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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 22:01

Une fois pourrait être un accident, deux fois devient ……

En ce matin inaugural d’une ère nouvelle en terre américaine, un africain frappe de stupéfaction le monde entier. La puissance mondiale et le peuple le plus fier de soi-même célèbre en ces jours, la bravoure, le courage et l’audace d’une personne issue d’une souche nègre, un individu longtemps noyé dans la vaste Amérique et dont les huit dernières années ont révélée comme celui à qui la destinée de l’Amérique devrait échoir en ce 06 Novembre 2012. C’est un grand bouleversement des esprits et crise des mentalités préconçues et fixistes. Un avorton des parias des bidonvilles et ghettos autrefois, élevé au rang de dignitaire logé dans la maison blanche du peuple américain : la white house.

Il est  de la race de ceux que l’on a longtemps considéré comme frappé de la médiocrité et de l’incapacité congénitale. En fait, que de maux, d’humiliation, de marginalisation cette race nègre n’a-t-elle pas souffert ? C’est une victoire ou du moins c’est une réélection qui vient laver l’affront de plusieurs siècles de domination de toute une race. OBAMA, représente désormais une icône, un monument vivant de la dignité retrouvée de la race nègre. Aujourd’hui, cette réélection à la plus haute instance mondiale devra susciter contrition et mea culpa des auteurs, écrivains, anthropologues, ethnologues et que sais-je encore qui ont œuvré dans le sens réductionniste de cette race nègre et pourtant si chère aux yeux du Père céleste, Père à tous.

En effet, si l’Amérique en ce jour célèbre le « génie américain », c’est l’heure pour  l’Afrique de se plonger dans une profonde méditation pour retrouver ses « entrailles » et de se  relever, signe de sa résurrection afin d’inventer elle aussi son génie. Aujourd’hui, son fils lui montre le chemin de cette « résurrection ».qui s’obtient au prix de l’audace, du courage et de la ténacité en face de l’adversité. Voilà en quoi OBAMA peut apporter une précieuse touche au relèvement des Africains. Ainsi, les Africains n’ont plus rien à attendre encore de ce cher fils comme certains l’espèrent. L’Afrique n’a plus besoin de toujours tendre aux autres pour son développement. Mais tout simplement comme ce frère de race, les africains ont besoin d’oser, car la race nègre ne rime pas avec la fatalité, la race nègre n’est pas maudite, elle n’est pas une sous-race. Elle est tout simplement une race comme les autres races.

Puissent tous les Africains (gouvernants et gouvernés ; chefs et subordonnés ; maîtres et élèves) se souvenir de cet évènement. Qu’ils aient en honneur la fierté et la dignité de cette race, et même si les fléaux de la misère sont inévitables, la foi en soi et la croyance en ses propres capacités doivent être des forces essentielles pour transcender l’arbitraire naturel. Ainsi l’africain ne va plus subir l’histoire mais fera de l’histoire, son histoire. Plus personne ne parlera plus du passé (souvenir ancien de la gloire de l’Egypte) mais du présent présentant la fierté d’une race ayant retrouvé une fois encore le chemin de l’Histoire pour écrire l’histoire des hommes. Oui les Africains peuvent.

Afrique debout et marche car le devoir t’appelle !

 

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 18:42

GEDC2855Les vêpres solennelles que nous venons de chanter nous font entrer dans la trente et unième semaine du temps ordinaire année B. Déjà, l’antienne d’ouverture de demain reste un cri d’appel au Seigneur pour qu’il vienne nous sauver, lui qui est notre force et notre salut. C’est cette grâce qui nous pousse d’abord à servir fidèlement le Seigneur et  ensuite nous fait progresse vers les biens éternels. Quant aux textes, ils nous relatent d’abord un dialogue entre Jésus et le scribe qui concerne le premier commandement. Cette question est posée afin d’établir une hiérarchie entre les devoirs que nous devons accomplir. Le premier commandement reste cependant une priorité absolue, car elle constitue la source et le but de toutes les autres prescriptions qui s’imposent à tous chrétiens sans excuse ni exception. Cela devient pour chacun une responsabilité personnelle et un engagement pour éviter ce qui est incompatible à l’amour de Dieu et du prochain ou ce qui nuit à autrui. Si ce choix est respecté, nous entrons donc en relation avec Dieu.

 Ensuite, la crainte de Dieu traduit l’attitude de profonde adoration avec Dieu, c'est-à-dire un cœur à cœur avec le Seigneur, ce cœur rempli de l’amour de Dieu et celui du prochain qui nous ouvrira les portes du Royaume. En effet, tout au long de la semaine, nous aurons à écouter en lecture continue la lettre de saint Paul Apôtre aux philippiens et l’évangile de Jésus-Christ selon saint Luc, sauf vendredi en la fête de la basilique de Latran. Paul en envoyant cette lettre aux philippiens, désirait les remercier pour les dons que ceux-ci lui avaient fait parvenir lors qu’il se trouvait dans la peine. Il voulait aussi les encourager à rester fidèles au Christ et à ne pas se laisser séduire par les fausses doctrines qui s’insinuaient dans leur communauté.

