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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 14:29

 

La barque de saint  Pierre  traverse ici une autre saison de sa foi.  Une  étape de sa marche, à la suite du nazaréen, qui vient ponctuer les sept semaines pascales et met pillons sur rue la mission de l’Eglise de Jésus-Christ. C’est le temps où s’accomplit la promesse du fils de l’homme, le temps où les attentes sont comblées, le temps de la confirmation trinitaire, celui qui vient apaiser les doutes et extirper des cœurs toute peur : la Pentecôte.

Appelée primitivement fête de la moisson ou des semaines[1], la Pentecôte est le couronnement  d’une marche de sept semaines (chaouoth) après Pessah ; c'est-à-dire cinquante jours après Pâques. On y célébrait sur le Sinaï le don de la Torah. Et c’est l’auteur et l’inscripteur de cette loi qui vient nous remplir de lui et de ses dons [2] : L’Esprit saint, le Paraclet.

 

 En effet, de  Paracletos, terme grec qui correspond au latin Ad-Vocatus et qui signifie ‘’celui qui est appelé auprès de’’[3] , il est le Consolateur faisant toute choses nouvelles[4] que Jésus lui-même nomme Esprit de vérité[5], Origine de l’être et de la destinée de toute créature[6]. Il vient, expliquant et confirmant l’alliance du Christ avec les hommes, sceller le signe pascal, rythmant  ainsi le temps et la vie de l’Eglise. Dans sa mission de tout restaurer,  il consume en tout homme l’ivraie, embrasant de son feu, nous éclairant et nous fortifiant pour vivre en enfant de lumière.[7]  C’est pourquoi il ne cesse de nous solliciter ; et nous invite à livrer notre être à ses germes venus se joindre à nos souffrances pour que nous soit accordée sa violence : la violence de Dieu qui guérit, la violence de Dieu qui fourbit.  C’est par cette violence  qu’il cicatrise en nous les blessures du mal, couvre nos haillons et dissipe  les nébulosités de nos actions honteuses. C’est dire qu’à l’heure de la désobéissance originelle[8], il est celui qui comme Esprit de vérité manifesta le péché du monde. Il dévoile par là les distorsions de la relation de l’homme à Dieu, dénonce nos transgressions non dans un élan punitif mais rédempteur nous faisant passer des ténèbres à son admirable lumière.[9] Laissons-nous alors conduire par lui non dans une soumission involontaire, encore moins dans une démission de la raison humaine, mais dans l’accueil et l’acceptation désirés de l’Hôte infini vers qui se tournent nos yeux sans rien exiger que cette présence. Une présence simple et discrète qui  vient habiter  nos silences : le silence  de nos hypocrisies, de nos lâchetés,  le silence de nos crimes et de monstruosités. Il nous faut non seulement souvent l’invoquer, mais le laisser aussi nous formater et ressusciter en nous ce qui tend à mourir, ce qui empoisonne nos cœur à cœur afin d’ennoblir, dans une perspective d’éternité, nos silences mortifères. C’est  au cœur de cette sublime présence que nous opérons un retour systématique au moteur de notre histoire en qui se trouvent  le sens et la dimension de notre salut.

 

Mais dans notre vie, que n’avons-nous pas fait ? Et lui, que n’a-t-il pas défait  pour nous vivifier et transfigurer notre relation à Dieu et de Dieu à nous ? Cependant, il ne fait pas que dynamiser le présent, il fonde aussi le passé et invente notre avenir en Dieu. Il est alors évident que la consommation de l’humanité passe par une  ouverture franche à sa Personne. Mais  peut –on s’ouvrir à quelqu’un qu’on ne connait pas ? Comment s’ouvrir à un Dieu énigmatique et insaisissable puisqu’il est sans visage contrairement aux deux premières personnes de le Trinité sainte ? Il est donc évident qu’appréhender celui que nous cherchons n’est possible que dans la mesure où nous nous rendons disponibles à ses différentes figures que lui-même nous présente. C’est pourquoi il se révèle comme étant l’Esprit de promesse[10]. Celui qui descendit sur Jésus au baptême sous la forme d’une colombe[11] pour manifester sa pleine divinité ; pour témoigner qu’il est son Esprit[12] ; l’Onction dont il est marqué dès avant sa naissance[13] ; dans sa vie[14] et dans sa mission[15]. Il est l’Esprit du Seigneur[16] qui nous marque du sceau du Père[17] ; le doigt de Dieu[18] qui nous touche et nous restaure ; l’eau[19] qui nous purifie afin de nous conférer l’adoption filiale.[20] De plus, il se dévoile comme la nuée[21] qui manifeste la gloire de Dieu et nous porte vers Dieu. Il est la main qui guérit[22] et  qui communique la force de Dieu[23]. C’est au nom de cette force qu’il dynamise la vie intra-trinitaire pour qu’elle ne soit pas un face à face stérile. Sans se lasser, il déclenche en nous la contrition, inaugure notre conversion et opère  notre retour au Père : c’est lui qui rassemblant et unifiant le peuple autour de son Dieu, apparait comme le feu[24] qui fond la cire de notre orgueil pour ramener le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères.[25] Il vient ainsi renouveler la face de la terre en dénonçant le péché du monde, brisant les forces du malin, détruisant les racines de l’incrédulité et stigmatisant l’horreur du mal : Il se dévoile comme amour suprême du Père et du Fils. Et  face à nos infidélités, c’est encore lui qui reprécise en nous l’image du rédempteur, travaille l’homme à son souffle afin de lui donner forme et visage. A sa lumière, l’homme prend conscience de son trop plein et renonce à faire de sa vie une situation de ruine spirituelle. Soyons donc attentifs à cet hôte intérieur qui vient nous enflammer de son amour et susciter en nous  louange, adoration, bénédiction et gloire.

 

Pour finir, donnons-nous à lui afin de poursuivre efficacement la mission du sauveur  qui exige que toute chair voie  le salut de Dieu [26] ; que toute conscience s’ouvre à la grâce de la conversion. Une conversion qui est foncièrement et prioritairement accueil de l’Esprit saint, qui s’offre à tout homme comme Esprit de vie éternelle. Par sa grâce qui agit en douceur dans l’intimité de nos âmes, osons reconnaître que le salut est fondamentalement dialogue de foi et  d’amour  avec le Christ adoré dans le mystère de sa Résurrection. A cette Résurrection, se sont rejointes la volonté de Dieu et les aspirations du cœur des hommes pour porter à son éclosion, l’amour incomparable de Dieu.

 

C’est ce même Esprit qui prépara la fille de Sion  à l’accueil du verbe divin en qui habite toute la plénitude de la divinité.[27]  Il réalise ainsi  en Marie les desseins bienveillants du Père.[28]  C’est toujours lui qui en la Vierge toute pure, manifeste le Fils bien aimé du Père, vrai Dieu et vrai Homme. En elle, il introduit la communion des hommes avec le Christ. Marie, pont immaculé entre le divin et l’humain, veut irriguer nos vies de l’amour de Dieu. Ecoutons simplement ce que l’Esprit dit aux Eglises[29] et laissons-nous combler de Dieu lui-même qui promit autrefois de ne jamais nous laisser orphelins.[30] Maranatha, Viens en nos cœurs Esprit d’Amour.

