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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:19

Lors de sa Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses, séminaristes, novices et fidèles laïcs

Messieurs les Cardinaux,
Monseigneur N’Koué, responsable de la formation sacerdotale,
chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
chers religieux et religieuses,
chers séminaristes et chers fidèles laïcs,

 

Merci Monseigneur N’Koué pour vos belles paroles, et merci cher séminariste pour les vôtres qui sont si accueillantes et déférentes. C’est une grande joie pour moi de me retrouver au milieu de vous ici, à Ouidah, et plus particulièrement dans ce séminaire mis sous la protection de sainte Jeanne d’Arc et dédié à saint Gall, homme aux vertus éclatantes, moine désireux de perfection, pasteur plein de douceur et d’humilité. Quoi de plus noble que d’avoir comme modèle sa figure, ainsi que celle de Monseigneur Louis Parisot, apôtre infatigable des pauvres et promoteur du clergé local, celle du Père Thomas Moulero, premier prêtre du Dahomey d’antan, et celle du Cardinal Bernardin Gantin, fils éminent de votre terre et humble serviteur de l’Église ?

 

Notre rencontre de ce matin me donne l’occasion de vous exprimer directement ma gratitude pour votre engagement pastoral. Je rends grâce à Dieu pour votre zèle, malgré les conditions parfois difficiles dans lesquelles vous êtes appelés à témoigner de son amour. Je le remercie pour tant d’hommes et de femmes qui ont annoncé l’Évangile en terre béninoise, comme dans toute l’Afrique. Tout à l’heure, je vais signer l’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus. Il y sera question de paix, de justice et de réconciliation. Ces trois valeurs s’imposent comme un idéal évangélique fondamental à la vie baptismale et elles requièrent une saine acceptation de votre identité de prêtre, de personne consacrée et de fidèle laïc.

 

Chers prêtres, la responsabilité de la promotion de la paix, de la justice et de la réconciliation, vous incombe d’une manière toute particulière. À cause de l’Ordre sacré reçu et des Sacrements célébrés, vous êtes appelés en effet à être des hommes de communion. De même que le cristal ne retient pas la lumière, mais la réfléchit et la redonne, de même le prêtre doit laisser transparaître ce qu’il célèbre et ce qu’il reçoit. Je vous encourage donc à laisser transparaître le Christ dans votre vie par une vraie communion avec l’Évêque, par une réelle bonté pour vos confrères, par une profonde sollicitude pour chaque baptisé et par une grande attention pour toute personne. En vous laissant modeler par le Christ, vous ne substituerez jamais à la beauté de votre être sacerdotal des réalités éphémères parfois malsaines que la mentalité contemporaine tente d’imposer à toutes les cultures. Je vous exhorte, chers prêtres, à ne pas sous-estimer la grandeur insondable de la grâce divine déposée en vous et qui vous habilite à vivre au service de la paix, de la justice et de la réconciliation.

 

Chers religieux et religieuses, de vie active ou contemplative, la vie consacrée est une suite radicale de Jésus. Que votre choix inconditionnel du Christ vous conduise à un amour sans frontière pour le prochain ! La pauvreté et la chasteté vous rendent vraiment libres pour obéir inconditionnellement au seul Amour qui, quand il vous saisit, vous porte à le répandre partout. Pauvreté, obéissance et chasteté creusent en vous la soif de Dieu et la faim de sa Parole, qui, en grandissant, se muent en faim et soif pour servir le prochain en mal de justice, de paix et de réconciliation. Fidèlement vécus, les conseils évangéliques vous transforment en frère universel ou en soeur de tous, et vous aident à marcher résolument sur la voie de la sainteté. Vous y arriverez si, convaincus que, pour vous, vivre, c’est le Christ (cf. Ph 1, 21), vous faites de vos communautés des reflets de la gloire de Dieu et des lieux où vous n’avez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel (cf. Rm 13, 8). Par vos charismes propres vécus avec un esprit d’ouverture à la catholicité de l’Église, vous pourrez contribuer à une expression harmonieuse de l’immensité des dons divins au service de toute l’humanité !

 

M’adressant maintenant à vous, chers séminaristes, je vous encourage à vous mettre à l’école du Christ pour acquérir les vertus qui vous aideront à vivre le sacerdoce ministériel comme le lieu de votre sanctification. Sans la logique de la sainteté, le ministère n’est qu’une simple fonction sociale. La qualité de votre vie future dépend de la qualité de votre relation personnelle avec Dieu en Jésus-Christ, de vos sacrifices, de l’heureuse intégration des exigences de votre formation actuelle. Face aux défis de l’existence humaine, le prêtre d’aujourd’hui comme celui de demain - s’il veut être un témoin crédible au service de la paix, de la justice et de la réconciliation - doit être un homme humble et équilibré, sage et magnanime. Après 60 ans de vie sacerdotale, je peux vous confier, chers séminaristes, que vous ne regretterez pas d’avoir accumulé durant votre formation des trésors intellectuels, spirituels et pastoraux.

 

Quant à vous, chers fidèles laïcs qui, au coeur des réalités quotidiennes de la vie, êtes appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde, je vous exhorte à renouveler vous aussi votre engagement pour la justice, la paix et la réconciliation.
Cette mission requiert d’abord une foi en la famille bâtie selon le dessein de Dieu et une fidélité à l’essence même du mariage chrétien. Elle exige aussi que vos familles soient comme de véritables « églises domestiques ». Grâce à la force de la prière, « la vie personnelle et familiale se transforme et s’améliore, le dialogue s’enrichit, la foi se transmet aux enfants, la joie d’être ensemble s’amplifie, le foyer se rassemble et se consolide sans cesse » (Message pour la rencontre mondiale des familles à Mexico, le 17 janvier 2009, n. 3). En faisant régner dans vos familles l’amour et le pardon, vous contribuerez à l’édification d’une Église belle et forte, et à l’avènement de plus de justice et de paix dans la société entière. En ce sens, je vous encourage, chers parents, à avoir un respect profond pour la vie et à témoigner devant vos enfants de valeurs humaines et spirituelles.