Ainsi, une interpellation est faite aujourd’hui aux chrétiens de vivre dans la charité fraternelle. Comme le montre l’évangile, cette charité  doit se traduire par l’invitation des pauvres et des estropiés à la table de manière désintéressée. Elle (charité) exprime la  disposition humble de l’âme chrétienne  tirant sa source dans le Christ, lui qui est passé de la condition divine à la plus basse condition humaine. Un tel abaissement volontaire est incompréhensible mais reste le chemin de l’amour qui conduit aux yeux de Dieu à l’honneur le plus grand. Mettre en œuvre son salut, c’est le faire fructifier, en tirer toutes les conséquences par un comportement conforme au Christ. Se conformer au Christ implique le renoncement afin de devenir son disciple pour se mettre à son service. De plus, l’Apôtre des païens invite au dépouillement total des titres de gloire, afin d’obtenir la justice nouvelle que Dieu accorde gratuitement à ses enfants grâce à sa miséricorde infinie qu’il ne cesse de nous révéler malgré nos faiblesses. Textes de mercredi et de jeudi. Aussi, Dieu nous construit comme un nouveau temple comparable au Corps du Christ, source jaillissante de vie. Dans une intimité avec le Christ, l’Apôtre Paul est capable de faire face à des circonstances diverses et même difficiles. Autrement dit, il fait confiance à la fidélité et à la générosité de Dieu. Il accorde une valeur spirituelle aux offrandes. Mais que ces offrandes soient utilisées  dignement.

Thème de méditation : Avec humilité, engageons nous à la suite du Christ.

Au cours de cette semaine nous prierons pour les chrétiens persécutés partout dans le monde et plus particulièrement ceux à qui l’on a arraché la parole.

 

Dispositions pratiques : Messe communautaire mardi soir, méditation des mystères douloureux de notre Seigneur Jésus-Christ le mercredi suivi des litanies de notre Dame de la délivrance et jeudi adoration silencieuse.

Bonne semaine liturgique à tous et à chacun par l’intercession des saints Charles Borromée, Willibrord et Léon le Grand dont nous ferons mémoire respectivement le 04, 07 et 10 novembre.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 22:50

Méditation de l'Evangile de la 31ème semaine du temps ordinaire année B

Marc 12, 28 b - 34

 

D’un fond très  ancien de la religion juive, nous vient la formulation de la loi suprême qui régit le comportement des êtres humains dans leurs rapports mutuels et dans leurs relations à Dieu. Elle se résume à l’amour. « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme de tout ton esprit et tu aimeras ton prochain comme toi-même » D’entrée de jeu, cet amour s’est révélé comme inconditionnel et sans limite, polarisant l’homme et l’attachant à son Dieu par toutes les fibres de son être. Jésus précisera qu’un tel amour prend sa source dans la tendresse même que Dieu nous porte  et qu’il nous inspire. En effet du cœur de Dieu lui-même surgit notre élan vers lui et vers nos frères et nos sœurs.  Sous la conduite du grand pédagogue de l’amour, l’Esprit diffusé dans nos cœurs, nous apprenons à aimer. Mieux, nous aimons de la dilection même que le Fils reçoit du Père et qu’il retourne tout entier vers lui dans l’exultation du nouement trinitaire qu’est l’Esprit. En acceptant d’être aimés de Dieu, en accueillant ce don inouï, nous sommes amenés à reconnaitre ce qui fait le cœur de notre vie, l’essence même. Aimer n’est pas une activité occasionnelle  dans laquelle nous engageons, même si nous sommes appelés à en faire parfois l’objet spécifique de notre attention et de notre intention.  Aimer Dieu et nos frères  tisse, le fond même de nos êtres tels, qu’ils sortent de la main créatrice et rédemptrice de l’Eternel. Ne pensons pas le suprême commandement de l’amour en termes d’injonction juridique, mais de jonction vitale effectuée entre Dieu et l’homme par l’Esprit. Aimer Dieu, c’est  respecter sa volonté  et s’y inscrire. Aimer ses frères, c’est trouver joie paisible dans le don de soi pour leur procurer un peu de bonheur. L’homme se présente comme le relais de l’amour de Dieu pour l’autre, son prochain.  Chers  frères, on ne peut prétendre aimer Dieu si l’on n’aime pas son frère, son prochain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ainsi l’amour de Dieu et l’amour du prochain sont indissociables. Regardons donc notre prochain en Dieu et Dieu en lui, c'est-à-dire regardons le comme une chose qui est sortie du cœur et de la bonté de Dieu. Mes frères la plus haute ambition que nous puissions avoir, c’est de posséder un grand cœur embrasé d’un véritable amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs, en acceptant de l’accueillir dans sa différence avec ses qualités et ses défauts. Avec Gandhi disons : « si un seul homme atteint la plus haute qualité d’amour, celle-ci suffira à neutraliser la haine de plusieurs millions ». Vivre c’est Aimer, et Aimer c’est Agir pour le Bien. Entrons en nous pour remarquer que notre amour du prochain n’a pas  encore atteint le niveau qu’il faut pour créer un monde de justice et de paix où chacun regardera l’autre comme un moyen et non comme une fin. Si nous nous aimons, alors faisons le pas du pardon, de l’amitié, de la sincérité et de la charité pour une Côte-D’ivoire réconciliée.  

                                                           Abbé Christian Fabrice Adea, candidat Eudiste

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 22:21

 

Chers confrères,

Parents et amis,

Et vous diocésains de Porto-Novo,

Fils et filles bien-aimés de Dieu,

 

Au nom de la famille des Pères Eudistes, à laquelle appartient notre cher et regretté Père Mgr René-Marie, qui a rejoint la maison du Père éternel, le 17 dernier, je vous salue affectueusement et vous présente encore nos condoléances. Je voudrais, avant d’entrer pleinement dans cette méditation, exprimer à chacun de vous nos sincères remerciements. Merci d’être là de nouveau ce soir pour communier à la douleur de la famille Ehouzou, à la peine de tous et prier pour notre cher Père Evêque. Votre présence est un témoignage de proximité qui réconforte et soulage. Que le Seigneur lui-même assure nos cœurs dans sa paix.

De cœur avec nous dans cette célébration, je vous porte aussi les salutations et sentiments de notre Père Supérieur Général, Camilo Bernal, actuellement à Rome, qui garde toujours un vif et émouvant souvenir de sa rencontre avec Monseigneur, ici même dans cet évêché, en avril passé, et plus récemment à San Giovanni Rotondo, pendant sa maladie.

