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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 11:25

 


saint Jean eudes


Dans sa chronique relatant tous les événements qui se sont déroulés à Rome lors de la Béatification du P. Eudes, le 25 juin 1909, le P. Roland nous décrit jusque dans les détails les décorations qui avaient été placées sur la façade de la Basilique Saint-Pierre.

C’est ainsi que nous apprenons que ce tableau date de 1909.

En voici la description  :

« Sous le portique et au-dessus des portes de la basilique, on voit un tableau représentant le P. Eudes debout devant un autel et consacrant aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie les Instituts fondés par lui. La tête du Bienheureux est nimbée de rayons; debout ou à genoux, l’on voit des Eudistes, des religieuses de Notre-Dame de Charité du Refuge et du Bon-Pasteur, des Tertiaires du Cœur admirable, et par derrière le groupe, Marie des Vallées, la sainte de Coutances, dont l’influence a été si grande sur le Bienheureux. »

D'autres toiles peintes étaient aussi suspendues :

« Sur la façade du portique, à la galerie du milieu de la loggia qui donne sur la place Saint-Pierre, est suspendue une toile peinte, ayant la forme d’une bannière et sur laquelle le P. Eudes est représenté à genoux aux pieds de Notre-Seigneur et de la Très Sainte Vierge qui tous deux laissent voir dans leur poitrine entr’ouverte un coeur d’où s’échappent des rayons. D’une main, le Bienheureux tient la plume dont il a rédigé les Constitutions de ses familles religieuses et la Vierge semble lui dire: "C’est par mon Cœur qu’il faut aller au Cœur de mon fils Jésus". »

 

(Extrait de : Revue mensuelle Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Paris, 1909, p. 269)

 

 

À l’occasion de la Canonisation du Bienheureux Jean Eudes en 1925, le chroniqueur "anonyme" de ces jours mémorables fait une description de différents tableaux ou étendards ornant la façade de la Basilique Saint-Pierre :

« Des deux loges qui dominent du côté de l’Évangile l’autel papal de la Confession, pendent les étendards représentant les miracles opérés par le Bienheureux Jean Eudes et retenus par la S. Congrégation des Rites : les guérisons de Jeanne Londono, sœur de la Présentation de Tours, et de Bonaventure Romero, serviteur du Séminaire de San-Pedro, du diocèse d’Antiochia (Colombie) ; deux tableaux d’un fort bel effet, dus au pinceau du professeur Galimberti.

À la loge centrale de la Basilique, domine la place Saint-Pierre, flotte la Gloire des deux nouveaux saints, peinte par le professeur Giuseppe Gonnella. À gauche du tableau, le bon curé d’Ars, en surplis blanc et en étole, avec sa figure émaciée d’austérités et transparente de sainteté ; à droite, le P. Eudes, drapé dans son grand manteau noir, portant un cœur dans la main ; tous les deux à genoux, en extase et portés au ciel sur l’aile des anges. Le contraste est saisissant, mais sans heurts. Cependant, à distance, du bas de la place, il semble bien que les touches foncées du P. Eudes se détachent plus en relief que les teintes pâles et estompées du Curé d’Ars. »

Au moment où la procession d'entrée se met en branle, le chroniqueur jette un regard sur de nouveaux tableaux ornant le porche de la Basilique. C'est ici qu'il fait une brève description du même tableau, en nous signalant le nom de l’artiste qui l’a peint. Ce qui nous laisse à croire que le tableau ayant servi à la Béatification en 1909, ou une copie, a été utilisée de nouveau à ce moment.