 

Et il me plaît de rappeler ici que, voici 10 ans, le Pape Jean-Paul II a fondé à Cotonou une section pour l’Afrique francophone de l’Institut qui porte son nom, afin de contribuer à la réflexion théologique et pastorale sur le mariage et la famille. Enfin, j’exhorte spécialement les catéchistes, ces vaillants missionnaires au coeur des réalités les plus humbles, à offrir toujours, avec une espérance et une détermination indéfectibles, leur aide singulière et absolument nécessaire à l’expansion de la foi dans la fidélité à l’enseignement de l’Église (cf. Ad gentes, n. 17).

 

Pour conclure mon entretien avec vous, je voudrais vous exhorter tous à une foi authentique et vivante, fondement inébranlable d’une vie chrétienne sainte et au service de l’édification d’un monde nouveau. L’amour pour le Dieu révélé et pour sa Parole, l’amour pour les sacrements et pour l’Église, sont un antidote efficace contre des syncrétismes qui égarent. Cet amour favorise une juste intégration des valeurs authentiques des cultures dans la foi chrétienne. Il libère de l’occultisme et vainc les esprits maléfiques, car il est mû par la puissance même de la Sainte Trinité. Vécu profondément, cet amour est aussi un ferment de communion qui brise toute barrière, favorisant ainsi l’édification d’une Église dans laquelle il n’y a pas de ségrégation entre les baptisés, car tous ne font qu’un dans le Christ Jésus (cf. Ga 3, 28). Avec grande confiance, je compte sur chacun de vous, prêtres, religieux et religieuses, séminaristes et fidèles laïcs, pour faire vivre une telle Église. En gage de ma proximité spirituelle et paternelle, et vous confiant à la Vierge Marie, j’invoque sur vous tous, sur vos familles, les jeunes et les malades, l’abondance des Bénédictions divines !

(en fon) AKLUNON NI KON FeNU TON Le DO MI JI (Que le Seigneur vous comble de ses grâces !)

 

Publié le 19 novembre 2011.

Sources: http://www.diocese-cotonou.org/Discours-du-Saint-Pere-au-Grand.html

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:14

Discours du St Père : Rencontre avec les membres du gouvernement, les représentants des institutions de la République, le Corps diplomatique et les représentants des principales religions

 

Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les représentants des Autorités civiles, politiques et religieuses,
Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique,
Chers frères dans l’Épiscopat, Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

DOO NUMI ! (salut solennel en fon) Vous avez désiré, Monsieur le Président, m’offrir l’occasion de cette rencontre devant une assemblée prestigieuse de personnalités. C’est un privilège que je sais apprécier, et je vous remercie de grand coeur pour les aimables paroles que vous venez de m’adresser au nom de l’ensemble du peuple béninois.
Je remercie également Monsieur le représentant des Corps Constitués pour ses mots de bienvenue. Je forme les voeux les meilleurs à l’intention de toutes les personnalités présentes qui sont des acteurs de premier ordre, et à différents niveaux, de la vie nationale béninoise.

 

Souvent, dans mes interventions antérieures, j’ai uni au mot Afrique celui d’espérance. Je l’ai fait à Luanda voici deux ans et déjà dans un contexte synodal. Le mot espérance figure d’ailleurs plusieurs fois dans l’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus que je vais signer tout à l’heure. Lorsque je dis que l’Afrique est le continent de l’espérance, je ne fais pas de la rhétorique facile, mais j’exprime tout simplement une conviction personnelle, qui est également celle de l’Église. Trop souvent, notre esprit s’arrête à des préjugés ou à des images qui donnent de la réalité africaine une vision négative, issue d’une analyse chagrine.

 

Il est toujours tentant de ne souligner que ce qui ne va pas ; mieux encore, il est facile de prendre le ton sentencieux du moralisateur ou de l’expert, qui impose ses conclusions et propose, en fin de compte, peu de solutions adaptées. Il est tout aussi tentant d’analyser les réalités africaines à la manière d’un ethnologue curieux ou comme celui qui ne voit en elles qu’un énorme réservoir énergétique, minéral, agricole et humain facilement exploitable pour des intérêts souvent peu nobles.

 

Ce sont là des visions réductrices et irrespectueuses, qui aboutissent à une chosification peu convenable de l’Afrique et de ses habitants. J’ai conscience que les mots n’ont pas partout le même sens. Mais, celui d’espérance varie peu selon les cultures. Il y a quelques années déjà, j’ai consacré une Lettre encyclique à l’espérance chrétienne. Parler de l’espérance, c’est parler de l’avenir, et donc de Dieu ! L’avenir s’enracine dans le passé et le présent. Le passé, nous le connaissons bien, regrettant ses échecs et saluant ses réalisations positives. Le présent, nous le vivons comme nous le pouvons. Au mieux j’espère, et avec l’aide de Dieu !

 

C’est sur ce terreau composé de multiples éléments contradictoires et complémentaires qu’il s’agit de construire avec l’aide de Dieu. Chers amis, je voudrais lire, à la lumière de cette espérance qui doit nous animer, deux réalités africaines qui sont d’actualité. La première se réfère plutôt de manière générale à la vie sociopolitique et économique du continent, la seconde au dialogue interreligieux. Ces réalités nous intéressent tous, car notre siècle semble naître dans la douleur et avoir du mal à faire grandir l’espérance dans ces deux domaines particuliers.

 

Ces derniers mois, de nombreux peuples ont manifesté leur désir de liberté, leur besoin de sécurité matérielle, et leur volonté de vivre harmonieusement dans la différence des ethnies et des religions. Un nouvel État est même né sur votre continent.

 

Nombreux ont été également les conflits engendrés par l’aveuglement de l’homme, par sa volonté de puissance et par des intérêts politico-économiques qui font fi de la dignité des personnes ou de celle de la nature. La personne humaine aspire à la liberté ; elle veut vivre dignement ; elle veut de bonnes écoles et de la nourriture pour les enfants, des hôpitaux dignes pour soigner les malades ; elle veut être respectée ; elle revendique une gouvernance limpide qui ne confonde pas l’intérêt privé avec l’intérêt général ; et plus que tout, elle veut la paix et la justice. En ce moment, il y a trop de scandales et d’injustices, trop de corruption et d’avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort. Ces maux affligent certes votre continent, mais également le reste du monde. Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente. Il veut participer à la bonne gouvernance.