 

Chers amis, c’est avec émotion,  grand respect et vénération que je me tiens près des précieux restes de celui que notre communauté pleure en ce moment. Pasteur plein de zèle apostolique et très attentif, d’une bonté de cœur et d’une simplicité exemplaires, soucieux du bien de l’homme et surtout de ses diocésains, le Peuple de Dieu qui lui a été confié, Mgr aura été pour beaucoup, pour ne pas dire pour tous ceux qui l’ont côtoyé en vérité et de façon sincère, un « bon compagnon » et j’en suis sûr, il le demeure aujourd’hui encore plus que jamais dans le cœur de plus d’un. Monseigneur René-Marie nous a montré, à sa manière, le visage du Christ qu’il a aimé et servi. De la Cathédrale de Cotonou à ce siège épiscopal de Porto-Novo, dont il a pris possession le 4 février 2007, passant par Abomey, je ne puis m’empêcher, devant sa dépouille mortelle, de me souvenir des multiples occasions de rencontre et d’échange connues avec lui et de saluer la mémoire de l’homme, du croyant et du serviteur, plein de douceur.

 

A l’aube de cette année 2012, Monseigneur partageait ceci avec nous, pour exprimer ses vœux de nouvel an : « C’est l’amour de la vérité… qui trace le chemin que toute justice humaine doit emprunter pour aboutir à la restauration des liens de fraternité dans ‘’la Famille humaine, communauté de paix’’, réconciliée avec Dieu par le Christ. » (Africae Munus n. 18). Il invitait ainsi ses frères et sœurs dans la foi et en humanité à se faire, à la suite du Christ, serviteurs et servantes de l’amour et de la vérité, profondément convaincu que ces valeurs restent le véritable bouclier de la justice et le socle inébranlable d’une existence heureuse, d’une communauté paisible, fut-elle ecclésiale.

 

Chers amis, Monseigneur s’en est allé, après une longue maladie, une très longue maladie de six ans marquée par des hauts et des bas, des moments d’espérance et des jours de crainte, d’angoisse. Son départ nous plonge dans l’amertume et la douleur, mais la foi qui nous anime et notre espérance en la résurrection de la chair que nous confessons nous font crier, avec l’auteur du livre de la Sagesse et le psalmiste, vers Dieu pour le supplier en sa faveur.

« La vie des justes est dans la main de Dieu. Aucun tourment n’a de prise sur eux… Quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu’ils étaient dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance, ils avaient déjà l’immortalité. Ce qu’ils ont eu à souffrir était peu de choses auprès du bonheur dont ils seront comblés. » (Sg 3, 1ss)

 

« Des profondeurs, je crie vers toi Seigneur, Seigneur, écoute mon appel, que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière. Je mets mon espoir dans le Seigneur, je suis sûr de sa parole. » (Ps. 129).

 

Oui, chers frères et sœurs, s’il est vrai qu’au nom des liens qui nous unissent à Monseigneur et selon la qualité des relations que nous avons tissées avec lui, chacun pourrait dire quelque chose de la vie de notre cher père évêque, je voudrais, dans la suite de cette méditation, partager avec vous ce qui me semble une caractéristique de sa personne de baptisé, de prêtre, de pasteur. Entre autres qualités de Monseigneur, je voudrais retenir la vertu de la miséricorde.

 

Le Seigneur, par la bouche de son prophète Jérémie (Jr 3, 15), à une époque bien tumultueuse de son histoire, rassure et réconforte son peuple souffrant et dispersé, en ces termes : « Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur ». Voilà ce qu’a été Mgr René-Marie. Pasteur selon le cœur de Dieu. Le mystère du cœur de Dieu dont nous pouvons explorer les qualités, nous situe dans la réalité pastorale et apostolique de celui que nous pleurons en ce moment. Le cœur de Dieu est un cœur rempli de miséricorde, et dans ce cœur miséricordieux, l’on peut aisément reconnaître et expérimenter la sollicitude et l’attention dont l’humanité bénéficie. Le cœur de Dieu rempli de miséricorde est donc un cœur attentif au bien des hommes et particulièrement des petits et des pauvres. Le cœur de Dieu rempli de miséricorde est aussi un cœur bon et généreux envers tous. Mais il convient de rappeler également que le cœur de Dieu rempli de miséricorde est un cœur qui saigne ; qui saigne de la haine, du refus de repentir et de conversion, de l’intolérance, de la division, du manque de charité et des maux du genre de son peuple. C’est un cœur qui souffre du refus de l’homme d’accueillir son amour gratuit.

 

Le Père Eudes, notre fondateur, nous apprend que « Trois choses sont requises à la miséricorde : la première est qu’elle ait compassion de la misère d’autrui car celui-là est miséricordieux qui porte dans son cœur, par compassion, les misères des misérables. La seconde, qu’elle ait une grande volonté de les secourir dans leurs misères. La troisième, qu’elle passe de la volonté à l’effet. Or notre très bénin Rédempteur s’est incarné pour exercer ainsi vers nous sa grande miséricorde » (O.C. VIII 52.53).

 

A l’exemple du Christ Rédempteur, Mgr René-Marie, s’est employé, de tout son être, avec zèle et dévouement, dans un renoncement acétique, non seulement à cultiver mais aussi à pratiquer cette vertu. En témoigne sa proximité avec les pauvres, les marginalisés, les petits, les prisonniers et tous ceux que le monde regarde comme indigents ou nécessiteux, mais aussi avec tant d’autres. On se souvient dans son presbytère de la Cathédrale de Cotonou, sa présence au chevet de Mgr Christophe Adimou, Archevêque émérite de Cotonou, comme de bien d’autres prêtres, affaiblis par la maladie ou l’âge. On se souvient de son apostolat à la prison de Cotonou et de sa sollicitude pour les marins.