« [...] Tous les PP. Eudistes présents à Rome, se sont groupés autour de leur Supérieur Général, le T. H. P. A. Lucas dans le Vestibule qui sépare l’escalier royal du porche de la Basilique, en face des étendards des nouveaux Saints. Celui du P. Eudes a été dessiné par le peintre Francisi. Il représente d’un côté le nouveau saint offrant aux Sacrés Cœurs ses familles religieuses ; de l’autre, présentant à genoux les constitutions de ces mêmes congrégations au Saint Cœur de Marie qui les accepte de la main droite, et de la mains gauche désigne le Sacré Cœur de Jésus où tout doit aboutir. Per Cor Mariæ, ad Cor Jesu, c’est toute la synthèse de la dévotion de notre Saint Fondateur. »

 

(Extrait de: Revue mensuelle Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Paris, 1925, pp. 263-264)

_____________________

NB: Nous ne savons pas encore exactement comment et quand ce tableau est arrivé au Canada. Il semblerait que ce fut peu après la Canonisation du P. Eudes, puisque nous possédons aux Archives de Charlesbourg une photo (1925 ?) où l'on peut voir cette peinture suspendue au mur d'une salle du Juvénat de Bathurst.  R.C.

 

Source: http://www.eudistes.org

 

 

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 00:31

Visite de solidarité de leaders religieux africains du 17 au 19 février 

Une délégation de leaders religieux africains, conduite par l'archevêque de Dakar (Sénégal) et vice-président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le cardinal Théodore Adrien Sarr, a effectué, du 17 au 19 février, dernier, une visite en Côte d'Ivoire pour exprimé sa solidarité pastorale au peuple et à la conférence épiscopale du pays, face à une crise politique qui, depuis trois mois, a des répercussions sur la vie quotidienne des Ivoiriens.

La délégation était composée entre autres de Mgr John Onaiyekan, archevêque d'Abuja (Nigéria) et co-président du Conseil des leaders religieux africains (CLRA) et du Sheikh Rahman Ahmad Abdur, représentant le sultan de Sokoto qui est aussi membre du CLRA, qui estiment que la crise ivoirienne est un défi pour l'Afrique. D'après un dernier bilan de la situation par la Caritas de Côte d'Ivoire, qui vient de lancer un appel d'urgence auprès de ses partenaires du réseau international, plusieurs dizaines de milliers d'Ivoiriens sont partis chercher refuge dans les pays voisins. La Caritas parle de 42.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et de 35.000 autres ayant fui au Liberia, après les violences post-électorales qui, selon l'ONU, ont fait au moins 300 morts depuis la mi-décembre. D'après une information de Sr. Bénédicte B. Assorow, directrice des Communications du SCEAM, rapportée par l'agence d'information et de documentation catholique DIA, en République démocratique du Congo (RDC), la délégation de leaders religieux a eu des entretiens avec les leaders religieux et autres acteurs sociopolitiques en Côte d'Ivoire afin de « s'informer de l'état de la situation, et des attentes respectives pour une sortie de crise ». Elle a rencontré notamment les deux protagonistes M. Laurent Gbagbo et M. Alassane Ouattara, ajoute-t-elle, pour « les écouter en vue de proposer leur contribution dans la recherche d'une solution » et elle a eu des discussions avec la Majorité présidentielle (LMP), le Conseil constitutionnel (CC), le Forum national des confessions religieuses (FNCR) et la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire (CECI). « La délégation a fait quelques recommandations, entre autres, qu'une plate-forme soit créée par les leaders politiques et religieux africains pour un dialogue sincère et réel entre M. Alassane Ouattara et M. Laurent Gbagbo pour trouver une solution pacifique à la crise politique », précise la même source, tout en appelant la Conférence Episcopale de Côte d'Ivoire et toute autre institution religieuse à « poursuivre leur rôle prophétique dans la médiation ».

La délégation, poursuit Sr. Bénédicte, a également demandé au peuple de Côte d'Ivoire de « ne pas se laisser emporter par les divergences politiques qui pourraient constituer un handicap majeur à la cohésion sociale », et invité les croyants à « redoubler d'effort dans la prière et ne jamais laisser la politique partisane corrompre leur foi ». Enfin, conclut la responsable des communications, les leaders religieux ont prié l'ONU, l'UA, la CEDEAO et toute autre institution internationale de « faire tout leur possible dans les limites de leur mandat pour contribuer à une résolution pacifique de la crise en Côte d'Ivoire », et réaffirmé leur engagement à « continuer la collaboration avec leurs homologues en Côte d'Ivoire pour une solution paisible et durable à la crise ».