Nous savons qu’aucun régime politique humain n’est idéal, qu’aucun choix économique n’est neutre. Mais ils doivent toujours servir le bien commun. Nous nous trouvons donc en face d’une revendication légitime qui touche tous les pays, pour plus de dignité, et surtout pour plus d’humanité. L’homme veut que son humanité soit respectée et promue. Les responsables politiques et économiques des pays se trouvent placés devant des décisions déterminantes et des choix qu’ils ne peuvent plus éviter.

 

De cette tribune, je lance un appel à tous les responsables politiques et économiques des pays africains et du reste du monde. Ne privez pas vos peuples de l’espérance ! Ne les amputez pas de leur avenir en mutilant leur présent ! Ayez une approche éthique courageuse de vos responsabilités et, si vous êtes croyants, priez Dieu de vous accorder la sagesse ! Cette sagesse vous fera comprendre qu’étant les promoteurs de l’avenir de vos peuples, il faut devenir de vrais serviteurs de l’espérance. Il n’est pas facile de vivre la condition de serviteur, de rester intègre parmi les courants d’opinion et les intérêts puissants. Le pouvoir, quel qu’il soit, aveugle avec facilité, surtout lorsque sont en jeu des intérêts privés, familiaux, ethniques ou religieux. Dieu seul purifie les coeurs et les intentions.

 

L’Église n’apporte aucune solution technique et n’impose aucune solution politique. Elle répète : n’ayez pas peur ! L’humanité n’est pas seule face aux défis du monde. Dieu est présent. C’est là un message d’espérance, une espérance génératrice d’énergie, qui stimule l’intelligence et donne à la volonté tout son dynamisme. Un ancien archevêque de Toulouse, le Cardinal Saliège disait : « Espérer, ce n’est pas abandonner ; c’est redoubler d’activité ». L’Église accompagne l’État dans sa mission ; elle veut être comme l’âme de ce corps en lui indiquant inlassablement l’essentiel : Dieu et l’homme.


Elle désire accomplir, ouvertement et sans crainte, cette tâche immense de celle qui éduque et soigne, et surtout de celle qui prie sans cesse (cf. Lc 18, 1), qui montre où est Dieu (cf. Mt 6, 21) et où est l’homme véritable (cf. Mt 20, 26 et Jn 19, 5). Le désespoir est individualiste. L’espérance est communion. N’est-ce pas là une voie splendide qui nous est proposée ? J’y invite tous les responsables politiques, économiques, ainsi que le monde universitaire et celui de la culture. Soyez, vous aussi, des semeurs d’espérance !


Je voudrais maintenant aborder le second point, celui du dialogue interreligieux. Il ne me semble pas nécessaire de rappeler les récents conflits nés au nom de Dieu, et les morts données au nom de Celui qui est la Vie. Toute personne de bon sens comprend qu’il faut toujours promouvoir la coopération sereine et respectueuse des diversités culturelles et religieuses. Le vrai dialogue interreligieux rejette la vérité humainement égocentrique, car la seule et unique vérité est en Dieu. Dieu est la Vérité.


De ce fait, aucune religion, aucune culture ne peut justifier l’appel ou le recours à l’intolérance et à la violence. L’agressivité est une forme relationnelle assez archaïque qui fait appel à des instincts faciles et peu nobles. Utiliser les paroles révélées, les Écritures Saintes ou le nom de Dieu, pour justifier nos intérêts, nos politiques si facilement accommodantes, ou nos violences, est une faute très grave.
Je ne peux connaître l’autre que si je me connais moi-même. Je ne peux l’aimer, que si je m’aime moi-même (cf. Mt 22, 39). La connaissance, l’approfondissement et la pratique de sa propre religion sont donc essentielles au vrai dialogue interreligieux.


Celui-ci ne peut que commencer par la prière personnelle sincère de celui qui désire dialoguer. Qu’il se retire dans le secret de sa chambre intérieure (cf. Mt 6, 6) pour demander à Dieu la purification du raisonnement et la bénédiction pour la rencontre désirée. Cette prière demande aussi à Dieu le don de voir dans l’autre un frère à aimer, et dans la tradition qu’il vit, un reflet de la vérité qui illumine tous les hommes (Nostra Aetate 2). Il convient donc que chacun se situe en vérité devant Dieu et devant l’autre. Cette vérité n’exclut pas, et elle n’est pas une confusion. Le dialogue interreligieux mal compris conduit à la confusion ou au syncrétisme. Ce n’est pas ce dialogue qui est recherché. Malgré les efforts accomplis, nous savons aussi que, parfois, le dialogue interreligieux n’est pas facile, ou même qu’il est empêché pour diverses raisons. Cela ne signifie en rien un échec. Les formes du dialogue interreligieux sont multiples. La coopération dans le domaine social ou culturel peut aider les personnes à mieux se comprendre et à vivre ensemble sereinement. Il est aussi bon de savoir qu’on ne dialogue pas par faiblesse, mais qu’on dialogue parce que l’on croit en Dieu. Dialoguer est une manière supplémentaire d’aimer Dieu et le prochain (cf. Mt 22, 37) sans abdiquer ce que l’on est. Avoir de l’espérance, ce n’est pas être ingénu, mais c’est poser un acte de foi en un avenir meilleur. L’Église catholique met ainsi en oeuvre l’une des intuitions du Concile Vatican II, celle de favoriser les relations amicales entre elle et les membres de religions non-chrétiennes. Depuis des décennies, le Conseil Pontifical qui en a la gestion, tisse des liens, multiplie les rencontres, et publie régulièrement des documents pour favoriser un tel dialogue. L’Église tente de la sorte de réparer la confusion des langues et la dispersion des coeurs nées du péché de Babel (cf. Gn 11). Je salue tous les responsables religieux qui ont eu l’amabilité de venir ici me rencontrer. Je veux les assurer, ainsi que ceux des autres pays africains, que le dialogue offert par l’Église catholique vient du coeur. Je les encourage à promouvoir, surtout parmi les jeunes, une pédagogie du dialogue, afin qu’ils découvrent que la conscience de chacun est un sanctuaire à respecter, et que la dimension spirituelle construit la fraternité. La vraie foi conduit invariablement à l’amour. C’est dans cet esprit que je vous invite tous à l’espérance.


