem, p. 100.

[3]Cf. Manuel de Prière, Vendredi V, milieu du Jour.

[4] Idem. 56

[5] Lettres, lettre aux sœurs de notre dame de Charité de Caen, p. 513.

[6] Lettres,Lettre aux Sœurs de Notre Dame de Charité de Caen, OC 10, 512-513.

[7] OC I, p. 240.

[8]Cf. Manuel de prière Vendredi III

 

[9]Cf. Manuel de prière, Vendredi IV

 

[10] Cœur Admirable, OC 8, p. 344-347.

[11] Ibidem

[12] Lettres, Lettre à Mme Dudos, OC 11, p. 33.

[13] Le cœur de la Très Sacré Mère, OC 8, 429-430.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 21:26

                                      Dimanche 24 février 2013

Genèse 15, 5…..18

Psaume 26 : Le Seigneur est lumière et salut

Philippiens 3, 17—4,

Luc 9,28-36

                                                Méditation

Après son rude combat contre les forces du mal et sa victoire sur Satan le dimanche dernier, Jésus est dépeint en ce deuxième dimanche du temps de carême, dans la page d’Evangile que nous venons d’entendre, comme un être transfiguré.

A l’arrière-plan de cet événement, il y a eu la confession de Pierre, l’annonce et la mort de Jésus Christ, la promesse que certains disciples ne verraient pas la mort avant d’avoir vu le Royaume des Cieux, et leur invitation à porter la croix.

Ces différents schémas de rencontre ne sont pas isolés. Ils sont évocateurs de l’ultime passion de Jésus Christ et donc de sa croix. Ce qui laisse entendre qu’il existe une relation intime entre la Transfiguration et la croix.

Qu’est-ce que la Transfiguration ?

Ce mot vient du latin « transfiguratio » qui signifie le « changement de visage en un autre ».  On peut aussi s’employer à décomposer le mot. Ce concept vient de deux mots latins : « trans » qui signifie « à travers », l’« au-delà » ou « changement », et de « figura » ou « speciès », qui désigne « visage ». Etymologiquement, la Transfiguration désigne «  la transformation du visage, l’au-delà du visage,  ce qui est à travers le visage ».  Bibliquement, elle désigne la forme glorieuse sous laquelle Jésus apparut à trois de ses disciples, Pierre, Jean et Jacques sur le mont Thabor, une montagne, le lieu de prière et de la proximité divine, le lieu d’élévation intérieure et qui fait pressentir le Créateur. Au cœur de la transfiguration, il y a donc la présence divine. D’ailleurs, la blancheur éclatante des vêtements de Jésus, signifie quelque chose de saint et de divin.

Que s’est-il passé alors au cours de la transfiguration ?  Lors de la transfiguration, Moïse et Elie apparaissent et parlent avec Jésus. Ce ne sont pas des personnages quelconques. Les deux prophètes ont eu des rencontres profondes avec Dieu. Ils ont été les libérateurs de leurs peuples. Là où Dieu était nié, ils ont défendu son unicité. Ce sont des personnages bibliques qui ont combattu les comportements idolâtres de leurs nations. Ce sont des figures bibliques qui sont brûlés par l’ineffable. Leur nom évoque l’Ancien Testament. Leur présence à côté de Jésus signifie que Jésus s’entretient avec la Loi et les Prophètes. Ils parlent avec Jésus et de Jésus. Le sujet de leur dialogue s’articulait autour du départ de Jésus à Jérusalem. Ce départ de Jésus n’est que le chemin qu’il va emprunter jusqu’à la croix. Jésus réalisera une sortie hors de cette vie, une forme d’exode, une sorte de traversée de la « mer rouge » vers la gloire. Et c’est cela « l’espérance d’Israël ». C’est cette espérance inouïe, culminant dans la résurrection, qui éblouit Pierre et le décide à proposer l’implantation des tentes. En fait, pour Pierre les temps messianiques sont arrivés. C’était déjà l’idée voilée de la résurrection que Pierre mettait en exergue sans le savoir. Il a aussi oublié que Jésus avait dressé sa tente depuis l’incarnation. Et que la croix en est le paroxysme. C’est une fois descendu de la montagne que l’évidence s’imposera à lui.