Sources: http://www.zenit.org/article-27071?l=french

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 22:14

 

Croix eudiste à la chapelleLa famille eudiste d'Afrique eu l'honneur et le plaisir de recevoir en terre africaine d'abord le Père Général, Michel Gérard puis le Père Supérieur provincial de France, Laurent TOURNIER.

 

Le passage du Père Général s'inscrit dans le cadre d'une l'obligation constitutionnelle. En effet, si les constitutions N° 151/CJM recommande à ce dernier la visite des communautés des différentes provinces quand il le juge opportun au moins une fois tous les cinq ans, par mui-même ou par son délégué, la visite de cette année revêt un caractère obligatoire. Et pour cause, le Père provincial de la vice-province d'Afrique, Bernard CANTIN est en train de conduire à terme son premier mandat à la tête de la famille eudiste d'Afrique. Dans la perspective de prévenir tout éventuel vide juridique, les instances de gouvernement de la C.J.M. ont mis en branle des actions favorables à la conduite normale et sans rupture de la C.J.M./Afrique. C'est pourquoi, et conformément aux dispositions du N° 106 de nos Constitutions, le Père Général s'est rendu en Afrique pour deux raisons essentielles: la consultation de ses confrères dans la perspective de la nomination du prochain vice-provincial et la visite canonique des communautés.

Il faut le dire, la question de la consultation touche exclusivement les incorporés et peut déboucher soit sur la nomination d'un nouveau vice-provincial soit conduire au renouvellement de la confiance au responsable sortant. La visite canonique quant à elle touche la vie des communautés, les difficultés rencontrées par les uns et les autres, les joies de la mission, les perspectives et les espérances. Ce volet de la visite n'est plus une exclusivité des seuls incorporés. En conséquence, le général visitera toutes les communautés eudistes d'Afrique  actuellement concentrées sur le Bénin et la Côte d'Ivoire.

Ainsi, dans la troisième semaine du mois de janvier, Michel Gérard aura parcouru le bénin du Nord au Sud, visitant les communautés de Perporiyakou, de Bohicon, puis celles de sainte Thérèse de Godomè, du centre d'Accueil et de spiritualité d'Atrokpocodji. A la fraternité Saint Jean Eudes, il a pris le soin de visiter les deux pôles de formation et de rencontrer chacun des candidats et formateur du philosophat et du temps spécial.

 

Il repartira par la suite en France pour les besoins de sa charge avant de mettre le cap sur Abidjan.  En terre ivoirienne, il n'a pas été possible à celui qui préside aux destinées de la C.J.M. d'aller au Nord du pays. Toutefois, les eudistes en mission dans les régions difficiles d'accès par ces temps de crise ont fait le déplacement sur Abidjan. Il s'agit d'une situation d'exception qui a permis au Père Général de poursuivre sa consultation. Quant aux communautés d'Abidjan, elles ont eu l'honneur et le plaisir de recevoir l'hôte de tous pour la même cause. il s'agit de des communautés Jean Paul II de M'Pouto, celles du centre de spiritualité, de Saint Bernard, de Saint Gabriel. Le théologat de Yopougon a aussi reçu le Père général pour 48 heures consacrées à la visite canonique des séminaristes et la consultation 7des formateurs.

 

Ces différentes rencontres individuelles des candidats du  théologat se sont soldées par une rencontre communataire qui a rassemblé autour de Michel Gérard candidats et formateurs. Notre hôte n'a pas manqué d'exprimer sa joie d'être avec nous et sa satisfaction d'avoir pu rencontrer tout le monde avant de s'etendre sur les nouvelles des provinces de la C.J.M. qui sont bonnes et encourageantes, en général, et portent à l'action de grâce.

 

Au retour du Père provincial en séjour au canada, le Père Général prit part au Conseil vice-provincial qui a connu aussi la participation du Père Laurent Tournier, provincial de France depuis septembre dernier.