Ces considérations générales s’appliquent de façon particulière à l’Afrique. Sur votre continent, nombreuses sont les familles dont les membres professent des croyances différentes, et pourtant les familles restent unies. Cette unité n’est pas seulement voulue par la culture, mais c’est une unité cimentée par l’affection fraternelle. Il y a naturellement parfois des échecs, mais aussi beaucoup de réussites. Dans ce domaine particulier, l’Afrique peut fournir à tous matière à réflexion et être ainsi une source d’espérance.


Pour finir, je voudrais utiliser l’image de la main. Cinq doigts la composent, et ils sont bien différents. Chacun d’eux pourtant est essentiel, et leur unité forme la main. La bonne entente entre les cultures, la considération non condescendante des unes pour les autres, et le respect des droits de chacune sont un devoir vital. Il faut l’enseigner à tous les fidèles des diverses religions. La haine est un échec, l’indifférence une impasse, et le dialogue une ouverture ! N’est-ce pas là un beau terrain où seront semées des graines d’espérance ? Tendre la main signifie espérer pour arriver, dans un second temps, à aimer. Quoi de plus beau qu’une main tendue ? Elle a été voulue par Dieu pour offrir et recevoir. Dieu n’a pas voulu qu’elle tue (cf. Gn 4, 1ss) ou qu’elle fasse souffrir, mais qu’elle soigne et qu’elle aide à vivre. À côté du coeur et de l’intelligence, la main peut devenir, elle aussi, un instrument du dialogue. Elle peut faire fleurir l’espérance, surtout lorsque l’intelligence balbutie et que le coeur trébuche.


Selon les Saintes Écritures, trois symboles décrivent l’espérance pour le chrétien : le casque, car il protège du découragement (cf. 1 Th 5, 8), l’ancre sûre et solide qui fixe en Dieu (cf. Hb 6, 19), et la lampe qui permet d’attendre l’aurore d’un jour nouveau (cf. Lc 12, 35-36). Avoir peur, douter et craindre, s’installer dans le présent sans Dieu, ou encore n’avoir rien à attendre, sont autant d’attitudes étrangères à la foi chrétienne (cf. saint Jean Chrysostome, Homélie XIV sur l’Epitre aux Romains, n. 6, PG 45, 941C) et, je crois, à toute autre croyance en Dieu. La foi vit le présent, mais attend les biens futurs. Dieu est dans notre présent, mais il vient aussi de l’avenir, lieu de l’espérance. La dilatation du coeur est non seulement l’espérance en Dieu, mais aussi l’ouverture au souci des réalités corporelles et temporelles pour glorifier Dieu. À la suite de Pierre dont je suis le successeur, je souhaite que votre foi et votre espérance soient en Dieu (cf. 1 P 1, 21). C’est là le voeu que je formule pour l’Afrique tout entière, elle qui m’est si chère ! Aie confiance, Afrique, et lève toi ! Le Seigneur t’appelle. Que Dieu vous bénisse !

Merci.

Publié le 19 novembre 2011.

Sources: http://www.diocese-cotonou.org/Discours-du-Saint-Pere-a-la.html

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:10

Messieurs les Cardinaux,
Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et soeurs,
Je remercie vivement le Secrétaire général du Synode des Évêques, Mgr Nikola Eterović, pour ses mots de bienvenue et de présentation, ainsi que tous les membres du Conseil Spécial pour l’Afrique qui ont contribué à rassembler les résultats de l’Assise synodale en vue de la publication de l’Exhortation apostolique post-synodale.

 

Aujourd’hui, avec la signature de l’Exhortation Africae munus, se conclut la célébration de l’événement synodal.
Celui-ci a mis en mouvement l’Église catholique en Afrique qui a prié, réfléchi et débattu sur le thème de la réconciliation, de la justice et de la paix. Dans ce processus, il y a eu une singulière proximité entre le Successeur de Pierre et les Églises particulières en Afrique. Des Évêques, mais aussi des experts, des auditeurs, des invités spéciaux et des délégués fraternels, sont venus à Rome pour célébrer cet important événement ecclésial. Je me suis rendu à Yaoundé, pour offrir l’Instrumentum laboris de l’Assise synodale aux Présidents des Conférences épiscopales et montrer ainsi ma sollicitude envers toutes les populations du continent africain et des îles adjacentes. J’ai maintenant la joie de revenir en Afrique, et plus spécialement au Bénin, pour remettre le Document final des travaux où est reprise la réflexion des Pères synodaux, pour en présenter une vision synthétique, avec divers aspects pastoraux. La Deuxième Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques a bénéficié de l’Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa du Bienheureux Jean-Paul II, dans laquelle a été soulignée fortement l’urgence de l’évangélisation du continent, qui ne peut être dissociée de la promotion humaine. Par ailleurs, le concept d’Église-famille de Dieu y a été développé. Ce dernier a produit beaucoup de fruits spirituels pour l’Église catholique et pour l’action d’évangélisation et de promotion humaine qu’elle a mise en oeuvre, pour la société africaine dans son ensemble.

 

En effet, l’Église est appelée à se découvrir toujours plus comme une famille. Pour les chrétiens, il s’agit de la communauté des croyants qui loue Dieu Un et Trine, célèbre les grands mystères de notre foi et anime avec charité les rapports entre les personnes, les groupes et les nations, au-delà des diversités ethniques, culturelles et religieuses. Dans ce service rendu à chaque personne, l’Église est ouverte à la collaboration avec toutes les composantes de la société, en particulier avec les représentants des Églises et des Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l’Église catholique, tout comme avec les représentants des religions non chrétiennes, surtout ceux des Religions Traditionnelles et de l’Islam.