 

Il est juste de dire qu’aucun mortel n’est parfait, en raison de la faiblesse humaine ; mais en observant la vie et le ministère apostolique de Mgr René-Marie au milieu de nous, en tant que prêtre et évêque, l’on peut se rendre compte d’une chose : son profond désir de vivre en adéquation avec son identité et l’idéal que nous propose le « Maître et Seigneur » qui a lavé les pieds à ses apôtres (cf. Jn 13, 1-20. Ici précisément, nous rejoignons le mystère du Christ qui, par un anéantissement total de soi, tient la place du serviteur et esclave, s’offrant pour la cause des siens.

 

Dans cette dynamique, notre cher Père évêque et confrère avait conscience d’être un « alter Christus », qui par une dévotion particulière à la via crucis et à l’Eucharistie, sacrement de l’amour salvifique du Fils immolé, dans une union intime au Christ souffrant, s’est laissé consumé jour après jour, dans un élan d’amour et d’accueil de la volonté divine pour sa gloire. Vivre et tout accomplir pour le seul honneur et la gloire de Dieu. Tel est l’héritage humain et spirituel qu’il a choisi de nous laisser, aujourd’hui, par sa vie apostolique.

« Tibi autem omnis honor et gloria » (c’est la devise épiscopale de Monseigneur). Oui, à toi tout honneur et toute gloire Seigneur, car, avec Mgr René-Marie, nous avons compris cette profonde et singulière conviction que « le serviteur n’est pas plus grand que son maître ni le messager plus grand que celui qui l’envoie » (Jn 13, 16). Mais nous sommes aussi réconfortés par la promesse du Maître de faire partager sa gloire au serviteur fidèle et persévérant, dans le royaume du Père.

Dans le Christ, notre « Maître et Seigneur », l’honneur et la gloire ont pris le chemin de la souffrance et du don de soi. « Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur » disait Isaïe (Es, 53, 10). Souffrances physiques et morales ont jalonné l’épiscopat de Monseigneur René-Marie qui n’aura duré que 9 ans. A l’école de la Vierge Marie et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, il aura appris que la consécration à la volonté de Dieu est une négation permanente de son désir propre, de son vouloir personnel ; elle est une offrande perpétuelle de tout, dans la foi et l’espérance.

« Tibi autem omnis honor et gloria » ! Fofo René-Marie, malgré ses faiblesses, demeure tout simplement, pour ceux qui sont dans la vérité de la foi, un exemple, dans sa configuration au Christ, Pain de vie. Le 17 octobre, jour de son rappel à Dieu, l’Eglise célèbre Saint Ignace d’Antioche. Sur le chemin qui le conduisait à l’offrande de sa vie comme martyr, il dit ceci, après avoir laissé entendre aux siens qu’il est le pain immaculé du Seigneur issu du grain de blé moulu sous la dent des bêtes : « n’ayez pas le Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur » ;  comme pour dire que le Christ soit toujours la source des sentiments qui habitent votre cœur et des paroles qui sont sur vos lèvres.

La 4ème préface de la liturgie des défunts dit : « Père, tu nous donnes de naître, tu diriges notre existence, et tu veux que dès cette vie, nous qui sommes tirés de la terre, nous soyons libérés de la puissance du mal. Oui, nous sommes sauvés par la mort de ton Fils ; et nous attendons qu’un signe de toi nous éveille à la vraie vie, dans la gloire de la résurrection ».

Puisse le Seigneur accueillir notre supplication et que « le grain de blé tombé en terre »  ouvre, pour ce diocèse et pour l’Eglise au Bénin, des sentiers de conversion des cœurs et des mentalités pour soulager notre douleur et réconforter ceux qui sont dans la peine. Cher fofo, René-Marie, notre Père et confrère, repose dans la paix du Ressuscité et intercède pour nous. Amen !

 

Père Jules W. Amagnon, cjm

Fraternité Saint Jean Eudes

Godomey, Bénin

 

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 15:10

Cher Monseigneur René Marie,

Vous tous, qui participez à la célébration de ses obsèques, en vos rangs et grades respectifs, chers tous bien aimés du Seigneur, je vous salue au nom de la famille des Eudistes. Depuis le 17 octobre, jour du rappel à Dieu de notre frère dans le sacerdoce et dans la vie religieuse, nous n’avons cessé de penser à lui, à sa famille biologique et spirituelle dans nos prières. Nous avons échangé des condoléances et maintenant que nous l’accueillons dans l’Eglise Notre Dame, la Cathédrale où il a servi le peuple fidèle, je nous redis condoléance à tous et à chacun.

Monseigneur René Marie a tissé avec nous, des liens d’amitié et de foi. Nous l’avons connu, nous l’avons aimé. Nous avons su apprécier sa riche personnalité soucieuse du bien des autres. Des années durant, il s’est montré proche des jeunes candidats au sacerdoce à Parakou, au grand séminaire Saint Gall de Ouidah et dans sa paroisse Cathédrale. Proche, il l’était de chacun de nous, nous manifestant sa simplicité et sa générosité en toute occasion. Nous rendons grâce au Seigneur pour ce qu’il a été pour nous, pour ce qu’il demeure pour tous, un témoin de la foi Catholique, un serviteur de l’Eglise, un ami des pauvres et des petits, un ami de tous. Nous partageons dans la foi notre peine et nous célébrons notre espérance en sa résurrection bienheureuse. 09 ans de vie d’épiscopat, 40 ans de vie presbytérale, 68 ans de vie de présence parmi nous. C’est autant de moment de partage de vie avec notre frère. Il a connu le bonheur du service et les peines attachées aux souffrances de tous genres et de la maladie. Il a lutté des années durant contre la maladie. Le Seigneur qui l’aime tant l’a repris auprès de lui pour que cessent les jours, les mois, et les années de souffrance dans la maladie. Que le nom du Seigneur soit béni. Chacun et tous ici gardent un souvenir vivant de toi. Tu n’aimes pas que l’on parle de toi, de tes qualités. Quand on y attarde, tu détournes la conversation. Aujourd’hui, je parle de toi et avec toi pour que le témoignage que tu nous laisses, reste vivant dans nos mémoires et inspire notre vie. Digne fils de Saint Jean-Eudes et de l’Eglise nous pleurons ton départ mais nous gardons l’espérance et nous prions pour que se réalise pour toi le plus grand rêve de ta vie. Partager le bonheur avec Dieu.