A ces différents événements s’ajoute un autre : la voix qui se fit entendre et la parole qui l’accompagna : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ». Pareil événement s’était déjà produit au baptême de Jésus où Dieu a confirmé et inauguré la mission de son Fils. Cette voix renouvelée de Dieu signifie qu’en Jésus, Tout se réalise et s’accomplit. Ce n’est plus le prophète Moïse qui est descend de la montagne avec la Torah ou les paroles de Dieu ; c’est Jésus, lui, en descendant de la montagne, qui constitue la parole de Dieu. Il est donc notre repère et notre rédempteur. Il est lui-même la torah. Que retenir de ces différents éléments ?

Il est à retenir que la transfiguration est l’irruption et l’aube de l’époque messianique. Elle traduit par avance la passion de Jésus comme chemin vers la gloire. Elle indique par anticipation l’événement rédempteur qui apporte le salut et qui est envahi par la gloire de Dieu. La transfiguration est une théophanie, c’est-à-dire la manifestation de la gloire du Christ. Par la transfiguration, Jésus apporte au monde et à l’existence humaine, la lumière, la liberté et la joie.

Dans  ces conditions, quel bénéfice le Chrétien peut en tirer ? Tout comme le Christ a vécu son départ pour Jérusalem en finissant sur la croix, nous sommes, nous aussi, en chemin, en exode. Nous sommes des pèlerins et des locataires sur cette terre. On doit quitter la terre d’esclavage pour la terre promise, autrefois historiquement pris en possession par Abraham. Nous devons tous franchir le rubicond. Ce destin qui est le nôtre est nettement souligné par L’Eglise au jour des Cendres : «  Tu es poussière et tu ne retourneras en poussière ». Avec le Christ, nous n’allons pas demeurer dans les méandres de la poussière : réduits en poussière, « nos pauvres corps seront transformés à l’image du corps glorieux ». Et c’est que signifie notre baptême : « Morts avec le Christ, nous ressuscitons avec lui ».  Mais à condition que la foi d’Abraham nous inspire et que le modèle que représente l’apôtre Paul soit notre étalon.

Somme toute, la transfiguration de Jésus nous invite à prendre au sérieux les exigences de notre baptême et à les traduire dans le style, le comportement, les habitudes, bref dans notre mode de vie.

Prions le Seigneur. Que nos moments de prières soient des lieux de rappel et d’invitation à repartir du Christ. Amen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 21:04
 
 
17/10/12 - 17/02/13, 4 mois exaltement que Monseigneur René Marie EHOUZOU a rejoint la maison du Père pour les noces éternelles. En ce jour, ayons une pensée pieuse pour le repos de son âme et recommandons-le au Seigneur à travers nos différentes célébrations eucharistiques. Monseigneur René est eudiste, et a assuré le service de l'épiscopat dans le diocèse de Porto Novo au Bénin jusqu'à sa mort. Nous vous proposons l'interview que le Père Basile DIRINGBIN a accordée à l'éEhuzu(2)quipe de ''ECHO DE SAINT JEAN EUDES'' quelques temps après l'annonce du décès de Monseigneur afin de mieux le connaître. Le Père Basile est eudiste et en service à la Paroisse saint Bernard d'Attoban à Abidjan (Côte d'Ivoire).