 

A l'issue de ces assises, le provincial de France qui avait présidé dimanche dernier la célébration eucharistique de 10 h 30 mn à la Paroisse Saint Bernard d attoban rendra une visite paternelle àla communaute des du théologat avant de retourner le mardi suivant à sa terre de mission.

 

Omer Gratien da SILVEIRA, candidat eudiste

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 12:11

Benoît XVI compte sur la présence des jeunes francophones à Madrid

Publié le 10 février 2011

(via Zenit) Le Pape leur a renouvelé son invitation à ce rendez-vous avec lui lors de l'audience de ce mercredi 9 février.

« Je salue les francophones présents à cette audience, spécialement les étudiants des différents collèges et lycées de Paris et d'Aix-en Provence. Je vous invite à venir à Madrid pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en août prochain », a dit le pape après avoir résumé en français sa catéchèse.

Le pape a insisté sur la prière quotidienne : « A bientôt donc ! N'oubliez pas de garder un contact quotidien avec Dieu. Avec ma Bénédiction apostolique. »

Actes pontificaux pendant les JMJ 2011 :

Si le Pape consacrera la majeure partie de sa visite à Madrid aux grandes rencontres avec les jeunes, qui sont au coeur des JMJ (Accueil du Pape le jeudi 18 août, Chemin de Croix le 19 août, et Veillée avec le Pape et Messe de clôture, sur la base aérienne de Cuatro Vientos, le week-end du 20-21 août), l'agenda pontifical comportera également d'autres événements.

L'Escurial, où Benoît XVI se rendra le 19 aoûtBenoît XVI se rendra ainsi vendredi 19 août à l'université de l'Escorial (ci-contre), à 45km au nord de Madrid, où il rencontrera de jeunes professeurs d'université.

Le samedi après-midi, il visitera également la Fundacion Instituto San Jose, hôpital où les frères de l'Ordre hospitalier de Saint Jean-de-Dieu prennent soin de personnes malades psychiquement. Plus tôt dans la journée, le Saint-Père aura célébré la messe avec des séminaristes dans la cathédrale de l'Almudena.

Enfin, Benoît XVI a tenu, comme au cours des JMJ précédentes, à rencontrer les quelques 20 000 jeunes volontaires qui auront donné leur enthousiasme et leur énergie au service de l'événement : la rencontre aura lieu le lundi 22 août, avant le départ du Pape.

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 12:35


L’Eglise nous enseigne que le baptême est la porte de tous les sacrements. Il est ainsi un préalable à tout autre sacrement. Ce sacrement est validement conféré par le rite d’immersion ou d’ablution d’eau qu’accompagne la formule trinitaire requise.


Le baptême peut aussi être « de désir », c’est-à-dire voulu, mais pas reçu avant le décès du catéchumène. L’Eglise, a toujours insisté sur l’importance de ce sacrement, et à raison !!! En effet, qu’il soit d’eau ou de désir, le baptême est posé comme nécessaire au salut. Car il libère l’Homme du péché, l’engendre comme fils dans le Fils, l’incorpore à l’Eglise par un caractère indélébile qui le configure au Christ. L’importance de ce sacrement se retrouve aussi dans l’injonction dominicale qu’il constitue pour les Apôtres, les premières communautés chrétiennes et pour toute l’Eglise : « allez, de toutes les nations, faites des disciples et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit  ». A voir le rituel du baptême à l’époque patristique,  on peut avancer qu’outre, ce sacrement s’est révélé si important aux yeux des Pères de l’Eglise que ces derniers ont instauré aussi une catéchèse mystagogique post baptismale pour aider les fidèles à en pénétrer le mystère.

Le baptême, aussi brièvement défini, confère au fidèle qui le reçoit toute son identité dans sa vie au cœur d’une société, d’un peuple, d’une nation, d’un Etat et d’un monde certainement globalisé, mais tout aussi bien diversifiée parce que multi culturel et multi confessionnel. Il l’engage donc à révéler cette identité, parce que ce sacrement introduit et engage de nouveau tout fidèle qui le reçoit dans un cercle ecclésial et sociétal avec droit et devoir.