                                          

 

 

                                                                                                 Spérauld Gilpatrick AGOSSOU

 

 



[1] Ex 23,16 / Ex 34,22

[2] Cf Ac 2,3-4

[3] Jn 14,16-26 / Jn 15,26

[4] 2Co 5,17

[5] Jn 16,13

[6] CEC 703

[7] Ep 5,8 / CEC 1695

[8] Cf Gn 3,6-7

[9] 1P2, 9

[10] Ep 1,13

[11] Mt 3,16

[12] Rm 8,11

[13] Is 61 ,1

[14] Lc 4,1

[15] Ac 2,36 /2Co 1,21

[16] 2Co3, 17

[17] Jn6, 27

[18] Lc11, 20 / 2Co3, 3

[19] 1Co12,13 / Ap21,6

[20] Ga4,5

[21] Ex24,15-18/ Ac1,9

[22] Mc6,5

[23] Ac8, 17-19

[24] Si48,1

[25] Ml3, 24

[26] Lc3, 6

[27] Col2, 9

[28] Cf Lc1, 26-38

[29] Ap 3,22

[30] Cf Jn14, 18

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 13:04

Orientations pastorales de l’URCAO

pour le mandat 2012-2015

__________________

 

 « Les défis des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et leur impact sur la Vie religieuse aujourd’hui », tel était le thème du Forum et de la 8ème Assemblée Générale statutaire de l’URCAO tenus à Ouagadougou du 15 au 17 pour le Forum et du 18 au 20 Mars 2012 pour l’Assemblée Générale. A l’issue des travaux, les Supérieur(e)s Majeur(e)s ont retenu pour le mandat 2012-2015 de l’URCAO les orientations ci-après :

1. Avec les participants du Forum, nous reconnaissons dans les Nouvelles Technologies d’Information et de Communication un outil précieux du monde d’aujourd’hui. Nous voulons les aborder sans peur ni diabolisation, mais comme un moyen en vue d’une fin. Telles qu’elles fonctionnent actuellement, elles sont un outil ambivalent, appelant le discernement et vigilance afin de pouvoir servir pour le bien. Les recommandations qui suivent veulent aider à ce discernement.

2. Nous constatons un certain nombre de dérives dommageables fréquentes dans nos Communautés religieuses, sur lesquelles nous voulons attirer l’attention. Ce sont principalement :

* Avec le Téléphone portable, l’évasion à l’extérieur de la communauté, le manque de respect de la communauté et à son recueillement quand il sonne de façon intempestive à la chapelle, ou rompt brutalement une conversation à table, le manque à notre vœu de pauvreté quand il entraîne des dépenses excessives, la dispersion, la perte de temps, etc.

* Avec la Télévision, du temps perdu devant des émissions de variétés ou des feuilletons, au détriment d’émissions de nouvelles du pays et du monde, des conflits pour le choix des programmes, etc.

* Avec l’Internet, le risque pour certains d’y passer un temps exagéré, l’isolement de la communauté, la consultation de sites pornographiques qui ne nous aide pas à vivre notre chasteté, la tentation du « copier-coller » pour se dispenser d’une réflexion personnelle, l’addiction aux jeux, devenus parfois comme une drogue dont on ne peut se passer, le manque d’attrait pour la lecture et la réflexion personnelle, la fuite de la communauté, etc.

** Remarquons bien qu’en tout cela, ce qui est fondamentalement en jeu, ce n’est pas le portable la télévision ou l’internet, mais le cœur de celui ou celle qui les utilise.

3. Devant les dérives constatées ci-dessus, de façon non exhaustive, nous sentons l’impérieuse nécessité d’un discernement, à la fois personnel et communautaire, pour savoir nous servir des ces outils sans nous laisser asservir. Nous recommandons à tous et à toutes, aussi bien les aînés formés que les jeunes en formation :

* un discernement personnel, dans l’accompagnement personnel ou dans le dialogue avec les Responsables, pour examiner sa manière de gérer ces outils ; cela aidera chacun et chacune à voir ce qui lui est bon, ce qui lui est nuisible, et de progresser vers une plus grande  liberté.

* un discernement communautaire, au cours des réunions de communauté,  de sessions ou rencontres consacrées à l’usage des moyens de communication. L’échange sur les Médias doit entrer dans le projet communautaire, car ils concernent bien la pratique de nos trois Vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ces échanges seront un lieu pour dépasser d’éventuels conflits entre générations. Ils permettront de chercher et de trouver ensemble quelques règles minimales pour préserver le recueillement et le respect des autres dans la communauté.

4. Nous recommandons à chaque communauté de réfléchir sur la manière dont elle veut vivre sa consécration à Dieu, et les règles qu’elle veut se donner dans l’usage des moyens de communication pour vivre pleinement son engagement et préserver son recueillement. Ainsi, certaines communautés se sont fixé une limite commune :

* Pour préserver la prière et l’attention aux autres, il est demandé de ne pas apporter son téléphone portable à la chapelle ni au repas, ni aux réunions de communauté. A chaque communauté de se parler sur ce qu’il convient de faire. Une information mutuelle, voir une concertation, sur les pratiques entre différents Instituts ou maisons de formation peut être utile pour éviter de trop grandes disparité  et aider chacun à réfléchir.

5. Nous invitons chacun et chacune au contrôle de soi, à l’ascèse et à une discipline personnelle dans l’usage des moyens de communication. « Toute communication n’est pas indispensable », a-t-on dit au Forum. Certaines peuvent attendre. Pour ceux et celles qui veulent montrer au Seigneur leur amour par le jeûne, qu’ils n’oublient pas le jeûne téléphonique et informatique…

6.  Nous invitons les Responsables des Instituts à organiser des modules de formation de la manière qui semblera la plus appropriée, à différents niveaux : celui des formateurs et formatrices, celui des jeunes en formation. Apprendre à mieux connaître ces outils de communication, en particulier l’Internet, avec ses immenses ressources, tout en ayant l’esprit critique pour ne pas tout « gober » sans discernement, être averti des différents risques possibles, des pièges et tromperies ou escroqueries de toutes sortes qu’on peut y rencontrer… Le livret sur le Forum peut déjà constituer une aide utile pour la réflexion et l’échange.

7. Les nouveaux moyens de communication s’offrent à nous comme un extraordinaire moyen pour annoncer Jésus-Christ aux Hommes d’aujourd’hui. Apprenons le langage de cette nouvelle  culture pour devenir des experts en communication, à l’exemple du Christ, le Parfait « Communicateur ».

8.  Dans le monde de ce flux d’informations, d’images qui nous submergent, un point nous a semblé essentiel aujourd’hui dans notre vie de Religieux consacrés à Dieu : c’est notre vie intérieure, notre enracinement en Dieu. Dans un monde où la tentation est grande de vivre dans le divertissement, la fuite de soi et de Dieu, la dispersion dans la consommation, la vanité, nous voulons témoigner d’une vie d’intériorité, de recueillement centré sur l’essentiel : le service de Dieu et l’amour des autres. Le Religieux qui vit cela peut aborder les moyens de communication avec liberté et efficacité, en vue d’une finalité apostolique. Ne nous conformons pas à la vanité du monde ambiant, alors que tant d’hommes et de femmes aujourd’hui attendent de nous d’être des témoins de l’Invisible, qu’ils cherchent à tâtons. Le Pape lui-même nous invite au silence pour vivre de l’Essentiel.