Cher Monseigneur René Marie, mon ainé dans le sacerdoce, 12ans entre nous. Mon compagnon de noviciat de l’année 1980-1981 a 8 Rue Maison Dieu dans le 14 ième arrondissement a paris, mon cadet dans l’incorporation Eudiste, tu as combattu le bon combat. A nos yeux d’humain, tu as servi ton maitre et Seigneur en t’associant pleinement à son mystère pascal. Qu’il te fasse participer à sa résurrection bienheureuse. Ensemble pour la mission (la tienne était plus riche, variée et lourde) nous restons ensemble dans les circonstances où tu réponds pleinement à l’appel de ton Dieu. Avec tous ceux qui t’ont connu et aimé, nous gardons ton souvenir vivant dans nos mémoires. Tu manques à la liste des Eudistes africains maintenant. Tu rejoins ceux des nôtres qui sont auprès de Dieu. La communion des Saints nous unit. Nous regrettons mais nous restons confiants parce que désormais nous avons en toi un intercesseur auprès de Dieu. Que la Vierge Marie et les Saints t’accueillent dans la maison de paix et de bonheur éternel et que le père des miséricordes te fasse partager sa joie éternelle. Et vous tous en communion avec nous dans la peine, merci pour tout et que Dieu vous accorde au centuple ses bienfaits.

 

                             Vive Jésus et Marie

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:58

 

 LE DEFI  DE LA NOUVELLE EVANGELISATION.

 

Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur.[1]

Une telle donnée – qui constitue la réponse aux exigences de notre temps - nous arrache aux supputations creuses et viles sur une institution bimillénaire rigide aux principes surannés,  en perte d’identité et  de repères car se définissant dans un monde en perpétuelle mutation. Et que dire encore de tous ces autres qui estiment que « l’Eglise est très démunie du fait que sa manière de communiquer l’Evangile est habituellement pauvre et de piètre qualité, si bien qu’on a souvent l’impression qu’elle parle un langage que personne ne comprend, s’adresse à un public qui n’existe pas, apporte des réponses à des questions que personne ne se pose et propose des solutions que personne ne met en pratique. » [2] Et pourtant… Ecclesia semper reformanda (l’Eglise sans cesse s’interroge, se réajuste, se renouvelle et fait son aggiornamento). Nous n’avons pour preuve que le récent et frais parcours synodal sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi, terminé il y a trois jours.  Il était temps pour l’Eglise de repréciser sa position, son engagement et sa ferveur face l’épineuse problématique évangélisatrice de l’homme contemporain. En invitant tous et chacun à une revisite plus approfondie de Vatican II et du CEC (Catéchisme de l’Eglise Catholique) au cours de cette année de la foi, l’Eglise ambitionne de nous faire « redécouvrir les contenus de la foi professée, célébrée, vécue et priée »[3] et de « susciter en chaque croyant l’aspiration à confesser la foi en plénitude et avec une conviction renouvelée, avec confiance et espérance. »[4]  Il s’agit de se convaincre de «  l’urgence d’annoncer de façon nouvelle le Christ là où la lumière de la foi s’est affaiblie, là où le feu de Dieu est comme un feu de braises qui demande à être ravivé, pour qu’il soit la flamme vive qui donne lumière et chaleur à toute la maison. »[5]  Par voie de conséquence directe, il est d’une nécessité impérieuse d’affronter en douceur le regard désenchanté de l’humanité contemporaine afin de faire germer à nouveau la fraîcheur de l’Evangile qui promet, même à contre temps, un fruit neuf. C’est notre gloire autant que notre devoir de vaincre la peur par la foi, le découragement par l’espérance, l’indifférence par l’amour du Christ qui seul, façonne l’histoire en profondeur.