Le baptême suppose alors la foi, c’est-à-dire, une adhésion totale, sans condition et inébranlable de celui qui va le recevoir, à la Parole et à la Volonté de Dieu, en dépit des épreuves de toutes sortes. Cette foi se vérifie par la fidélité vécue, à l’engagement pris au baptême : renonciation au mal et adhésion totale à Dieu. Or, vivre cet engagement à la fidélité à Dieu revient à déployer toute sa vie chrétienne autour de deux axes fondamentaux.


Le premier axe consiste à mieux s’instruire afin de comprendre la structure interne de la foi dans sa totalité. Dans cette perspective, le fidèle comme le catéchumène doit cultiver le désir de connaître les saintes Ecritures et la riche tradition de l’Eglise à travers les défis toujours croissants que relève cette dernière. Une formation théologique s’impose et, déjà, beaucoup de fidèles, le perçoivent bien. Le deuxième axe consiste à vivre concrètement les données reçues de l’instruction. Cet axe constitue l’arène qui distingue le chrétien du « crétin » aux carrefours de l’être, de la relation à Dieu et de la vie en société. « Montre-moi ta foi sans les œuvres, moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai ma foi  ».


De ce qui précède, il est urgent que nous approfondissions notre foi face aux exigences du baptême. On ne naît pas chrétien, on le devient. Prôner sa chrétienté, c’est bon. Vivre son engagement baptismal, c’est beaucoup mieux. Dans cette période électorale et post électoral dans nos pays africain au sud du Sahara, et dans le brouhaha des contestations en Afrique du nord, le diagnostique doit être déjà posé. Au regard de ma vie, de mes engagements politiques et sociales, des actes : paroles et actions, et de mes supposées convictions, puis-je affirmer avec joie que je suis vraiment chrétien ? Dois-je plutôt confesser mon ignorance volontaire ou involontaire sur le contenu même de ma foi ? Dans tous les cas, un nouveau départ ne m’est-il pas possible en vue d’une ère nouvelle de paix et de justice pour mon pays et pour l’Afrique entière dans le concert des nations ?

Puisse la grâce du Christ nous aider à vivre selon l’Esprit, de sorte que s’amenuisent en nous les œuvres de la chair rejetées au baptême. Qu’il renouvelle l’Eglise du Christ en Afrique en vue du vrai développement de nos nations qui nourrissent et réchauffent le monde. Que l’Esprit nous prépare, enfin, à mieux accueillir le Seigneur qui vient. Paix et joie à tous !

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 11:35
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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 18:03

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augustin.jpg

 

 

ANALYSE. — C'est aux nouveaux baptisés que s'adresse ce discours. Après leur avoir dit que ce qu'ils ont déjà vu sur l'autel est le corps même et le sang de Jésus-Christ, saint Augustin indique la signification symbolique de ce sacrement auguste. Il nous rappelle que pour devenir nous-mêmes le corps de Jésus-Christ, nous devons faire en nous le travail qui se produit sur le blé et sur le raisin pour en faire le corps et le sang du Sauveur.

 

Ce que vous voyez maintenant sur l'autel, vous l'avez déjà vu la nuit dernière. Mais qu'est-ce ? Qu'est-ce que cela signifie ? Quel grand et mystérieux enseignement y est contenu? On ne vous l'a pas dit encore. 

Que voyez-vous donc? Du pain et un calice; vos yeux mêmes en sont garants; mais, puisque votre foi demande à s'instruire, ce pain est le corps du Christ, ce calice est son sang. 

Voilà la vérité en deux mots, et c'est peut-être assez pour la foi. La foi cependant désire comprendre, car un prophète a dit : « Vous ne comprendrez point, si vous ne croyez[2]».