 

Les Supérieur(e)s Majeur(e)s

 en Assemblée Générale

 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 12:06

Message des Supérieur(e)s Majeur(e)s aux Consacrés de l’Afrique de l’Ouest Francophone à l’issue de la 8ème Assemblée Générale de l’URCAO tenue

à Ouagadougou, du 18 au 20 Mars 2012

______________________

 

Chers Frères et Sœurs,

 

Réunis en Assemblée Générale Statutaire, du 18 au 20 mars 2012, au Centre National Cardinal Paul ZOUNGRANA, à Ouagadougou (Burkina Faso), après avoir vécu le Forum de la Vie Consacrée du 15 au 17 mars, sur le thème : « les Défis des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et leur Impact sur la Vie religieuse aujourd’hui», nous, les Supérieur(e)s Majeur(e)s des Conférences des 7 pays membres de l’URCAO, vous adressons cette lettre pour vous saluer et vous faire part des orientations issues de nos travaux.

Lors de l’Assemblée Générale d’Abidjan qui avait insisté sur la formation à la liberté et à la responsabilité, les Supérieur(e)s Majeur(e)s avaient constaté que les Technologies de l’information et de la Communication (TIC) font désormais partie de notre environnement religieux. Or, s’ils sont un excellent moyen de communication et de rapprochement entre les Hommes, ils ne seraient pas moins dangereux si leur utilisation n’est pas soumise à un discernement éclairé. Aussi avons-nous jugé utile d’en faire le thème de cette Assemblée qui s’achève et dont nous sommes heureux de partager avec vous les résolutions et les recommandations. 

1)    Les bienfaits des TIC

Les nouveaux moyens peuvent être considérés comme « un don de Dieu » à l’humanité. Ils assurent une communication de l’information, dynamisent la parole, l’écrit et l’image et les portent au loin en un instant. Cela multiplie d’une façon extraordinaire notre capacité d’agir ensemble. Ils assurent une communion des cœurs et peuvent construire puissamment l’unité entre les Hommes, l’unité entre les communautés et renforcer notre solidarité avec l’humanité entière par les nouvelles du monde entendues et portées dans la prière. Ces moyens peuvent par conséquent être des instruments très importants pour l’évangélisation. 

2)    Les dérives

Cependant nous devons reconnaître que ce don est subordonné à des personnes qui parlent et décident. Et ces décisions ne sont pas toujours en faveur du bien et du bien-être de leurs utilisateurs et de leur entourage. Avec les TIC, surtout l’Internet, le Téléphone mobile et la Télévision, on assiste de plus en plus, surtout dans la Vie consacrée à :

* La perte de notre identité de Consacrée (dépenses énormes, fréquentation de sites pornographiques, manque de transparence, relativisme dans le comportement, dépendance excessive,…)

* La vie communautaire est bousculée voire déstabilisée(individualisme, fuite de la Communauté, éparpillement, manque de discrétion, divertissement malsain….)

* La vie de prière en prend un coup (manque de concentration pour vivre une vie intérieure profonde, fuite de nous-mêmes,….)

* Les conversations interminables nuisent à l’engagement apostolique (….)

3) Les Recommandations

Devant cette arme à double tranchant, l’Assemblée invite à une utilisation éclairée par un discernement personnel et communautaire adéquat, une formation adaptée et une prise de conscience de plus en plus aigue de notre identité de personnes consacrées ayant choisi de vivre l’Evangile dans sa radicalité. Aussi devons-nous :

* Former d’abord par l’exemple car les jeunes suivent plus facilement les modèles que les maîtres (cf. EV.)

* Bien outiller les Formateurs et Formatrices pour qu’ils aient un esprit critique dans l’utilisation des TIC  et soient en mesure d’aider les autres à faire un discernement,

*Accentuer la formation à la responsabilité, à une mystique de la Vie religieuse,

* Former à la vérité et à la liberté intérieure face à ces moyens,

* Articuler dans la formation l’univers des TIC, dans lequel le monde des jeunes baigne déjà, et les fondamentaux de la Vie Consacrée,

* Introduire dans la formation des modules qui permettent d’avoir les informations qui mettent en évidence, de façon claire et sans équivoque, les bienfaits et les dangers des TIC,

*Veiller à ce que les personnes soient partie prenante  de la formation,

* Prendre en compte les TIC dans le projet communautaire,

* Echanger et prendre des résolutions communautaires évaluables périodiquement,

* Déterminer des lieux et des moments d’utilisation de ces moyens et s’y tenir,

* Respecter les lieux d’intimité et de communion fraternelle,

* Veiller à ce que les TIC soient utilisées pour réaliser la mission de la Vie Consacrée,

*Apprendre à gérer ses relations (rapport à l’argent),

* Sensibiliser  les ainés aux Technologies de l’Information et de la Communication,

* Renforcer et consolider la qualité des relations communautaires et la vie fraternelle pouraider les membres à vivre avec ceux (celles) que le Seigneur leur donne.

Les Supérieur(e)s Majeur(e)s présents à ces Assises remercient chaque Conférence et chaque Institut pour l’effort qui a été fait et qui se fera pour relever les défis que nous lancent les TIC.

                                                                                   Fait à Ouagadougou le 20 mars 2012

                                                                                  Les Supérieur(e)s Majeur(e)s de l’URCAO

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 19:04

un-dimanche-a-Chapoulie    L’HERMENEUTIQUE[1] DE L’AMITIE DE JESUS CHRIST


Quand il se fait crépuscule sur la vie de Jésus, il laisse à ses disciples une phrase si simple mais dense de compréhension qui nécessite une herméneutique pour dévoiler le sens réel qu’elle voile. La phrase est : « Je ne vous appelle plus mes serviteurs(…) mais mes amis » Jn.15, 15. Nous sommes tentés de nous demander pourquoi se montre-t-il ami avec ses disciples, quelle signification particulière revêt cette amitié ? Voilà les sentiers qui vont conduire notre marche.

Chercher la définition de l’amitié, c’est aller découvrir et nous limiter à des concepts qui, nous renvoient tous à une relation d’un homme à un autre sans toutefois découvrir tout ce que comporte cette notion d’amitié. Pour ce faire, il me paraît judicieux de remonter dans le temps pour me ressourcer auprès des «  anciens » et m’inspirer sur la signification profonde de l’amitié. Ce n’est pas par hasard que je pose « mon tabouret »aux pieds d’Aristote pour l’écouter religieusement.

En effet, chez les grecs, l’amitié est très importante. L’ami est mon miroir, un autre moi-même. Il est celui qui partage avec moi les grands moments de l’existence. A cet effet, les Grecs avaient inventé l’eros puis par évolution la philia et après l’agapè. L’eros est lié au plaisir charnel (beaucoup plus désordonné) ; la philia (la vraie amitié), c’est l’homme qui rencontre l’homme pour sympathiser ; et l’agapè qui est la célébration de l’amour parfait. Ces différentes notions tentent d’exprimer une relation intrinsèque entre deux personnes ou des liens interpersonnels qui peuvent sceller des hommes et des communautés d’hommes pour vivre un bonheur sur terre, car l’homme est frappé par la finitude ontologique, source de son insatisfaction et de tout son malheur.


humaineAinsi, le fait de vivre ensemble est une réalité indispensable, essentielle et irremplaçable qui s’impose à l‘homme. Ils (les Grecs) ont découvert que le bonheur de l’homme implique réellement un rapport avec autrui. C’est dans ce sens que nous pouvons comprendre ce que dit Jésus Christ à ses disciples quand sa mort physique se fait imminente. Sa disparition empirique ne saurait être une absence dont souffriraient les disciples devenus amis. Même dans l’apparente absence Il est présent pour faire chemin avec eux, avec chacun comme celui qui est seul capable de procurer à l’homme le vrai bonheur. Ainsi, s’il est vrai selon Sophocle que l’ « ami est le bien le plus précieux », l’amitié de Jésus Christ se comprend comme « celui qui souhaite et donne de bonnes choses » à ses disciples non pas pour son propre bien mais pour le bien de l’autre[2]. Nous devons comprendre l’amitié de Jésus Christ comme « l’ami qui souhaite non seulement de souffrir les peines en même temps que son ami, mais aussi de partager ces mêmes peines »[3]. Combien plus Jésus n’a-t-il pas rassuré ses disciples qu’il demeure avec eux jusqu’à la fin des temps ! Il poursuit en soutenant que l’ami est l’être qui ne peut être séparé de moi sans que mon existence en pâtisse, c'est-à-dire sans que je ne cesse d’être existant ou de mener mon existence qui est ma raison d’être. L’amitié paraît dès lors comme la chose sans quoi la vie humaine est impossible. Et pour le chrétien, vivre c’est se lier de cette amitié avec le Christ. L’amitié passe ainsi  pour l’essentiel au bonheur de l’homme.