 

Prenant en compte cet horizon ecclésial, la Deuxième Assemblée spéciale pour l’Afrique s’est concentrée sur le thème de la réconciliation, de la justice et de la paix. Il s’agit de points importants pour le monde en général, mais ils acquièrent une actualité toute particulière en Afrique. Il suffit de rappeler les tensions, les violences, les guerres, les injustices, les abus de toutes sortes, nouveaux et anciens, qui ont marqué cette année. Le thème principal concernait la réconciliation avec Dieu et avec le prochain. Une Église réconciliée en son sein et entre tous ses membres pourra devenir signe prophétique de réconciliation au niveau de la société, de chaque pays et du continent tout entier. Saint Paul écrit : « Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation » (2 Co 5, 18).

 

Le fondement de cette réconciliation se trouve dans la nature même de l’Église qui est « dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (LG 1).

 

Sur cette assise, l’Église en Afrique est appelée à promouvoir la paix et la justice. La Porte du Non-retour et celle du Pardon nous rappellent ce devoir et nous poussent à dénoncer et à combattre toute forme d’esclavage.

Il ne faut jamais se lasser de chercher les voies de la paix ! La paix est un bien des plus précieux ! Pour l’atteindre, il faut avoir le courage de la réconciliation qui vient du pardon, de la volonté de recommencer la vie commune, de la vision solidaire de l’avenir, de la persévérance pour dépasser les difficultés. Réconciliés et en paix avec Dieu et le prochain, les hommes peuvent oeuvrer pour une plus grande justice au sein de la société. Il ne faut pas oublier que la première justice selon l’Évangile est d’accomplir la volonté de Dieu. De cette option de base proviennent d’innombrables initiatives visant à promouvoir la justice en Afrique, et le bien de tous les habitants du continent, surtout de ceux qui sont les plus démunis et qui ont besoin d’emplois, d’écoles et d’hôpitaux.

 

Afrique, terre d’une Nouvelle Pentecôte, aie confiance en Dieu ! Animée par l’Esprit de Jésus-Christ ressuscité, deviens la grande famille de Dieu, généreuse avec tous tes fils et filles, acteurs de réconciliation, de paix et de justice ! Afrique, Bonne Nouvelle pour l’Église, deviens-le pour le monde entier !

 

Publié le 19 novembre 2011.

Sources: http://www.diocese-cotonou.org/Discours-du-Saint-Pere-a-la,5140.html

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 20:55

Chers enfants, Je remercie Monseigneur René-Marie Ehuzu, Évêque de Porto Novo et responsable de la Pastorale Sociale de la Conférence Épiscopale du Bénin, pour ses paroles d’accueil. Je dis merci aussi à Monsieur le curé et à Aïcha pour ce qu’ils m’ont dit en votre nom à tous. Après ce beau moment d’adoration, c’est avec une grande joie que je vous salue. Merci d’être venus si nombreux ! Dieu notre Père nous a réunis autour de son Fils et notre Frère, Jésus Christ, présent dans l’hostie consacrée durant la messe. C’est un grand mystère devant lequel on adore et on croit. Jésus, qui nous aime tant, est vraiment présent dans les tabernacles de toutes les églises du monde, dans les tabernacles des églises de vos quartiers et de vos paroisses. Je vous invite à le visiter souvent pour lui dire votre amour.

 

Certains parmi vous ont déjà fait leur première communion, d’autres s’y préparent. Le jour de ma première communion a été l’un des plus beaux jours de ma vie. Pour vous aussi, n’est-ce pas ? Pourquoi cela ? Ce n’est pas seulement à cause des beaux vêtements ou des cadeaux ou même des repas de fête ! C’est surtout parce que, ce jour-là, nous recevons Jésus-Eucharistie pour la première fois. Quand je communie, Jésus vient habiter en moi. Je dois l’accueillir avec amour et l’écouter attentivement. Au fond de mon coeur, je peux lui dire par exemple : « Jésus, je sais que tu m’aimes. Donne-moi ton amour pour que je t’aime et que j’aime les autres avec ton amour. Je te confie mes joies, mes peines et mon avenir ».

 

N’hésitez pas, chers enfants, à parler de Jésus aux autres. Il est un trésor qu’il faut savoir partager avec générosité. Dans l’histoire de l’Église, l’amour de Jésus a rempli de courage et de force tant de chrétiens et même des enfants comme vous ! Ainsi, saint Kizito, un garçon ougandais, a été mis à mort parce qu’il voulait vivre selon le baptême qu’il venait de recevoir. Kizito priait. Il avait compris que Dieu est non seulement important, mais qu’il est tout.

 

Qu’est-ce que la prière ? C’est un cri d’amour poussé vers Dieu notre Père avec la volonté d’imiter Jésus notre Frère. Jésus partait à l’écart pour prier. Comme Jésus, je peux moi aussi trouver chaque jour un endroit calme où je me recueille devant une croix ou une image sacrée pour parler à Jésus et l’écouter. Je peux aussi utiliser l’Évangile. Je garde ensuite dans mon coeur un passage qui me touche et va me guider durant la journée. Rester ainsi un peu de temps avec Jésus, lui permet de me remplir de son amour, de sa lumière et de sa vie ! Cet amour que je reçois dans la prière, je suis appelé à le donner à mon tour à mes parents, à mes amis, à tous ceux avec qui je vis, même à ceux qui ne m’aiment pas, et aussi à ceux que je n’apprécie pas beaucoup. Chers enfants, Jésus vous aime ! Demandez aussi à vos parents de prier avec vous ! Parfois, il faut les pousser un peu. N’hésitez pas à le faire. Dieu est si important !
Que la Vierge Marie, sa Mère, vous apprenne à l’aimer toujours plus à travers la prière, le pardon et la charité. Je vous confie tous à Elle ainsi que vos familles et vos éducateurs. Regardez ! Je sors un chapelet de ma poche. Le chapelet est comme un instrument qu’on peut utiliser pour prier. Il est simple de prier le chapelet. Peut-être le savez-vous déjà, sinon demandez à vos parents de vous apprendre. D’ailleurs, chacun de vous recevra un chapelet à la fin de notre rencontre.