Vous pourriez me dire en effet: Tu nous as ordonné de croire, fais-nous comprendre maintenant. Chacun de vous ne sent-il pas s'élever dans son esprit une réflexion et ne se dit-il pas : Nous savons où Jésus-Christ Notre Seigneur a pris un corps; c'est dans le sein de la Vierge Marie. Enfant, il a pris le sein maternel, on l'a nourri, il a grandi, il est parvenu jusqu'à la jeunesse, puis il a été persécuté par lès Juifs, attaché au gibet, mis à mort sur un gibet, descendu de ce gibet; il est ressuscité ensuite le troisième jour et le jour qu'il a voulu il est monté au ciel ; c'est là qu'il a porté son corps ; c'est de là qu'il viendra juger les vivants et les morts; c'est là qu'il est maintenant assis à la droite du Père : comment donc ce pain est-il son corps? Comment ce calice, ou plutôt ce que contient ce calice, est-il son sang?

Si l'on dit, mes frères, que ce sont ici des sacrements, c'est qu'ils expriment autre chose que ce que l'on voit en eux. Que voit l’oeil? Une apparence corporelle. Que saisit l'esprit? Une grâce spirituelle.

Veux-tu savoir ce qu'est le corps du Christ? Écoute l'Apôtre, voici ce qu'il écrit aux fidèles : « Or vous êtes le corps du Christ et ses membres[3]». Mais si vous êtes le corps et les membres du Christ, n'est-ce pas votre emblème qui est placé sur la table sacrée, votre emblème que vous recevez, à votre emblème que vous répondez Amen, réponse qui témoigne de votre adhésion? On te dit : Voici le corps du Christ. Amen, réponds-tu. Pour rendre vraie ta réponse, sois membre de ce corps.

Pourquoi sous l'apparence du pain? Ne disons rien de nous-mêmes; écoutons encore l'Apôtre, voici comment il s'exprimait en parlant de ce sacrement : « Quoiqu'en grand, nombre, nous sommes un seul pain, un seul corps (2) ». Comprenez et soyez heureux. O unité ! ô vérité ! ô piété ! ô charité ! « Un seul pain ». Quel est ce pain? « Un seul corps ». Rappelez-vous qu'un même pain ne se forme pas d'un seul grain, mais de plusieurs. Au moment des exorcismes, vous étiez en quelque sorte sous la meule; au moment du baptême, vous deveniez comme une pâte ; et on vous a fait cuire en quelque sorte quand vous avez reçu le feu de l'Esprit Saint. Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes. Voilà ce qu'enseigne l'Apôtre sur ce pain sacré.

Mais, sans même en parler, c'est dire suffisamment ce que nous apprend ce calice. Pour former cette apparence sensible de pain, on unit avec l'eau, la farine de plusieurs grains, symbole de ce que dit l'Écriture des premiers fidèles, lesquels « n'avaient qu'une âme et qu'un coeur envers Dieu[4]» ; ainsi en est-il du vin. Rappelez-vous, mes frères, comment il se fait. Voilà bien des graines suspendues à la grappe ; bientôt elles ne formeront qu'une même liqueur.

Tel est donc le modèle que nous a donné le Christ Notre Seigneur ; c'est ainsi qu'il a voulu nous unir à sa personne et que sur sa table il a consacré le mystère de la paix et de l'unité que nous devons former. Recevoir ce mystère d'unité sans tenir au lien de la paix, ce n'est pas recevoir un mystère qui profite, c'est recevoir un sacrement qui condamne.

            Tournons-nous vers le Seigneur notre Dieu, le Père tout-puissant; rendons-lui avec un coeur pur et dans la mesure de notre faiblesse, d'immenses et sincères actions de grâces; supplions de toute notre âme son incomparable bonté de vouloir bien agréer et exaucer nos prières; qu'il daigne aussi, dans sa force, éloigner de nos actions et de nos pensées l'influence ennemie, multiplier en nous la foi, diriger notre esprit, nous accorder des pensées spirituelles et nous conduire à sa propre félicité; au nom de Jésus-Christ, son Fils.

 Ainsi soit-il.



[1] C'est ce que portent tous les manuscrits.

[2] Isaïe, VII, 9, sel. LXX.

 

[3] I Cor. XII, 27. — 2. Ib. X, 17.

[4] Act. IV, 32.

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Théologat Eudiste De Yopougon

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