A cet effet la vie pour un être solitaire est lourde à porter. Il n’est pas aisé à soi-même d’exercer une activité continuée tandis qu’en compagnie tout cela est aisé. L’amitié s’adresse à ceux qui tendent vers la vie commune et qui font l’expérience de la concorde réciproque. Ce qui veut dire qu’en amitié les hommes « se choisissent et se veulent semblables »[4]. L’amitié ne se satisfait pas par un simple lien d’homme. Elle est comme le fait remarquer le professeur Adopo, « fonction de la qualité de la présence assurée par l’autre qui m’offre la transparence de son intimité pour accéder à l’activité la plus haute de l’existence : la contemplation »[5]. Et Jésus Christ nous offre cette possibilité d’accéder par Lui à Dieu son Père.

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Nous retenons selon la conception grecque,  que l’amitié de Jésus Christ vient achever notre nature ; sa présence avec nous et en nous nous transforme et nous rend semblable à lui. En un mot, Il est l’autre de nous-mêmes que nous retrouvons en vue de notre pleine réalisation.

 

 

                                                                                                    Etusé Bernard ASSEDI, Théo 1



[1] Ce mot est ici employé pour désigner le sens ou l’interprétation.

[2] Aristote, Ethique à Eudème, VII,225.

[3] Ibid.

[4] Id., VII,230.

[5] Le Professeur Adopo est enseignant de philosophie de la relation chez Aristote à l’Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest, Unité Universitaire d'Abidjan ( UCAO-UUA).

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 11:14

 

visite du père Général à la maison de formatio-copie-9C’est avec grande et vive émotion que le théologat des Pères Eudistes d’Afrique a accueilli en son sein le P. Bernal Camilo, nouveau supérieur général de la congrégation.

En effet, depuis son élection à la tête de la congrégation comme supérieur général, le Révérend P. Camilo avait émis le souhait de visiter le plus tôt possible la vice-province d’Afrique afin de se familiariser aux eudistes œuvrant dans cette région du monde. C’est enfin chose faite ! Ainsi, séjournant à Cotonou du l4 au 21 Avril où il a échangé avec les confrères travaillant dans ce pays, c’est le Dimanche 22 Avril que le P. Camilo a foulé le sol ivoirien. Il a été hébergé à la maison vice-provinciale sise à Abatta (Abidjan – Riviera) d’où il est venu rencontrer formateurs et séminaristes du théologat à Yopougon.

 

visite du père Général à la maison de formatio-copie-3C’est un programme assez meublé qui a rythmé ces deux jours de visite du supérieur général. En effet, dès son arrivée dans la matinée du Jeudi 26, il a individuellement rencontré les formateurs du théologat puis des Pères eudistes venus d’ailleurs le saluer. Les séminaristes quant à eux ont pu le connaître de vive face à leur retour des cours au CFMA. Partageant dans une ambiance festive le déjeuner, c’est dans l’après midi de ce même Jeudi que le P. Camilo a reçu distinctement les séminaristes. Ces rencontres ont fait suite à une réunion communautaire aux alentours de 18h10. Celle-ci a été l’occasion pour le P. Camilo de partager son expérience personnelle de cheminement vocationnel ainsi que l’ardeur et l’organisation missionnaires qui ont abouti à la mise en place de la province de Minutos De Dios d’où il est issu. Il a soutenu « mordicus » que les difficultés matérielles et financières rencontrées dans la vice-province ne constituent en rien un problème majeur : elles peuvent être surmontées. Pour ce faire il faut adopter une attitude politique et rechercher des solutions à court, moyen et long terme pour chaque problème qui se pose. S’appuyant sur l’exemple de la jeune province de Minutos De Dios, il a invité à s’armer d’idées et à avancer avec «courage et audace ». Il a donc proposé l’emploi à temps partiel des diverses compétences professionnelles dont disposent les étudiants dans la vie active, ceci afin de favoriser l’émergence d’une province capable de progressivement se prendre en charge. Ce propos majeur qui a fait l’objet principal de la rencontre a trouvé auprès des étudiants une pleine adhésion. Toutefois, ils ont émis le souhait dans le cas de la mise en place d’un tel fonctionnement que le plan de vie communautaire tienne compte de ces nouvelles exigences. Ce qu’a apprécié à juste titre le P. Camilo qui a annoncé son intention de présenter avec ferveur ce projet à la réunion qu’il aura avec le conseil vice provincial. Les vêpres de 19h05 ont mis un terme à cette réunion mais non au programme du supérieur général. En effet, après le diner dans une famille amie de la communauté, le P. Camilo a rencontré les associés eudistes autour de 20h30 min.

visite du père Général à la maison de formatio-copie-2Journée chargée certes mais non rébarbative car le P. général a exprimé à maintes reprises son enthousiasme pour l’accueil a lui réservé et pour les diverses rencontres effectuées. Ainsi dans cet élan, il a présidé la célébration eucharistique du vendredi 28 Avril où il s’est appesanti dans son homélie sur deux axes majeurs à savoir : le temps pascal comme temps de rencontre personnel avec le Christ à l’instar de Saint Paul qui rencontre le Christ dans la première lecture et le don de nos vies en nourriture au peuple comme celle de Jésus dans l’évangile : « consommez le Christ afin de devenir son corps et vous livrez vous-mêmes en nourriture au peuple » disait-il.

 

visite du père Général à la maison de formation de yopC’est donc dans une ambiance cordiale que le supérieur général, le P. Bernal Camilo a séjourné au sein du théologat dont il a pris congé autour de 11h pour se rendre à la maison vice provinciale. De là, il doit poursuivre ses rencontres et réunions afin d’aider la vice-province d’Afrique à avancer au large.

 

P. Camilo, merci pour ce que vous êtes pour la congrégation et maintenez vive comme Jean Eudes la flamme d’amour dont vous brûlez pour Jésus et Marie au sein de la congrégation.

 

 

Puisse l’Esprit du Seigneur éclairer et conduire le supérieur général dans ses fonctions afin qu’il soit un pasteur selon le cœur de Dieu.

 

 

Fabien KADJO, Théo 1

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 23:36

 saint Jean eudes

Contexte général :

Conformément aux vœux du Directoire Général pour la Catéchèse (DGC N° 233-252) de fournir aux animateurs des outils nécessaires à leurs missions, il nous est apparu important d’aborder la question de l’évaluation. En effet, l’évaluation renseigne à plusieurs niveaux sur l’efficacité des pratiques catéchétiques et permet de procéder aux réajustements adéquats.