Echo st Jean Eudes (EJE) : Cher Père Basile vous êtes Eudiste. Dans quelles conditions avez accueilli la nouvelle annonçant le décès de votre confrère Mgr René-Marie EHOUZOU ?
Père Basile DIRINGBIN (P.B.D): Tout décès de personne connue est un choc douloureux. C’est ce que je ressens encore depuis l’annonce de la nouvelle.
E.J.E : Vous êtes, on peut le dire, un doyen dans la Congrégation de Jésus et Marie en Afrique. Vous avez eu la chance de rencontrer pour la première fois le Père EHOUZOU, à l’époque en France. Pouvez-vous nous le présenter brièvement ?
P.B.D : En 1987 au Foyer Sacerdotal des eudistes, rue Jean-Dolent à Paris. Belle rencontre de découverte de l’un et l’autre partageant désormais un même idéal de vie eudiste. J’ai vu en lui un prêtre d’expérience dans la profondeur d’esprit.
E.J.E : Quels sont les moments forts que vous avez personnellement déçus avec Mgr René-Marie EHOUZOU ?
P.B.D : Durant 3 ans … des moments de présence réciproque étroite avec des échanges riches pour construire l’homme. Il m’a beaucoup apporté sur le pardon, la miséricorde.
E.J.E : Après son incorporation, le Père René-Marie EHOUZOU est devenu Eudiste. Quel témoignage de vie gardez-vous de son ministère ?
P.B.D : Pour moi, c’était un pasteur travailleur passionné, soucieux des autres. Quand j’étais au Canada de 2003-2005. Il ne m’oubliait pas (écrits…)
E.J.E : Mgr René-Marie EHOUZOU est décédé. Pouvons-nous encore espérer dans la vice-province d’Afrique, la nomination d’un autre Eudiste Evêque ?
P.B.D : S’il y a toujours des Pères Eudistes dans la Congrégation de Jésus et Marie en Afrique, il n’y a pas de raison qu’un autre prêtre eudiste africain ne soit élevé à ce rang d’évêque les années à venir.




 
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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 22:47

GEDC3117

"N’ayez pas peur !" Tel est le mot adressé aux disciples en plein tourments dans une barque prête à chavirer. En effet, les évènements peuvent parfois paraître indociles et effrayants, émouvants et paralysants ! La vie en elle-même est capricieuse parce que faite de contradictions nouant et dénouant notre histoire : on désire à un moment et on ne veut plus, on possède et on lâche plu tard, on abandonne et on réfléchit. Les évènements nous échappent et la vie elle-même nous berce dans son berceau et nous surprend souvent par quelques notes discordantes mais qui en réalité rendent agréable la mélodie.

Ainsi, en ce 21è siècle commençant, l’Eglise de Jésus Christ vit à nouveau et s’instruit d’un évènement qu’elle a cru appartenir à son passé. Par les temps qui s’en vont, sa sainteté Benoît XVI comme certains de prédécesseurs quitte sa charge apostolique. L’histoire se montre insoumise à l’individu, mieux le temps se montre rebelle face à l’homme. Benoît XVI, fatigué et laminé par tant de dévouements à l’Eglise dans l’histoire et dans le temps, vient comme les messagers de la Bonne Nouvelle remettre sa feuille de route et sa charge avec ses mains tremblantes et tremblotantes dans les mains fortes et sereines du Maître dans la dignité et dans la fidélité.

Loin de tout abandon ou de fuite, Benoît XVI accomplit comme le Maître le geste kénotique, se vidant et se dépouillant volontairement et librement de son statut de Vicaire apostolique à celui désormais de chrétiens dans l’Eglise. De sa cathèdre, il se sépare pour se fondre dans la grande masse comme une lampe qui fonce dans les entrailles des ténèbres pour laisser un autre assumer désormais la mission. N’est-ce pas un geste prophétique qu’il nous démontre en ces temps nouveaux ? N’est-ce pas aussi pour mieux rendre la place au Christ et mieux rendre visible l’action de l’Esprit Saint dans son Eglise ? Il nous paraît que seule la foi nous permet de mieux scruter les desseins divins ; elle l’axe immuable et éternel qui permet de transcender toutes les traditions issues de la Tradition primordiale.