 

Lorsque vous l’aurez en main, vous pourrez prier pour le Pape, pour l’Église et pour toutes les intentions importantes. Et maintenant, avant que je vous bénisse tous avec grande affection, prions ensemble un Je vous salue Marie pour les enfants du monde entier, spécialement pour ceux qui souffrent de la maladie, de la faim et de la guerre. Prions maintenant : Je vous salue Marie...

 

Publié le 19 novembre 2011.

Sources: http://www.diocese-cotonou.org/Discours-du-Saint-a-la-Paroisse.html

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:40

Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Cardinaux,
Monsieur le Président de la Conférence Épiscopale du Bénin, Autorités civiles, ecclésiales et religieuses présentes,
Chers amis,

 

Je vous remercie, Monsieur le Président, pour vos chaleureuses paroles d'accueil. Vous savez l'affection que je porte à votre continent et à votre pays. Je désirais revenir en Afrique, et une triple motivation m'a été fournie pour réaliser ce voyage apostolique. Il y a tout d'abord, Monsieur le Président, votre aimable invitation à visiter votre pays. Votre initiative est allée de pair avec celle de la Conférence épiscopale du Bénin. Elles sont heureuses, car elles se situent dans l'année où le Bénin célèbre le 40ème anniversaire de l'établissement de ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège, ainsi que le 150ème anniversaire de son évangélisation. Étant parmi vous, j'aurai l'occasion de faire d'innombrables rencontres. Je m'en réjouis. Elles seront toutes différentes et elles culmineront dans l'Eucharistie que je célébrerai avant mon départ. Se réalise également mon désir de remettre sur le sol africain l'Exhortation apostolique post-synodale Africae munus. Ses réflexions guideront l'action pastorale de nombreuses communautés chrétiennes durant les prochaines années. Ce document pourra y germer, y grandir et y porter du fruit « à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un », comme le dit Jésus-Christ (Mt 13, 23).

 

Enfin, il existe une troisième raison qui est plus personnelle ou plus sentimentale. J'ai toujours tenu en haute estime un fils de ce pays, le Cardinal Bernardin Gantin. Durant d'innombrables années, nous avons tous les deux oeuvré, chacun selon ses compétences propres, au service de la même Vigne. Nous avons aidé au mieux mon prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II, à exercer son ministère pétrinien. Nous avons eu l'occasion de nous rencontrer bien des fois, de discuter profondément et de prier ensemble. Le Cardinal Gantin s'était gagné le respect et l'affection de beaucoup. Il m'a donc semblé juste de venir dans son pays natal pour prier sur sa tombe et pour remercier le Bénin d'avoir donné à l'Église ce fils éminent.

 

Le Bénin est une terre d'anciennes et de nobles traditions. Son histoire est prestigieuse. Je voudrais profiter de cette occasion pour saluer les Chefs traditionnels. Leur contribution est importante pour construire le futur de ce pays. Je désire les encourager à contribuer par leur sagesse et leur intelligence des coutumes, au délicat passage qui s'opère actuellement entre la tradition et la modernité. La modernité ne doit pas faire peur, mais elle ne peut se construire sur l'oubli du passé. Elle doit être accompagnée avec prudence pour le bien de tous en évitant les écueils qui existent sur le continent africain et ailleurs, par exemple la soumission inconditionnelle aux lois du marché ou de la finance, le nationalisme ou le tribalisme exacerbé et stérile qui peuvent devenir meurtriers, la politisation extrême des tensions interreligieuses au détriment du bien commun, ou enfin l'effritement des valeurs humaines, culturelles, éthiques et religieuses. Le passage à la modernité doit être guidé par des critères sûrs qui se basent sur des vertus reconnues, celles qu'énumère votre devise nationale, mais également celles qui s'ancrent dans la dignité de la personne, la grandeur de la famille et le respect de la vie. Toutes ces valeurs sont en vue du bien commun qui seul doit primer, et qui seul doit constituer la préoccupation majeure de tout responsable. Dieu fait confiance à l'homme et il désire son bien. C'est à nous de Lui répondre avec honnêteté et justice à la hauteur de sa confiance. L'Église, pour sa part, apporte sa contribution spécifique. Par sa présence, sa prière et ses différentes oeuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu'elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu. Elle désire faire comprendre que Dieu n'est pas inexistant ou inutile comme on cherche à le faire croire, mais qu'Il est l'ami de l'homme. C'est dans cet esprit d'amitié et de fraternité que je viens dans votre pays, Monsieur le Président.

 

(en fon) ACe MAWU TON NI KON DO BENIN TO O BI JI (Que Dieu bénisse le Bénin !)

 

Sources: http://www.diocese-cotonou.org/Discours-du-Saint-Pere-a-l.html

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 23:50

LE JEUDI 06 AOUT, UN JOUR MEMORABLE DE LA NOUVELLE ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012

 

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Le jeudi 12 dernier fut pour la communauté du théologat des pères eudistes d’Afrique ‘’le jour que le Seigneur a fait’’. En effet, ce jour, non seulement a connu l’installation officielle du Père Supérieur du théologat mais aussi a vu la collation des ministères institués.

 

C’était sous le regard priant et affectueux des fidèles chrétiens de Yopougon venus entourer la communauté de leur sympathie et de leur affection. Il sonnait dix huit heures trente lorsque la procession s’ébranla de la sacristie vers la chapelle de la communauté pour la célébration solennelle prévue pour cette heureuse occasion. On pouvait y compter les douze étudiants eudistes du théologat en fil selon leur ministère puis les pères formateurs du théologat, le père Louis, vicaire à la paroisse voisine, Saint Mathias, et enfin le Père Bernard CANTIN, Supérieur vice-provincial des Eudistes d’Afrique.

 

Après la salutation d’entrée adressée au peuple de Dieu en liesse et la nouvelle donnée par le Père Ernest N’GUESSAN KOUADJO, formateur, le Père provincial, comme prévu au rituel a procédé à l’installation officiel le du Supérieur du Théologat, le Père Saturnin Anani LAWSON, le confirmant ainsi dans les fonctions qu’il exerce depuis un an. Ce fut après la lecture le rappel des dispositions constitutionnelle de Congrégation en la matière, une lecture assurée par le Père Bonaventure GROTHE, formateur et économe de la Communauté. La communauté toute entière, qui a suivi la cérémonie dans la prière et le recueillement, rendit grâce au Seigneur pour sa présence agissante en son sein et pour la merveille - l’installation du supérieur - puis la cérémonie poursuivit son cours.