Cependant, évaluer, ne va de soi. Il faut en connaitre les objectifs et la méthodologie. C’est justement ce que se propose cette formation destinée aux animateurs de catéchèse jeune.

 

Aussi, les objectifs d’apprentissage suivants sont formulés :

Objectif général :

Comprendre les fonctions variées de l’évaluation et les principes qui caractérisent.

Objectifs spécifiques :

Expliquer le sens de l’évaluation

Dresser une typologie et les caractéristiques de l’évaluation

Décrire les principes de l’évaluation


 

Introduction

 

Les animateurs de catéchèse ont un rôle d’enseignant dans l’animation des cours de catéchuménat. De ce fait, ils doivent acquérir certains outils didactiques, efficients à la réalisation de leur tâche. Parmi ceux-ci, l’évaluation paraît primordiale eu égard sa nécessaire et indispensable utilisation.

En effet, lors de la formation catéchétique, les animateurs procèdent à diverses évaluations de leurs catéchumènes. Les raisons sont certes multiples mais répondent-elles toujours aux exigences de l’évaluation ? De plus, est-ce seulement les catéchumènes qui méritent d’être évalués ? En fait, pourquoi évaluer et comment évaluer ?

 

            Cet exposé se veut une piste de réflexion sur la pratique de l’évaluation au sein de la catéchèse. Aussi, traiterons-nous des fonctions variées de l’évaluation ainsi que de ses principes.

 

I.                   Les fonctions variées de l’évaluation

1.      Sens et finalités de l’évaluation

L’évaluation est une opération qui consiste à estimer, à apprécier, à porter un jugement de valeur ou à accorder une importance à une personne, à un processus, à un événement, à une institution ou à tout objet à partir d’informations qualitatives et/ou quantitatives et de critères précis en vue d’une prise de décision[1].

Évaluer, donc c’est comprendre, éclairer l’action de façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des événements.

 

Dans une situation d’enseignement-apprentissage, l’évaluation permet à l’enseignant de contrôler son action et de procéder aux adaptations nécessaires. Elle renseigne sur l’efficacité de son action. Une évaluation rigoureuse peut même être à l’origine de certaines remises en cause des programmes.

On évalue pour motiver, pour diagnostiquer les causes des difficultés, pour certifier une formation, pour orienter, pour sélectionner.

Ces différents aspects de l’évaluation permettent d’en dégager une typologie.

 

2.      Typologie de l’évaluation

On peut distinguer plusieurs formes d’évaluation :

 

*        L’évaluation formative : « Elle est nécessairement continue (et non terminale) puisqu’il s’agit, tout au long de l’année ou du cursus, de rectifier le tir, de combler les lacunes, de parfaire l’entrainement »[2]. Elle intervient donc en cours d’apprentissage avec l’intention de rétroagir sur la formation. Elle porte sur des savoirs en cours d’élaboration. Elle est au service de l’apprenant, de ses apprentissages. Elle doit lui permettre de savoir où porter son effort pour progresser. Elle devrait également amener l’enseignant à différencier son action, à réviser sa stratégie s’il constate des échecs qui ne relèveraient pas d’une pathologie patente.

        Il s’agit alors de situer les élèves par rapport à des objectifs à réaliser, de repérer les insuffisances éventuelles, de chercher à y remédier, puis d’évaluer à nouveau.

En outre, on emploie le terme de « formative » dans la mesure où, justement, l’essentiel est d’influer sur la formation. On peut également dire que l’évaluation formative est un diagnostic car elle permet de repérer les difficultés des élèves, les disfonctionnements de façon à se donner les moyens d’y remédier.

 

*        L’évaluation prédictive ou pronostique : Elle est destinée à prédire une performance (degré de rendement) dans une activité donnée ou à déterminer l’aptitude à réaliser certains apprentissages. Il s’agit de prévoir les acquisitions que l’élève sera susceptible de faire. Cette évaluation porte donc sur les aptitudes ; sa fonction est d’orienter au moyen de l’évaluation des prés requis, il s’agit de savoir pour agir et non de savoir pour juger. Elle se rencontre donc au seuil de l’apprentissage ou au terme.

 

*        L’évaluation sommative : Elle intervient à la fin d’une formation, c’est une évaluation bilan où se fait la somme des compétences acquises. Son rôle est de certifier une formation par des classements éventuels des élèves entre eux, par une communication des résultats aux parents par un bulletin scolaire, attribution d’un certificat ou d’un diplôme…

 

*        L’évaluation normative : elle consiste à comparer la performance de l’élève par rapport à un niveau donné. Elle est « la mesure de l’écart entre ce que l’élève sait ou sait faire, et ce qu’il est censé savoir ou savoir faire [3]». Ainsi, cette évaluation se fait en tenant compte des compétences « normalement » maîtrisées de la part des apprenants. Pour ce faire, on laisse apparaître certaines difficultés au cours de l’évaluation.

        L’évaluation normative consiste également à comparer les performances de l’élève par rapport à celle d’un groupe. Cependant, certains auteurs tel BEAUTE préférons parler d’évaluation relative.

 

*        L’évaluation relative : elle mesure les écarts entre tel individu du groupe et ses condisciples. Elle conduit parfois à déterminer des groupes de « forts », « moyens », « faibles » non en fonction de ce qui devrait se manifester en termes de connaissances ou de compétences, mais selon ce que l’on constate réellement dans une population donnée. Elle répond au souci de l’enseignant d’observer la progression des individus mais court le risque d’un esprit de compétition entre les élèves.

 

 

*        L’évaluation critériée : Il s’agit de rapporter les performances de l’élève à des objectifs clairement reconnus et communicables, elle amène à répondre à la question : l’élève a-t-il atteint tel objectif ? La notion de niveau prend alors un sens par rapport à un ensemble d’objectifs à atteindre. Le fait que les critères soient communicables permet un meilleur dialogue avec l’élève.

 

Notons par ailleurs que l’évaluation peut être interne ou externe.

·        L’évaluation interne : elle comprend d’une part, l’auto-évaluation (l’élève s’évalue lui-même à travers les remarques de l’enseignant ou l’enseignant évalue sa propre démarche pédagogique. Il s’agit donc d’une propre évaluation, une auto - critique) et d’autre part, de l’hétéro-évaluation (l’enseignant évalue l’apprenant mais aussi l’apprenant qui « évalue » l’enseignant. Il s’agit d’une personne qui est évaluée par un tiers).

 

·        L’évaluation externe : c’est une instance extérieure qui évalue. En toute rigueur, cette instance ne devrait pas avoir de liens institutionnels avec l’objet de l’évaluation. Dans le cas contraire, elle doit pratiquer l’évaluation avec la plus grande objectivité. Cependant, l’évaluation externe se fera véritablement ressentir lorsque l’apprenant sera appelé à monnayer ses acquis sur le terrain.

Notons par ailleurs, que l’évaluation court le risque d’une subjectivité dans la notation. En effet, différents facteurs peuvent affecter la correction des copies. Ce sont entre autres:

·        L’effet de stéréotypie : le professeur persiste à noter de la même façon l’apprenant, quelles que soient ses performances réelles. Il peut alors naître un sentiment d’injustice vécu par celui qui a l’impression que quoi qu’il fasse, il  vaut que… tant.

·        L’effet de halo : le professeur survalorise les aspects secondaires (écriture, présentation, orthographe, personnalité de l’apprenant, etc.) par rapport à la performance réelle dans un domaine donné.

·        L’effet de tendance centrale : de peur de surévaluer ou de sous-évaluer, le correcteur tendra à n’utiliser que les notes médianes.