 L’enjeu missiologique est alors d’une évidence cartésienne : Marquer notre unique aujourd’hui  par la joie de croire à nouveau et abreuver le monde contemporain, assoiffé de Dieu, aux sources de l’amour gratuit de Dieu. C’est d’ailleurs pourquoi nous ne déconsidérons pas ici les « semences du Verbe » à l’œuvre dans les sillons de l’histoire humaine ; mais le sérieux de la question nous oblige à aller au-delà des clichés pour pouvoir l’appréhender dans sa nudité, afin de faire resplendir la vérité et la beauté de la foi dans l’aujourd’hui de notre temps. Une telle démarche paradigmatique nous situe dans l’ordre d’une expérience concrète avec le Christ sans pour autant sacrifier nos nobles convictions sur l’autel d’autres préférences  que pourraient nous dicter le monde avec son regard flou et dissonant des choses chrétiennes. Il nous faut impérativement redécouvrir la joie de l’expérience chrétienne ; retrouver l’amour d’antan qui s’est perdu (Ap 2,4) ; réitérer à Dieu notre pleine disposition à être au cœur du monde contemporain des signes de sa présence, les figures de sa proximité compatissante et rédemptrice bref lui assurer une résonnance et un écho plus universel. La nouvelle évangélisation, essentiellement christocentrique et non christomoniste, ne sera bien accueillie que si elle s’engage à transcender les premières formes d’évangélisation ; c'est-à-dire qu’elle doit se refuser d’être communication de doctrines pour devenir l’événement Jésus-Christ expérimenté, vécu, prié et enfin confessé comme les disciples d’Emmaüs (qui le  reconnurent à la fractio panis) et plus tard Thomas [6] . Pendant tout son pèlerinage sur les chemins de l’histoire, l’Eglise annoncera à chaque homme et à tous les hommes le mystère d’un Dieu qui par son Incarnation saisit l’humanité afin de lui donner la plénitude de son sens, son souffle, sa forme et son visage. Telle est la tâche essentielle de l’Eglise. Evangéliser est en effet la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser.[7] Et la mission, cette fois, ne concerne pas seulement une extension géographique, mais cherche à rejoindre les replis les plus cachés du cœur de nos contemporains, pour les porter à la rencontre avec Jésus, le Vivant qui se rend présent[8] même dans nos refus de Dieu. Ce qui est sûr, cette nouvelle évangélisation porte le sceau  d’un appel à arrêter le tsunami de la sécularisation et permettre au Christ de ré-imprégner toute existence humaine. « Caritas Christi urget nos » : C’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser ; à traduire en acte les propos salvifiques de Jésus et à donner à tous la joie de vivre, d’être aimé et de servir. Cet ultime témoignage qui constitue la première forme de mission[9] doit être entretenu et intensifié par tous si nous souhaitons un jour arrêter la roue sanglante de l’histoire. Voilà pourquoi l’Eglise ne doit jamais se lasser de se mettre en route - à la recherche des brebis déboussolées, dont la foi s’est émoussée- pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l’amitié avec le Fils de Dieu, vers celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude.[10] Le défi majeur de la nouvelle évangélisation est donc de raviver et d’entretenir  la foi chancelante de l’homme contemporain aux prises avec des scénarios sociaux et culturels changeants.

Que ton amour Seigneur soit sur nous comme notre espoir est en toi.



[1] Gaudium et Spes, n.1.

[2] Emilio ALBERICH  avec la collaboration de Henri Derroitte et Jérôme Vallabaraj, Les fondamentaux de la catéchèse, Bruxelles, Lumen Vitae, 2006, p. 25.

[3] Porta fidei, n. 9

[4] ibidem

[5] Cf . homélie du Pape à l’ouverture de l’année de la foi.

[6]  Dans les deux cas, il s’agit d’une rencontre personnelle de laquelle résulte une foi solide , fruit d’une connaissance expérientielle.

[7] Paul VI, Evangelii nuntiandi, n. 14.

[8] Cf. Message final des évêques sur la nouvelle évangélisation.

[9] Cf. Benoît XVI, Ecclesia in Medio Oriente.

[10] Idem, Porta Fidei, n.2.

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 21:38

 

     Chers frères  bonsoir

Nous voici dans la trentième semaine du temps ordinaire de l’année B, semaine au cours de laquelle les textes  liturgiques nous exposeront la figure de Dieu, plein de miséricorde et de compassion. Déjà les textes du Dimanche avec Jérémie 31, et  l’Evangile selon St Mc 10, 46-56, illustrent bien  cette thématique.  En effet, même si  le projet de Dieu en faveur de l’homme ne  change pas, il a tout de même besoin que l’homme soit participant à cette œuvre de rachat comme l’aveugle Barthimée dans une persévérance qui lui donnera  gain de cause.  Ainsi nous comprenons bien cette pensée augustinienne «  Dieu qui nous a créé  sans nous, ne peut  nous sauver sans nous ».  La sollicitude de  Dieu n’est rien d’autre que l’expression de son amour, même devant les difficultés les plus corsées  de ce monde (Cf. l’Evangile du Lundi Luc 13).  Si Jésus Christ  est le reflet de l’amour de Dieu le Père, nous aussi, osons témoigner de l’amour du Christ car comme il nous le dit, c’est par l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples.  La  loi nouvelle  pour l’homme c’est donc l’amour, la charité, l’humilité comme le souligne la première lecture du Lundi (Ep. 4, 5-8), du Mercredi (Ep. 6, 1-9), et l’Evangile  du Samedi (Luc 14).  En résumant toute la loi à l’amour de Dieu et du prochain, Jésus nous donne la clé du vivre ensemble, et de marcher selon le cœur de Dieu (Cf.  la première lecture du Lundi et du Mardi) et le Psaume responsorial  Ps 128: «  Heureux qui craint le Seigneur et qui marche dans ses voies, prospérité pour celui qui marche avec le Seigneur. » Cette nouvelle loi  qui s’applique à tous, devra d’abord prendre racine dans nos familles qui sont des églises domestiques (Cf Africae Munus n°42).

Enfants de Dieu, nous devons vivre en tant que tels, puisque nous sommes « sel de la terre et lumière du monde » (Mt5 ,13). Aussi ceux qui se seront montrés dignes de la loi du christ, recevront en héritage le royaume des cieux et chacun devra s’y forcer puisque selon le Christ la porte du royaume est étroite: cf. l’évangile du Mercredi « «efforcez vous d’entrer par la porte étroite » (Lc 13, 22-30). Il appert que malgré l’étroitesse de la porte, notre volonté de suivre le christ, doit être réanimée au jour le jour puisque notre recompense sera grande dans les cieux. C’est dans cette dynamique que la fête de tous les saints nous introduit. Avec la 1ère  lecture de ce jeudi, extraite du livre de l’apocalypse,  Saint Jean  nous donne l’occasion de célébrer avec l’église tout entière les Saints, tous ceux qui ont vécu dans l’amitié de Dieu, et qui  ont reçu la couronne de gloire. L’Eglise dira à juste titre  dans le crédo de Nicée « je crois à la communion des Saints » puisque ceux-ci intercèdent pour nous.