 

Avant la liturgie de la Parole et sur invitation du Père Supérieur, sept étudiants eudistes furent appelés et présentés au père provincial pour la collation du lectorat. Il s’agit essentiellement Spérauld AGOSSOU, Marcus SABA, Bernard ASSEDI, Christian ADEA, Fabien KADJO et Daniel NIPAPE, tous, candidats fraîchement revenus du temps spécial de spiritualité eudiste au Bénin et inscrits, cette année, en première année de théologie au centre de Formation Missionnaire d’Abidjan. Mahoussi Sèmido ADOKO, précédemment en première année de théologie, admis comme candidat officiel au sacerdoce en novembre dernier et inscrit cette année en deuxième année a reçu comme les autres la collation du lectorat en présence du peuple de Dieu en liesse. GEDC0453

 

Ce n’est qu’après l’homélie, sur prévision du cérémonial, et après l’appel du Supérieur du théologat que le provincial recevra cinq autres étudiants, candidats à l’acolytat pour leur collation. C’est ainsi que Rodrigue BOAFO, Serge TIEKI, Roland TOCHENALI, Eric KOYET et Gratien da SILVEIRA ont été institués acolytes par les soins et sous le regard bienveillant de l’équipe de formation présente au complet.

 

A la fin de la cérémonie, le père Saturnin Anani LAWSON, supérieur du théologat remerciera le provincial pour sa sollicitude paternelle puis ses collaborateurs pour leur présence et leur collaboration. Il fera aussi un clin d’œil aux associés eudistes dont il a loué le soutien indéfectible et la collaboration à la mission de l’Eglise. Il s’adressera enfin aux fidèles de la communauté de prière du théologat venus nombreux rendre grâce avec nous, saluant leur présence et les remerciant pour leur soutien. Un petit rafraîchissement couronna l’événement puis nos hôtes s’en allèrent chez eux, laissant place à la poursuite des activités de la communauté.

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 09:42

UNE NOUVELLE ANNÉE AU THÉOLOGAT SAINT JEAN EUDES DE YOPOUGON

 

Il y a seulement quelques semaines, le théologat des pères eudistes mettait un terme provisoire à ses activités, donnant ainsi aux étudiants l’occasion de changer d’activités et même de milieu pour se refaire quelque peu avant la reprise des cours au Centre de Formation Missionnaire d’Abidjan. Le temps passant si vite, les voici, en fin de vacances, revenus pour la suite de leur cheminement à la suite du Christ, à l’école de Saint Jean Eudes. Et comme il est de coutume dans toutes les congrégations et instituts de vie consacrée, ils ont connu les rites initiaux de préparation et de lancement de leur année communautaire, académique et pastorale grâce au concours de leurs aînés, les pères eudistes invités pour différentes circonstances. Les candidats eudistes sont donc lancés pour une année qui s’annonce pleine de promesses.

 

La rentrée des étudiants eudistes attendus pour le cycle de théologie au centre de Formation Missionnaire d’Abidjan avec pour maison de formation le théologat Saint Jean Eudes de yopougon était fixée au mardi 20 septembre 2011. C’est donc à cette date que les pieds des séminaristes eudistes, précédemment en famille pour les Ivoiriens et en famille d’accueil pour les Togolais et béninois, ont foulé le sol du théologat Saint Jean Eudes de Yopougon.

Douze candidats étaient attendus : six anciens revenant des vacances et stages pour la suite de leur cycle de théologie et six autres en provenance d’Atrokpocodji (Bénin) où ils ont passé le temps spécial de spiritualité eudiste. Ils furent accueillis par le P. Bonaventure GROTHE, économe de la communauté de formation assumant l’intérim du Supérieur absent. Ce furent de très joyeuses retrouvailles manifestées dans les chaudes poignées de mains et de très chaleureuses accolades pour marquer la fraternité et la cordialité qui caractérisent leur vivre-ensemble. Les étudiants regagnèrent alors le bâtiment repeint dont les installations ont été partiellement renouvelées pendant les vacances pour leur assurer, dès la rentrée, un séjour plus agréable. Après quelque temps d’installation, ils furent assujettis aux traditionnels travaux manuels qui ont consisté, pour la circonstance, à la mise au propre des salles communautaires. A 20 heures de ce même jour, ils entrèrent en retraite de début d’année avec toute la rigueur que cela appelle. Le thème qui leur a été proposé par l’équipe de formation est le même que celui de l’année dernière : « Duc in altum », « avance au large et jetez le filet ». Il a été développé par le P. Paul Koffi ZOGBLADAN de la Congrégation de Jésus et Marie, psychologue de par sa formation profane, actuellement formateur au Séminaire propédeutique Jean Paul II à M’Pouto.

 

En focalisant ses réflexions sur la figure de Pierre dans ce scénario, le prédicateur a exploré avec les candidats eudistes quelques résistances à leur volonté de marcher à la suite du Christ avant d’asseoir dans la conscience de tous la nécessité d’apprendre à marcher avec le Christ dans la confiance et l’abandon sans se fier à ses propres forces ni compter sur les hommes. En conséquence, dira le Père ZOGBLADAN, la seule chose qui rende possible et sécurise toute marche à la suite du Christ, réside dans la confiance et l’abandon à Jésus, le seul maître qui appelle à le suivre, pour se laisser guider et conduire par lui. Ceci suppose, au préalable, une certaine intimité avec la Christ, manifestée dans l’oraison. Ce n’est donc que dans ces conditions que l’on peut connaître une marche joyeuse à la suite du Christ. L’expérience des apôtres est d’autant plus édifiante que, sur simple obéissance à la parole du Christ, « avance au large et jetez le filet », les apôtres firent une pêche miraculeuse. Le père insistera plus tard sur la dimension communautaire de notre cheminement à la suite du Christ en prenant pour référence l’action commune des apôtres dans cette pêche miraculeuse. Le vivre-ensemble eudiste est donc un héritage biblique que les eudistes se sont appropriés pour vivre l’unité de cœur et la solidarité, conditions sine qua non pour toute mission du Christ. Le prédicateur sut articuler ses ressources intellectuelles de psychologue avéré avec sa culture théologique pour offrir à ses jeunes frères de très beaux, riches et simples enseignements. C’est sur une note de grande satisfaction que les étudiants eudistes du théologat ont bu à long trait à la source du savoir du P. Paul et sont sortis de ladite retraite avec de nouvelles résolutions susceptibles de les mobiliser à nouveau vers l’objectif, le Christ, et la volonté ferme de se repositionner sur la route qui mène à lui.