·        L’effet de trop grande indulgence ou de trop de grande sévérité : il apparaît essentiellement d’un correcteur à l’autre

·        L’effet de l’ordre des corrections : le correcteur est toujours plus ou moins influencé par les copies qui précèdent. Une copie médiocre paraîtra meilleure si elle est précédée d’un ou plusieurs travaux très peu acceptables.

A ces effets, l’on pourrait ajouter la fatigue (la vigilance n’est pas la même selon l’heure de la journée et les rythme personnels de chacun), les défaillances de mémoire (on ne sait plus combien on a attribué à une copie à peu près semblable), les délais accordés, etc. On ne saurait établir une liste exhaustive d’une forme de subjectivité au cours de la correction et à laquelle il convient de prêter attention.

 

3.      Caractéristiques d’une évaluation fonctionnelle

Une évaluation doit prendre en compte les éléments suivants :

 

·        Elle doit être centrée sur l’apprenant : aucun progrès n’est possible sans renseignement sur les qualités ou les défauts d’une prestation fournie. L’apprenant a le droit de savoir où il en est. Elle est centrée en fait non sur la personne mais sur ses productions.

·        Elle est également centrée sur l’enseignant : elle lui permet d’assumer sa responsabilité, de remettre en cause sa démarche ou sa stratégie. Elle est pour lui, l’occasion de repenser son action.

·        Elle est permanente : la nécessité de faire le point régulièrement prévient le risque de voir les élèves persévérer indûment dans une erreur. En outre, les apprenants devront être informés le plus tôt possible de leur travail.

·        Elle est transparente : les partenaires du processus d’apprentissage (catéchiste et catéchumène) doivent être informés des critères pris en compte. Ce qui oblige l’enseignant à expliciter ses propres outils d’analyse et implique que les apprenants soient en mesure de comprendre les dysfonctionnements signalés. Un critère non assimilé par l’apprenant ne rend aucun service lors de l’évaluation.

·        Elle permet un diagnostic : chacun, si les points précédents sont respectés, saura quels sont ses atouts et ses faiblesses.

·        Elle est dynamique : elle permet d’envisager les réadaptations nécessaires en fonction des résultats des apprenants.

·        Elle ne porte pas de jugement de valeur : l’analyse des productions est un jugement de réalité. Il s’agit aussi d’un examen de la production et non un jugement de valeur de l’apprenant.

 

 

II.               Les principes de l’évaluation

1.      Objet et sujet de l’évaluation

Le sujet de l’évaluation didactique est l’élève. Mais, il ne faut pas perdre de vue que nous n’évaluons en fait que les productions (travaux écrits, prestations orales…). Ces productions ne peuvent prétendre représenter l’élève. Par ailleurs, on évalue les contenus effectivement dispensés et non ceux au programme.

L’évaluation concerne également l’enseignant qui s’évalue à travers les productions de ses élèves.

Notons cependant que l’évaluation n’est pas nécessairement disciplinaire. On peut par exemple évaluer les besoins de la catéchèse, de la paroisse, d’un institut ou autres.

 

2.      Procédure d’évaluation

Nous posons ici le problème des critères lors de l’élaboration d’un barème. Il faut se demander par rapport à quoi on veut évaluer ? Ainsi, on peut évaluer par rapport à un groupe-classe, par rapport à de objectifs liés aux contenus d’enseignement. Le barème dans sa confection est donc lié à la nature de l’épreuve ou du sujet du devoir.

 

·        La question des consignes en évaluation

La consigne revêt un caractère très important dans l’évaluation. En effet, elle permet dans sa formulation de définir une ligne directrice dans laquelle l’apprenant devra se situer. Aussi, l’enseigné doit y porter une attention particulière afin que les résultats attendus correspondent effectivement à ce qui a été annoncé.

Le traitement didactique des consignes pourrait à lui seul faire l’objet d’un autre exposé. Nous-en présentons simplement une typologie.

·        la consigne fermée :

·        la consigne semi-ouverte :

·        la consigne ouverte :

 

En outre, la compréhension en elle-même des consignes peut faire l’objet d’une évaluation. En effet, il s’agit de confronter l’apprentissage mécanique par imprégnation ou entraînement à celui de l’intelligence où l’apprenant mobilise les ressources nécessaires en fonction de travail qui lui est demandé.

 

3.      Moment de l’évaluation

On peut évaluer à la fin d’une période d’apprentissage lorsque les acquisitions ne sont pas encore stabilisées, en prévenant les apprenants du contenu de l’évaluation en leur demandant de réviser. Un minimum de préparation psychologique est indispensable. L’évaluation à court terme favorise les apprentissages immédiats ; évaluer lorsque la réceptivité des élèves est insuffisante, pour calmer l’agitation du moment, voire pour les punir, n’est pas une pratique suffisante.


 

CONCLUSION

Au terme de ce parcourt, nous nous apercevons de la grande importance de l’évaluation dans tout système. En effet, l’évaluation contribue, par les informations qu’elle apporte, à une bonne régulation du processus d’apprentissage. Son but est de guider l’apprenant, de lui permettre de reconnaître, de comprendre et de corriger ses erreurs d’où l’aspect correctif de l’évaluation, de l’informer sur les étapes franchies où non, tout en informant l’enseignant sur les effets réels de son action pédagogique (aspect régulateur de l’évaluation). L’évaluation du système pédagogique permet également une meilleure régulation de l’action pédagogique et de palier aux écarts éventuels pour l’accroissement des résultats. Enfin, tout éducateur doit avoir à l’esprit qu’il enseigne des savoirs et des compétences, et ce sont justement ces savoirs et compétences qui sont évalués.



[1] Renald LEGENDRE, Dictionnaire actuel de l’éducation, GUERIN / ESKA, 1993

[2] Jean, BEAUTE, Les courants de la pédagogie contemporaine, p131.

[3] Ibid.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 16:45

             humaine

             

En relisant le document papal après une distance de Près de cinq mois et  à la lumière des imminentes festivités pascales,  nous y décelons un florilège d’accents interprétatifs qui ambitionne de sortir l’Afrique de son tombeau  selon le paradigme christique. Ce carême qui nous invitait à une réciproque responsabilité se donne à nous comme le premier espace post-parénétique où l’Afrique, paralysée de diverses manières, se retrouve au désert avec le Christ.

Un bref parcours anamnésique de cette exhortation nous permet cependant d’apprécier encore Ecclesia in Africa comme document source de Africae munus qui tout en recadrant la problématique évangélisatrice du continent noir,  entend nous situer tous, sans exception sur une certaine ligne herméneutique de la continuité. En choisissant de signer ce document en terre africaine, le Pape a certainement voulu aller au-delà des clichés. Il nous invite à sortir d’un afro pessimisme ambiant ; à quitter l’amour de la justice pour la justice de l’amour ; à être des sentinelles de la vérité qui  ne se lassent jamais de se demander ce que l’Afrique peut donner à l’Eglise et conjointement ce que l’Eglise peut être en Afrique. En essuyant les revers du rendez-vous manqué décrié de 1994[1], le Pape offre à l’Afrique – encore saturée de mauvaises nouvelles – les harmoniques d’un continent capable de se relever et de reconstruire une vie spirituelle intime loin des sentiers battus d’une foi par procuration.