Cette foule immense dont parle St Jean dans l’Apocalypse, nous ouvre sur la dimension glorieuse de l’homme après la mort. Pour nous qui réduisons  très  souvent l’Eglise aux horizons étriqués de ce que nous pouvons en voir extrêmement en sa seule réalité terrestre comme l’iceberg tout entier se dévoilant à nos yeux éblouis. Cette fête de tous les Saints, déchire la nuit, la peur et le brouillard qui nous enveloppent et nous fait entrevoir « l’autre coté des choses ». Ainsi la liturgie nous ouvre sur la triple dimension de l’Eglise. L’église militante, en son état de combat actuel qui sur la terre chemine dans la foi. L’église souffrante  en son état d’attente qui est au purgatoire dans une espérance heureuse et enfin l’Eglise triomphante  en son état de gloire qui est au ciel et qui règne en plénitude. Le vendredi 2 novembre sera pour nous, une célébration toute particulière,  la commémoration des fideles défunts qui nous invite à nous tourner vers ce qui vient. Nous avons l’obligation de prier pour tous ceux qui nous ont devancés dans la maison du Père et qui espèrent de nous,  prières et supplications. Désormais avec ces deux célébrations c'est-à-dire la solennité de Tous les saints et la commémoration des fidèles défunts, nous savons où nous allons, tournés vers le soleil levant comme le dit LG 50 « l’Eglise depuis les premiers temps de la religion chrétienne, entoure  d’une grande piété la mémoire des défunts ».  Ce faisant, elle s’inscrit dans la continuité des pratiques païennes qui consistent à rendre hommage aux défunts, mais aussi, elle renouvelle cette célébration car elle vit cette commémoration dans la foi en la résurrection du Christ, source de l’espérance où la mort a  été engloutie dans la victoire pascale du christ. C’est bien pour cette assurance que devant la mort, nous devons garder une confiance absolue en Dieu comme St Paul dans la 1ère  lecture du samedi Ph1 18 26. Chers frères, le Dieu qui nous a créés, nous invite à la vraie vie, et porte depuis la création,  le monde jusqu'à son achèvement. C’est pourquoi Moltmann dira :  «  Il est paternellement Mère et maternellent Père ». De tout ce qui précède,  le groupe liturgique par ma voix, vous propose le thème de la sollicitude de Dieu en faveur de l’homme. Au cours de cette semaine nous prions par l’intercession de St Simon et Jude Apôtre le Dimanche, le jeudi, avec tous les saints, nous implorerons la miséricorde de Dieu pour nous, le vendredi, en union avec les Saints, nous confierons tous les fideles défunts au Seigneur.  Au titre des dispositions pratiques,  avec la fin du mois de Marie, nous méditerons les mystères glorieux de la vie de notre Seigneur le mercredi, le jeudi, la messe aura lieu à 8h  et le vendredi, nous serons invités à apporter les photos de nos parents défunts pour la célébration eucharistique afin de les porter dans nos humbles prières.  Aussi porterons-nous  en prière spécialement,  les malades qui désespèrent.  Bonne semaine à chacun et à tous avec  Jésus et Marie.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 23:38

Le thème central de l’épitre aux éphésiens est celui du dessein de Dieu, arrêté de toute éternité, voilé durant les siècles, exécuté en Jésus-Christ, révélé en l’apôtre et déployé dans l’Eglise. Quant à l’évangile lucanien, il plante le décor chronologique et topologique de l’économie du salut. Il est adressé à Théophile c’est -à-dire à l’ami de Dieu et de façon extensive à ceux qui prennent le risque de Dieu, à tout ceux qui acceptent d’être parfois pour Dieu, souvent contre lui et pourtant jamais sans lui. Cet aperçu épistolaire et évangélique tout simplement nous introduit dans une lecture continue et une compréhension progressive des 2è et 3è chapitres de l’épître aux Ephésiens ainsi que des chapitres 12 et 13 de l’Evangile selon saint Luc.

Nous traverserons le cours de cette semaine selon le ton que donnent déjà les textes de demain. En effet, Isaïe nous présentera – en première lecture – le serviteur souffrant, qui pour avoir connu l’épreuve en toute chose, sera révélé – dans la lettre aux Hébreux - comme le summus sacerdos, le grand prêtre. Et cette profonde identité christique inaugurera – dans l’évangile de Mc 1O, 35-45 - l’entrelacement qui existe au cœur de la triple mission de l’Eglise : l’annonce de la Parole de Dieu ; la vie cultuelle qu’évoquent, dans l’Evangile de demain, les termes « baptême » et « coupe » et le service de la charité où il faut rivaliser de zèle au service de autres. « Ce sont trois tâches qui s’appellent l’une l’autre et qui ne peuvent être séparées l’une de l’autre. » Au cœur de cette exigence évangélique, le Seigneur ne cesse de nous rappeler ce que doit être notre vie à sa suite : « ministrare sed non ministrari » (servir et non être servi.)