Aussi le temps de l’avènement de cette décision s’inscrit au moment où l’Eglise est violemment secouée et traquée par des ennemis du Christ faisant croire pour les uns à avenir est sombre, pour d’autres le début du déclin, et pour d’autres encore le règne de l’anti Christ marque ses débuts. En effet, si en réalité l’histoire est capricieuse et dont personne ne maîtrise sa trajectoire, dans l’Eglise c’est l’Esprit avec l’homme qui la tisse harmonieusement et délicatement. Pas de paniques, pas de peurs ni de craintes, le Maître est dans la barque !

Accueillons la décision du pape comme une annonce des temps nouveaux, une aube nouvelle qui promet un nouvel horizon éclairé et rempli de Dieu. Ce n’est pas chaque fois que les évènements troublants engendrent nécessairement des histoires malheureuses. L’histoire si elle est encore ou même parfois contradictoire et surprenante, elle est aussi la marque essentielle du déploiement et de la semence de Dieu dans notre histoire. Celui à qui appartient l’Eglise sait toujours susciter de dignes et honorables fils pour être son lieutenant. N’oublions pas que l’Eglise n’est pas une institution humaine, elle est la désirée des nations, éternellement contenue en germe en Dieu avant la création du monde et dont Israël en est la préfiguration. N’ayons pas peur, Il est dans notre histoire, Il prend soin de notre histoire et tisse l’histoire avec nous.

Allumons donc les bougies de l’espérance et attendons sereinement et fièrement le Nouveau pape !

 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 22:25

IMAG0002LA MAISON DE FORMATION DE YOPOUGON EST HEUREUSE DE LA VISITE DU PERE AKOUM QUI A GEDC3423.JPGEU LIEU DU JEUDI 31 JANVIER AU JEUDI 07 FEVRIER 2013

Si Elisabeth a été heureuse d’accueillir Marie, c’est aussi avec joie que notre communauté de Yopougon a reçu le Père Jean Marie AKOUM qui a passé une semaine en son sein. Venu du Canada où il est en mission, le Père AKOUM a tenu compte de la maison de formation dans son programme des congés. Ce fut un moment fort d’échanges fraternels, moment pendant lequel nous avons expérimenté la simplicité remarquable de celui qui a été l’un des premiers formateurs des eudistes africains. Sa présence ou son irruption lors de certaines de nos activités apportait toujours une note d’ambiance sur un fond d’humour. Il était parfois parmi les étudiants comme un autre ou leur semblable à tel point que, sans être dévisagé sur le champ, il a dû être traité une ou deux fois comme tel lorsqu’il les approchait quelque fois dans un sens taquin.

 Au cœur de ces échanges se situe un entretien ‘’nicodémique’’ que nous avons eu avec lui mercredi 06, veille de son départ. Au cours de cet entretien nous avons été nourri de la grande expérience pastorale du Père depuis son engagement chez les Eudistes jusqu’à sa charge de Curé d’une paroisse au Québec.

Avant de finir son propos, il nous a rappeler l’importance et la nécessité de placer au cœur de notre recherche la particularité voire l’identité eudiste qui distingue les Eudistes de tous les autres notamment par les qualités de la simplicité, la joie, la liberté, la confiance et la proximité à tous sans exception dans un esprit d’unité et d’acceptation de la différence.

Le lendemain, jour de son départ nous avons eu la joie de voir le Présider à notre Eucharistie. Et là encore, nous rendons témoignage à la simplicité vivante avec laquelle le Père nous a partagé la Parole en nous invitant à combattre l’ennemi depuis notre intérieur d’abord, jusque dans nos relations avec les autres ensuite, car, pour paraphraser, les véritables démons à combattre sont parfois et souvent en nous-mêmes. Cette messe a été comme la messe d’au revoir au cours de laquelle nous avons confié le voyage du Père et ses intentions à l’égard de la Vice-Province en général et de la maison de formation en particulier.

Merci au Père qui s’est souvenu du devenir des « Eudistes en puissance », et que Jésus et Marie le couvre de bénédictions dans sa mission.

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