Avec un peu plus de vigilance, nous pouvons remarquer, dans le corps du paragraphe précédent,  la mise en évidence d’un pentalogue qui évoque en chacune de ses sous-unités  des expressions symptomatiques. Ces expressions n’ont certes pas la même facture exégétique, mais il est judicieux d’intuitioner déjà en certaines, des indices résurrectionnels et  de voir d’autres afficher toute leur consonance pascale. L’Afrique, devenue  le drame de l’humanité  bafouée, subit impuissante, le crépitement fatal des avides désirs politiques dont les excroissances collatérales ont pour noms : maladies, misère, guerres etc.   La passion de l’Afrique a assez duré ; et il est temps souligne Benoît XVI d’accompagner ce continent qui vit les moments propices pour son salut.[2]  Dieu, en pardonnant au monde et aussi à l’Afrique ses péchés, c’est-à-dire tout ce qui l’a longtemps empêchée de s’orienter dans la direction de la vie, lui imprime un nouveau souffle, ouvrant son cœur meurtri et désolé à la plénitude de la vie dans le Christ.[3] Toutefois, les survivances de tous ces siècles d’errance et de marginalisation, loin de tiédir l’Afrique, doivent permettre à son Eglise d’annoncer – en le Vivant – le mystère du salut[4] et de promouvoir la culture de la vie.[5]

C’est pourquoi le Pape le redit encore : « Lève-toi, Eglise en Afrique (…) parce que le Père céleste t’appelle, Lui que tes ancêtres invoquaient comme Créateur, avant d’en connaître la proximité miséricordieuse, révélée dans son Fils unique, Jésus-Christ. Entreprends le chemin d’une nouvelle évangélisation avec le courage qui te vient de l’Esprit Saint ».[6] Le plus souvent, l’expression « lève-toi » utilisée par Jésus pour guérir et sauver est traduite dans l’exégèse biblique par le grec « egeirw ou anisthmi » les deux renvoyant au même « anastasis », terme grec de la résurrection. Par ce document très opportun, l’injonction de ‘’ressusciter’’ est donnée à l’Afrique appelée à renaître de ses cendres. Le Pape y donne à l’Afrique le levier de sa Pâques. Il est temps pour ce continent de se relever et de se dresser, fière comme un palmier. En tout cas, le souhait du Souverain Pontife est de voir cette Afrique tant blessée, inventer les raisons de son espérance et  se tenir sur ses jambes pour aller à la rencontre de son Maître et Sauveur – source d’amour et de vérité -  en qui s’embrassent la justice et la paix. Par ailleurs, de même que la résurrection du Christ est l’œuvre conjointe des trois personnes divines[7], de même ce document déploie toute sa constance périchorétique où la Pâques africaine, s’effectuera sous les auspices du Père Céleste, du Fils unique Jésus-Christ et de l’Esprit Saint. Africae munus sonne le réveil de l’Afrique. Il  inaugure sa ‘’résurrection’’ afin de faire des aléas de l’existence de l’homme africain, un réservoir plein de sens et de significations ; une histoire assumée par le crucifié et restaurée par le ressuscité. Gaude et laetare Africa, Alléluia! Quia tecum surrexit Dominus vere, Alléluia!!!

                                                                                                   Spérauld Gilpatrick AGOSSOU.



[1] Nous faisons allusion ici au premier synode de l’Afrique où les pères synodaux ont stigmatisé le peu de foi des chrétiens : Rendez-vous manqué entre l’Afrique et l’Evangile.

[2] Cf Africae munus, n°6.

[3] Cf n°98.

[4] Idem, n°162.

[5] Cf Deus caritas est

[6] Africae munus, n°173

[7] CEC 648

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 14:02

  CRUX CHRISTI,  LOCUS REVELATIONIS PATRIS AMORIS

(La croix du Christ, lieu de la révélation de l’amour du Père.)


Nous arborons ici l’extrême et effroyable souffrance rédemptrice du Christ. En acceptant de boire jusqu’à la lie l’amère coupe débordante de la détresse humaine, le Christ vivra une négation identitaire en subissant stoïquement ‘’l’inquisitoriale’’ férule romaine sous le regard approbateur des grands prêtres. Un monothéisme extrémiste et fanatique poussera les hommes de Dieu à tuer le Fils de Dieu au nom de ce même Dieu.

Au cœur de cette mémoire subversive, Dieu nous lance depuis des millénaires un unique et même appel : Contempler son AMOUR qui vainc les velléités, les barbaries et les pires méchancetés humaines. Quelle que soit cependant la distance qui nous sépare aujourd’hui de cet événement,  allons au-delà de clichés pour devenir – au moins ce vendredi – « spirituellement contemporains du Christ ». (Saint Ignace de Loyola)  Il s’agit là de découvrir l’amour du Père  formidablement révélé dans la personne vivante, mourante et ressuscitante du Christ. S’il est vrai que la via crucis fait partie intégrante de la mission rédemptrice du Christ, il est d’autant plus vrai que ces heures douloureuses – que nous donne de vivre ce triduum pascal- constituaient la randonnée immanquable du Père « qui missit filium suum salvatorem mundi ».  La croix devient un locus revelationis (lieu de révélation) non pas pour avoir entretenu comme l’a pensé saint Anselme une théorie de la satisfaction poussée à son paroxysme, mais pour manifester l’incomparable amour du Père qui « ayant tant aimé le monde lui a donné son fils unique » (Jn 3, 16)

Le Vendredi Saint nous donne de mesurer l’amour suprême dans la quête de son auto-donation afin de tourner à sa grâce notre penchant. Ce n’est pas un amour humain, mais un amour divin précisément parce qu’il n’exige pas la réciprocité comme condition de sa propre constance ; parce qu’il aime en dépit des fluctuations de l’homme et des oscillations de l’humain. Dans la croix du Christ, nous découvrons « la révélation de Dieu dans son contraire, dans l’abandon par Dieu du Christ pour ses ennemis, les impies et les pécheurs. »[1] Cette croix manifeste hardiment l’amour paradoxal du Père, c'est-à-dire cet amour qui se donne sans espoir de retour, qui se livre aux libertés humaines sans les manipuler mais tout en provoquant leur conversion. « Si Dieu s’est réconcilié le monde par la croix, cela signifie que Dieu se manifeste dans la croix du Christ (…). »[2]  La souffrance du Christ devient alors la souffrance de Dieu, l’angoisse du Christ l’angoisse de Dieu, la mort du Christ, la mort en Dieu car « la mort du Fils n’est pas la mort de Dieu, mais le commencement de cet avènement de Dieu, où, de la mort du Fils et de la douleur du Père, procède l’Esprit d’amour qui donne vie.[3] Dieu, incapable de s’empêcher de manifester son amour dans l’extrême dénuement du Christ, nous donne d’apprécier – sur la via negationis empruntée et assumée par le Fils – la douloureuse expérience du Dieu crucifié où s’éclot la sollicitude et la proximité compatissante du Père. 

La rigueur profane et la laideur de cette croix  suffisent pour dire que le Christ a connu l’amère tragédie du silence et de l’absence de Dieu : « Eli Eli lama sabatani »  cria t-il. Cette parole reçoit sa portée décisive lorsque nous savons que « alors même que le Fils souffre d’être abandonné par le Père, le Père souffre d’abandonner son Fils bien-aimé par amour des hommes. »[4]

Ce qui est impressionnant le Vendredi saint, c’est la présence insoupçonnée de Dieu dans la croix de l’homme-Dieu et qui nous invite tous à avoir cette mémoire sacramentaire c'est-à-dire à identifier les traces de Dieu dans notre histoire d’homme. Le Père « livre son Fils à la croix pour devenir le Père livré, donné. (…) En abandonnant le Fils, le Père s’abandonne aussi lui-même. En livrant le Fils, le Père se livre aussi, cependant pas de la même manière. »[5] Le Christ manifeste en tout son Père, même en accordant à ses bourreaux le pardon de leurs méfaits : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font.» La Passion et la Mort de Jésus constituent les moments où se déroule, dans la temporalité humaine, le dessein bienveillant, rédempteur et éternel de Dieu.  