Tout porte à croire que Dieu attend que nous fassions le choix décisif de nous reconnecter à lui afin de nous faire revivre par le Christ comme l’indiquera la lecture du lundi. Mais qui dit adhésion à Dieu, ne dit-il pas forcément rupture au monde et à ce qui dure peu ? C’est pourquoi dans l’Evangile du même jour, nous serons appelés à nous détacher des richesses et de tout ce qui est évanescent, fugace ; de tout ce qui s’inscrit dans l’ordre « du transitoire périssable ». C’est de toutes ces vanités que le Christ nous a sauvés par son sang ambitionnant ainsi de réconcilier juifs et païens en un seul corps.(cf. les textes du mardi) Une telle unité désirée par Dieu, constitue la pierre d’attente de la Parousia Christi (Parousie du Christ) qui, fort de son appel incessant, entend être comprise à la fois comme un adventus Christi ( une venue du Christ) mais aussi et surtout comme une praesentia Christi ( une présence du Christ) ; cet avènement mystique du Christ qui invite tous et chacun à un supplément de vigilance pour pouvoir déceler dans le miroir de notre histoire, les semences du Verbe. Le mercredi, cette notion d’unité résonnera encore avec plus d’acuité : il faut associer au partage de l’héritage divin chrétien et païen. C’est là pour nous un impératif catégorique car « à qui l’on a beaucoup donné, on réclamera beaucoup ». Mais aux prises avec nos déficits d’ardeur et nos manques de fidélité, ne risquons-nous pas tous de larguer les amarres et de falsifier cette mise en garde du Christ ? Si l’espérance nous fait marcher plus loin que nos peurs et nos aridités, nous aurons les yeux levés et alors nous pourrons tenir jusqu’au soleil de Dieu. Voilà pourquoi le jeudi saint Paul nous réconfortera en nous demandant de « rester enracinés et établis dans l’amour » pour comprendre davantage la profondeur de notre appel qui nous fera entrer dans la plénitude d’un Dieu « venu non pas pour mettre la paix dans le monde, mais la guerre ». Il faudra donc, selon les textes du vendredi, s’ouvrir aux dimensions du temps, reconnaître le moment où nous sommes, l’aujourd’hui de Dieu où devra être conservée la nature de l’Eglise qui ne cesse de confesser: « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. » C’est le fondement de l’existence chrétienne ; l’unité des membres dans leurs différences ; unité non une fusion, qui pis est, une confusion, mais un être-ensemble qui ne porte pas le cachet du définitif mais qui indique la nécessité d’un toujours-à-nouveau revisible. C’est le chemin d’un retour permanent à Dieu, d’une conversion toujours renouvelée, car, comme nous l’entendrons samedi, « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. » DIEU FAIS-NOUS REVENIR A TOI : A travers ce thème qui conduira notre semaine, nous prierons pour tous ceux qui se détournent de Dieu, tous les prêtres en difficulté et pour ceux qui ont jeté le froc aux orties.

Convaincus toutefois de la médiation de saint Capistran et de saint Antoine Marie Claret que nous fêterons respectivement mardi et mercredi, le présent groupe liturgique vous confie à la toute puissance suppliante de Très sainte Vierge Marie. Il vous invitera cependant à méditer avec lui les mystères lumineux de la vie de notre Seigneur Jésus-Christ le mercredi et un texte de saint Antoine Marie Claret pendant la bénédiction du saint sacrement le Jeudi. Ce même jeudi après la prière post communion, nous prierons pour les prêtres. Toutes les autres dispositions demeurent inchangées. Agréable semaine à chacun et à tous.

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 17:53

 

 

 Chers confères, candidats, associés et amis!
 J'ai la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de notre confrère, Mgr René-Marie EHUZU, évêque de Porto-Novo (BENIN), ce jour 17 octobre 2012, à l'âge de 68 ans, à l'hôpital de Rotondo. Il était malade depuis quelque temps comme vous le savez.
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement. Priez pour le repos de son âme.
 Comme nous l'indiquent les constitutions, je prie les confrères prêtres de s'acquitter de leur devoir en offrant des messes pour le repos de son âme.
En toute fraternité, en Jésus et Marie!
Maxime KOUASSI, cjm.
Supérieur vice - provincial d'Afrique.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 22:39

Mardi 16 octobre 2012

 

Galates 5, 1-6

Psaume 118 : Que ton amour vienne jusqu’à moi.

Luc11, 37-41

 

Méditation

 

 La législation juive comportait six cent treize lois environs. Ces lois régissaient les habitudes, les comportements, les modes de vie dans la civilisation juive. La transgression d’une de ces lois était réprimandée avec la dernière rigueur. Ce qui signifie que chez les juifs, l’attachement aux lois est sacré. Il devrait en être de même pour ce qui concerne leur vie intérieure. Cette observation semble faire défaut chez les juifs. Jésus attaque cette carence juive. En effet, invité chez un pharisien, Jésus ne se lave pas les mains avant la prise du repas. Le pharisien fut éberlué devant cette irrégularité. L ‘ayant constaté, il lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur vous êtes remplis de cupidités et de méchancetés ». La coupe lavée et le plat bien propre ne posent aucun problème au Christ. Ce sont des soins recommandés. Ils font partie de l’hygiène, du bien-être et de la santé de l’homme. Ce qui offusque Jésus chez eux, c’est le désir immodéré du gain, de l’argent, de la richesse. C’est aussi l’état mauvais et médiocre de leurs personnes ou du plaisir qu’ils prennent à faire du mal et à nuire à autrui. Au demeurant, Jésus souligne le hiatus qui existe entre leur vie extérieure et leur vie intérieure. La mesure de leur attachement à la loi doit être proportionnelle au soin de leur intériorité. Cette critique que Jésus oppose au pharisien s’adresse aussi à nous. On ne doit plus se voiler la face devant les duplicités et les fissures liées à notre existence. On doit pouvoir élever à notre mémoire ces faussetés, ces tartufferies, ces fourberies accomplies isolément dans les couloirs sombres de notre conscience, au mépris de la loi d’amour. Pourtant la voie divine nous appelait à l’unité de notre être et exigeait de nous la correspondance de cette image divine que nous sommes. Seigneur, pardon pour nos légèretés et nos hypocrisies. Nous avons été déloyaux dans notre relation avec Toi et à des moments où nous devons faire preuve de témoignage. Seigneur nous le reconnaissons et le confessons. Aide nous à nous relever et à progresser sur le chemin de la sainteté. Il en va de notre salut.

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