 

Au terme de la retraite, il y eut, toujours au théologat la messe inaugurale de l’année communautaire. Ce fut à nouveau la grâce puisque la célébration a été présidée par le P. Sylva GOTTO COMPAGNY de la Congrégation de Jésus et Marie actuellement aux études en Écritures saintes à Rome, ancien formateur, maintenu par sa convalescence à Abidjan encore pour quelques jours, des suites d’un paludisme chronique. Dans son homélie, le P. GOTTO a arpenté avec les étudiants, devant les fidèles chrétiens de Yopougon venus nombreux les soutenir et communier à leurs prières, les valeurs que postule tout engagement à aller au large. Il insistera sur les trois phares que sont la responsabilité, l’humilité et la vérité, lesquels pourraient éclairer le chemin de tous ceux qui, répondant à l’appel du Christ, ont accepté d’avancer en eaux profondes pour leur propre réalisation, leur accomplissement.

 

Dès le lendemain, lundi 26 septembre, le cap fut mis sur le Centre de Formation Missionnaire d’Abidjan (CFMA) pour la messe de rentrée qui a rassemblé les étudiants de différentes congrégations anciens comme nouveaux, la direction et son personnel, les membres du corps professoral, les supérieurs des maisons de formation ainsi que de nombreux prêtres et religieuses venus prier et placer la nouvelle année académique sous la protection divine. Les activités pédagogiques ont démarré pour des sessions de rentrée pour les différentes classes. Vivement que l’année soit belle et pleine de succès pour chacun et pour tous.

 

Omer Gratien da SILVEIRA, Candidat

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 22:56

 

 

   Les deux candidats que nous avons présentés cette année, ont obtenu le baccalauréat théologique avec une bonne mention chacun. Ils nous ont fait honneur.  Nous félicitons donc nos confrères Sylvain AHOUANKON et Alex Honoré YAPO pour le travail abattu malgré les désagréments occasionnés par les troubles sociopolitiques en Côte d'Ivoire. Maintenant qu'ils sont appelés chacun à une nouvelle mission, Que le Seigneur accomplisse en chacun d'eux son dessein d'amour. 

Jean Eudes 2 

                   

 

     

              

           

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 16:09
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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 06:13



 
Le Conseil Général de la Congrégation et les Eudistes vous font part du décès du
Père Michel GÉRARD, leur Supérieur Général
le vendredi 11 mars 2011
Que le Père l’accueille dans Sa maison !

Ses obsèques seront célébrées le mardi 15 mars à 10 h 30 en l’église du Saint-Esprit,
186 avenue Daumesnil 75012 PARIS (métro Daumesnil).
Le mercredi 16 mars, une eucharistie sera célébrée à 11 h 30
à l'Abbatiale St Sauveur de REDON (35600), suivie de l'inhumation à LA ROCHE DU THEIL.

P. Michel Gerard

Né le 14 août 1943 à LANGRES (Haute-Marne), Michel Gérard fait ses études secondaires à VERSAILLES au collège Saint-Exupéry, puis à Saint-Jean (1960-1961) et à Saint-Sauveur de REDON (1962-1963). Il entre en probation à RIS-ORANGIS le 28 septembre 1963. Incorporé le 9 avril 1969, il est ordonné prêtre le 4 avril 1970. Après le baccalauréat en philosophie, il obtient une licence en théologie (1970) et une maîtrise en philosophie (1973), tout en étant animateur spirituel au collège Saint-Martin de RENNES jusqu’en 1978.

Nommé ensuite à la paroisse du Sacré-Coeur à RIS-ORANGIS, il devient responsable des vocations pour le diocèse d’ÉVRY – il en deviendra l’un des vicaires épiscopaux – jusqu’en 1984, date à laquelle il est envoyé en Côte-d’Ivoire, à la paroisse Saint-André de YOPOUGON comme vicaire et responsable des jeunes pendant un an.

Revenu en France, il est professeur de philosophie au Séminaire d’ORLÉANS (1985-1987), puis directeur de l’Année spéciale à CHEVILLY-LARUE (1987-1988) et à MAROLLES (1988-1989). La même année – 1989 – il est nommé Assistant provincial et devient aumônier d’étudiants à LISSES (en 1991) et à ÉVRY (1992). Nommé en 1992 aumônier national du Centre de Préparation au Mariage, il le reste jusqu’en 1994.

Après une année sabbatique à PARIS, avenue Daumesnil, il est désigné comme Supérieur Provincial des Eudistes pour la France, en 1996. Au mois d’août 2001, l’Assemblée générale l’élit Supérieur Général ; il sera réélu au mois d’août 2007. Résidant à ROME, il n’a eu de cesse de visiter les différentes implantations de la Congrégation dans le monde.

Revenu très fatigué de la visite canonique en Afrique de l’Ouest, il est décédé subitement à PARIS, rue Jean Dolent, le 11 mars 2011. Il laisse le souvenir d’un confrère joyeux et affable, d’un supérieur attentif et bienveillant, apprécié de tous. Nous rendons grâce au Seigneur pour les services que le P. Michel Gérard a rendu à l’Église et à la congrégation.

Comme le prescrivent nos Constitutions, les Eudistes célébreront deux fois la messe à son intention et continueront à prier pour lui. Nous vous invitons à vous joindre à nous.

Jean Camus, eudiste
Vicaire Général
Sources: www.eudistes.org

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Théologat Eudiste De Yopougon

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