 Descendons avec Jésus dans le jardin ; étendons-nous sur sa croix et livrons notre être aux germes d’Esprit pour qu’il habite nos silences et nous donne sa violence : la violence de son amour ; l’amour de sa Passion ; la Passion de sa Mort et la mort de son Fils qui inaugure, sous la poussée du Dieu Vivant, les chemins qui mènent à Pâques. C’est le jeu sans fin de la créature sauvée et restaurée par le Christ, non pas en l’Emmanuel, Dieu avec nous, mais en l’humanité, l’homme devant Dieu.

Que Marie Notre Dame des douleurs nous y aide.


                                                                                                           Spérauld Gilpatrick AGOSSOU.

 



[1] J. MOLTMANN, Le Dieu crucifié, p.76.

[2] Bultmann cité par Moltmann, idem, p.217.

[3] J. Moltmann, idem, p.291.

[4] Ibidem

[5] J. MOLTMANN, op.cit., p.280.

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:33

GEDC0444

 

Du Vendredi 25 au soir au Samedi 26 Février s’est tenu au théologat eudiste de Yopougon, la recollection des séminaristes eudistes pour ce temps de carême 2012. Elle a été prêchée par le P. Ernest KOUADIO, formateur dans ledit théologat et a eu pour thème : « carême, imitation de la responsabilité de Jésus Christ » avec pour texte d’appui 2Co5,17.

 

Durant son exposé, le prédicateur s’est d’abord intéressé à la notion de choix décisif. Puis, il a invité ses auditeurs à assumer jusqu’au bout leur choix ce, et enfin, dans la persévérance à l’image de Jésus qui s’est résolu à prendre le chemin de Dieu malgré tous les a priori.

Dans son développement, le P. Ernest KOUADIO a présenté, pour l’essentiel, le choix pour Dieu comme le choix de toute activité capable de refléter sa présence. Aussi a t-il invité les étudiants à aller avec courage, comme Jésus, au désert pour faire la vérité sur soi-même par le vécu de la confiance totale en Dieu. Il a par ailleurs invité à la responsabilité déclinant celle-ci en plusieurs aspects. D’abord, la responsabilité comme un engagement pour les autres et une vie dans l’obéissance à Dieu. Il s’agit alors d’une attitude qui engage la créature à la fois comme innocent et comme pécheur ; responsabilité d’une confiance en Dieu qui est acceptation qu’il conduise la vie. Cette confiance en Dieu ayant son corolaire dans la confiance les uns envers des autres par un lien de causalité : confiance en Dieu, confiance en l’homme.

Le prédicateur a ensuite abordé la responsabilité dans la foi comme cette adhésion, la croyance et réponse à Dieu, acte de l’homme vers Dieu. La foi comme choix de Dieu apparaît dès lors comme étant le premier acte de responsabilité. Aussi, toujours selon P. Ernest KOUADIO, le prêtre est appelé non seulement à être responsable de la paternité de Dieu sur terre mais aussi à être responsable de la gloire de Dieu. Le prêtre est en effet appelé à rendre visible l’image de celui qui est invisible.

Un autre type de responsabilité a été évoqué. Celui envers la Parole. En effet, selon l’orateur, le prêtre doit avoir le courage de dire la Parole dans sa forme intacte. Il s’agit de prononcer la Parole qui ramène les hommes et les femmes à Dieu.

De plus, le prêtre a cette responsabilité de manifester le Christ c’est-à-dire d’être la preuve que Jésus est vivant en étant des hommes d’espérance.

Enfin, la responsabilité d’avoir une activité positive et d’être attentionné constituent les derniers volets de responsabilité qu’a soulignée le prédicateur. En effet se fondant sur le texte du bon samaritain en Lc10, il a indiqué que le prêtre devait se laissé solliciter par son milieu.

 

C’est enfin dans une ambiance de recueillement et de méditation que s’est déroulé cette récollection qui a permis aux étudiants de marquer une pause dans leurs activités pastorales pour aller à la source de leur cheminement vocationnel.

 

 

                                                                     

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 22:33

saint Jean eudesCompte rendu de la journée diocésaine de la vie consacrée dans le diocèse de Yopougon

 

La journée mondiale de la vie consacrée décrétée pour le 02 Février en la fête de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple de Jérusalem par le Bienheureux Jean Paul II  en 1997 le pape Benoît XVI invitait les consacrés à se mobiliser davantage, au cours de cette année de la foi, en approfondissant l’esprit de leur consécration. Dans cette perspective, les consacrés des diverses congrégations du Diocèse de Yopougon

Suite à la journée mondiale des vocations décrétée par le Bienheureux Jean Paul II en 1997 en la fête de la présentation du Seigneur au Temple de Jérusalem (le 02 Février), le diocèse de Yopougon a organisé en son territoire précisément en la paroisse Notre Dame de Beccesi, la journée diocésaine de la vie consacrée. Celle-ci a vu la participation des congrégations religieuses présentes sur le plateau de Yopougon. La nôtre était représentée par deux séminaristes à savoir fabien KADJO et Marcus SABA, Théo 1.

Subséquemment, partis de la paroisse Saint Sauveur Miséricordieux, lieu de départ, à 07h08min, c’est finalement aux environs de 09h20min que nos délégués sont arrivés sur le site de la rencontre. La journée a été essentiellement marquée par une grande célébration eucharistique présidée par le P. Pacula, palotin, curé de la paroisse Saint Sauveur Miséricordieux et vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée dans ledit diocèse. Celui-ci a au cours de ses différentes interventions lors de la célébration a rappelé la place qu’occupe la vie consacrée au sein de l’Eglise. Par ailleurs, l’homélie prononcée par le P. Hilaire canoniste, enseignant au Grand Séminaire d’Anyama fut l’occasion d’inciter les enfants et les jeunes présents à cette célébration à envisager la vie consacrée comme une vocation et un service au cœur de l’Eglise. Ainsi, s’appesantissant essentiellement sur l’exhortation apostolique post synodale sur l’Afrique du pape Benoît XVI, Africae mnus (l’engagement pour l’Afrique), le P. Hilaire a invité les laïcs, religieux et prêtres à s’engager résolument pour une vraie justice et réconciliation en Afrique, chacun dans la spécificité de son état de vie.

Débutée à 10, c’est aux alentours de 13h que la messe s’est achevée. Les fidèles présents ont pu en outre visités les stands établis par les congrégations présentes. C’est un déjeuné fraternel qui a clôturé cette activité déroulée dans une ambiance de chaleur fraternelle. Ainsi, religieux et religieuses, prêtres, séminaristes, aspirants(es) et laïcs présents, tous ont réciproquement échangé sur leurs diverses expériences s’enrichissant mutuellement du fait même.

La prière finale clôturant cette activité eut lieu 16h et c’est à 17h que nos délégués se sont retrouvés en communauté échangeant avec les leurs de cette ambiance festive.

Puisse la Seigneur bénir la vie consacrée et permettre à tous ceux qui s’y engagent d’être de véritables ferments pour l’évangile.

Que le Seigneur soutienne les consacrées éprouvées par la maladie et les dures épreuves !

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